Les actifs commencent à en avoir vraiment ras-le-bol !

Depuis le début de l’année 2020, nous vivons tous dans un environnement chamboulé, c’est le moins que l’on puisse dire !

l’épuisement d’énervements

Entre mesures et contre-mesures sanitaires, économiques, et sociétales; nous ne cessons de surnager dans un environnement plutôt hostile, carrément imprévisible et apparemment infiniment plus complexe qu’avant le Covid.

Je constate, à mon modeste niveau, l’énervement et même l’épuisement d’énervements des professionnels que je côtoie. Sans être défaitiste et pessimiste, je crains que l’été ne suffise plus cette fois à reposer les professionnels. Car, contrairement à l’été dernier, il y a de plus en plus de sujets clivants et de désarroi qui ne permettent pas d’espérer une sortie de crise rapide et certaine.

Pourquoi en rajouter une couche avec un article peu réjouissant me direz-vous ?

Cet article est une fusée de détresse pour les managers, les chefs d’entreprises, les intervenants externes. Plus que jamais il est nécessaire et utile d’adopter un esprit constructif et bienveillant, de prendre soin de vos collaborateurs et collègues, d’être réellement à l’écoute !

réveiller les enthousiasmes, apaiser les esprits meurtris

Il s’agit de mettre en place des solutions concrètes pour faciliter le travail, pour lui redonner sa joie, sa noblesse, son attrait. Les idées ne manquent pas :

  • permettre la semaine de 4 jours avec des plages horaires élargies et sans perte de productivité (l’article de businessinsider sur le succès de l’expérimentation menée en Islande est inspirant ! Et l’exemple de Microsoft Japan reste bluffant !),
  • réduire les temps de réunions ou a minima tester des nouveaux formats plus captivants en intégrant par exemple un moment découverte organisé à l’initiative d’un collaborateur,
  • favoriser les initiatives personnelles avec un budget sponsorisant les meilleures idées pour l’efficience de l’entreprise, pour le bien vivre des collaborateurs, pour le meilleur évènement encourageant l’esprit de cohésion, etc.
  • encourager des séances vis-ma-vie pour découvrir un autre métier ou un tout autre aspect du même métier le temps d’une après-midi ou d’une matinée,
  • brainstorming avec post-it, laboratoire d’exploration-innovation, RETEX (Retour d’Expérience sur un sujet en cours, un succès ou un échec), duos collaboratifs aléatoires sur des tâches précises, concours culinaires, évènements surprises, etc.

Au delà du télétravail et des aménagements de circonstances, il faut réveiller les enthousiasmes, apaiser les esprits meurtris. Nos entreprises sont avant tout des aventures humaines partagées et il est nécessaire (vital !), après tant de mois de pénibilité voire d’absurdité, de redonner pétillance, élan, cohésion avec un vrai esprit chaleureux et l’allégresse de surmonter cette crise la tête haute.

ne plus avoir envie de travailler, c’est déjà déprimer

Sans pousser jusqu’à la fameuse phrase à mon humble avis douteuse et goguenarde “le travail, c’est la santé !”, je crois qu’il est nécessaire d’épauler ces actifs qui en ont marre et qui en ont même marre d’en avoir marre. Affaissements de motivation, détresses non-dites, absences de réponses, manques d’attention, je vois des signaux tout sauf faibles de personnes qualifiées qui semblent ne plus avoir envie de travailler. Or, je crains que ne plus avoir envie de travailler, c’est déjà déprimer. L’entreprise, en tant que personne morale n’a pas de cœur; néanmoins chaque contributeur porte la responsabilité individuelle d’améliorer de son mieux le quotidien de ses confères et consœurs en humanité.

La satisfaction du travail bien fait, la fierté du travail accompli, le décuplement d’impact du combo passion-travail, la puissance d’épanouissement d’un succès professionnel sont des moteurs incroyables d’une formidable énergie humaine que je souhaite ardemment revoir dans les openspaces, les calls, les visios et même les emails et les documents de procédures ou de spécifications !

Personne ne peut travailler efficacement s’il n’a pas conscience d’être utile et d’être soutenu !

Le danger de la déconstruction professionnelle se tapie dans la démotivation, la frustration, le mécontentement.

#ProtectPeople&Passion

À bon entendeur, salut !

 

 

 

Vous reprendrez bien un petit morceau de succès projet ?

Accompagné par le Chef Franck Guillon, à la frontière de la gastronomie et du management de projet, nous distinguons ensemble une source commune à ces deux fleuves tracés par des siècles d’expériences humaines au gré des saisons.

Pour commencer, le sérieux et le pragmatisme du grand cuisinier sont un modèle pour tout chef de projet : point d’approximation ou d’initiative irréfléchie dans la préparation, la réalisation ou le dressage d’un plat de haute gastronomie ni dans la réussite d’un projet d’organisation !

Etape n°1 : La Préparation.

La saveur du terroir ne s’improvise pas tout comme la valeur ajoutée obtenue d’un projet. Préparer une recette ou un projet c’est d’abord visualiser dans notre imaginaire, un peu comme notre 6ème sens, la satisfaction du résultat final. Magnifier la simplicité d’un œuf par la richesse d’une truffe du Périgord pour une délicieuse brouillade, c’est aussi conceptuel à cette étape que de concevoir la satisfaction des bénéficiaires du projet et la reconnaissance d’une valeur ajoutée indiscutable. Pourtant il faut se plonger dans ce futur souhaité pour y trouver à la fois une énergie revigorante et une grande précaution pour atteindre ce résultat sans dévier de la cible en chemin. Les critères pour assurer une bonne préparation sont finalement simples :

  • Ressources suffisantes: ingrédients, connaissances des produits et des techniques et bien sûr, main d’œuvre.
  • Environnement propice à l’action : propre, calme et bien organisé en terme d’équipements et de postes de travail !
  • Connaissance fine des bénéficiaires : autant ne pas proposer d’épices trop fortes pour des personnes peu habituées, ni de technologie blockchain pour des informaticiens néophytes !
  • Choix et formalisation du résultat à atteindre: un bon cadrage doit être écrit pour verrouiller une adhésion pleine et entière. Sans menu bien formulé avec des tournures alléchantes, pas de véritable dégustation choisie.

Etape n°2 : La Réalisation.

Une fois le four à bonne température et le rôti bien ficelé, bien assaisonné, celui-ci ne peut plus échapper à une cuisson réussie, de même pour un projet bien cadré qui va pouvoir se dérouler suivant le plan.  Sans céder aux tendances culinaires du moment et en restant concentré -tant dans l’exécution des différentes tâches, que dans la bonne communication avec les membres de son équipe-, la réalisation avance progressivement, petits pas par petits pas. L’empressement, les changements de plans hâtifs et le manque de transparence sont les pièges à éviter et les bonnes pratiques restent invariablement les suivantes :

  • Gouvernance claire: chacun sait ce qu’il doit faire, à quel moment et surtout pourquoi ! Chacun sait aussi communiquer clairement son état d’avancement.
  • Cohésion naturelle : soudée, les membres de l’équipe sont capables d’aider l’un deux qui est « dans le jus », un esprit de continuité et de soutien assure une vraie résilience.
  • Productivité rigoureuse : chaque création doit correspondre aux niveaux d’exigences fixées et connus de tous pour que l’assemblage final soit conforme en tout point.
  • Gestion de l’imprévu: impossible à éviter, tel un grain de sable dans un rouage, l’imprévu apportera tantôt un zeste de croustillant, tantôt une bonne louche de challenge. La meilleure parade reste la contre-attaque immédiate sans se laisser désarmer ni abattre. Franck m’indique ici que le sens de l’adaptation reste un des fondamentaux de son savoir-faire.

Etape n°3 : L’Expérience Client.

Après tant d’effort de préparation et de réalisation de la production jusqu’au dressage, il ne faut surtout pas relâcher ses efforts pour cette dernière étape trop souvent négligée. Que la recette soit simple et originale ou complexe et traditionnelle, le seul juge du résultat, le seul décideur de la satisfaction, c’est votre client. Dans ce domaine de la satisfaction client, tout, absolument tout, compte : le visuel, l’odeur, la texture, le goût, la congruence avec l’environnement, le bon assortiment avec les autres mets et les vins qui accompagnent, etc. Relâcher, dans ces derniers efforts tendus vers une expérience client sublimée, c’est se coucher à 500 mètres de la ligne d’arrivée d’un marathon, c’est ne pas vérifier l’assaisonnement d’une sauce avant le dressage. Voici les critères du succès de votre projet/recette :

  • Engagement du client: un client engagé est un client conscient des efforts de votre travail qui va marquer un réel intérêt pour la réussite de son achèvement. Un client engagé devient un ambassadeur de votre marque.
  • Fidélité mutuellement bénéfique : en produisant le meilleur de vous-même pour votre client, sa plus belle reconnaissance sera de revenir vous solliciter dans un esprit de confiance. Il reviendra avec plaisir et son plaisir sera aussi votre plaisir.
  • Connaissance approfondie : la fidélité provoque naturellement un enrichissement mutuel. Client et prestataire (chef de cuisine, chef de projet) se connaissent de mieux en mieux et peuvent s’aider mutuellement à progresser dans une communication apaisée.
  • Adaptation facilitée : Au-delà de cette satisfaction de l’expérience client doublée de celle du travail bien fait, le lien de confiance et de partenariat établi assure une capacité à anticiper les besoins, à accepter l’imprévu, à dépasser ensemble les contraintes.

En guise de conclusion, comme un bon digestif qui vient terminer un grande dégustation, que vous souhaitiez devenir un grand cuisinier étoilé ou un chef de projet hors pair, n’oubliez jamais cette phrase et son invitation implicite à la constance :

« L’exemplarité n’est pas une façon d’influencer les autres. C’est la seule. »

Albert Schweitzer

 

Franck Guillon, fut très vite nommé Chef de Cuisine à Genève à seulement 25 ans, après avoir régalé les Genevois de plats canailles lorsqu’il opérait au Café de l’Étoile, à Vernier, il s’est lancé dans une nouvelle aventure en redonnant vie à l’Auberge communale de Péron, La Fruitière. Venez y déguster ses spécialités moelleuses et croustillantes : les Malakoffs !

Perdurer avant tout, prospérer… si jamais !

Allons droit au but : dans un tel contexte, choisir la pérennité c’est déjà renoncer à la solution de facilité !

Lorsqu’une économie est florissante, il est heureux que certains pensent à favoriser la pérennité (caractère, état de ce qui dure toujours); lorsqu’une économie s’effondre, il est à la fois vital et pourtant bel et bien héroïque de (re)construire avec comme pierre angulaire, la pérennisation de notre entreprise.

Tentons une simulation de l’effondrement le plus total et dramatique, certaines entreprises survivront toujours pour trois principales raisons :

#BonSens : elles n’ont pas cédé à la panique des sirènes et des chiffres déprimants, elles sont restées centrées sur leur mission (service/production) sans dévier ni se détourner de leur lucidité.

#AutoSuffisance : par nature, par choix ou bien par intelligence d’environnement, ces entreprises ont su faire simple et s’affranchir de toutes dépendances coûteuses avec l’extérieur (fournisseurs, intermédiaires, prestataires long terme, etc.). Attention, #AutoSuffisance ne veut pas dire autarcie ! L’autarcie c’est une économie fermée qui se suffit à elle-même, l’entreprise AutoSuffisante est celle qui est capable de rayonner dans son économie avec peu de moyens (charges fixes et investissements récurrents minimes).

#FlexibilitéOrganisationnelle : métamorphe dans leur organisation, elles n’ont de cesse d’évoluer avec leur environnement que ce soit par la technologie, leur culture d’entreprise ou leur capacité à penser pour faire mieux (#ThinkToDoBetter). Résilientes dans leur aventure humaine, elles savent mêler passion, cohésion, gestion de projet et empowerment au service de leurs clients sans toutefois perdre leur fibre créatrice propre qui les rend à la fois inimitables et préservées de toutes possibilités de disruptions.

Confinement, re-confinement, semi-confinement, ce yoyo a une fâcheuse tendance à devenir durable et ne nous laisse pas indemnes. La dette se créée, économique sans-doute mais aussi mentale, humaine, sociétale.

Toute entreprise qui vise à perdurer avant de prospérer devient ainsi non plus un acteur économique au sens pauvre du terme mais un acteur économique et sociétal qui redonne de l’espoir et du sens aux individus, comme un phare allumé dans une nuit de tempête.

Théories sans pragmatisme ni exemple concret me direz-vous ? 3 preuves réelles vous sont ici offertes :

  • dans une dimension personnelle mais d’actualité : modestement mais sûrement, l’entreprise genevoise de prévoyance et transmission digitale TechVitam Sàrl
  • dans une dimension terre à terre mais savoureuse : la ferme biologique qui prend soin de sa terre et de son cheptel, comme la ferme de Latapoune que je vous invite à découvrir et à soutenir !
  • dans une dimension différente mais jamais démentie au cours des siècles : le monastère ou le couvent qui ne vise pas à prospérer mais bien à perdurer, voici ici le bel exemple de l’abbaye bénédictine de Triors.

Vous avez d’autres exemples en tête ? Les champs commentaires sont faits pour ça !!

J’en profite, au terme de cette année 2020 si particulière, pour vous souhaiter des moments de vérité, personnels et/ou familiaux, pour vous ressourcer et affronter 2021 avec encore plus d’enthousiasme et de passion !

 

Amitiés,

T

 

Crédit Photo “Discussions nocturnes éclairées”: l’excellent Geoffroy Pasquier 

Le “business confessionnel” peut-il encore se développer ?

Finance Islamique, Consulting inspiré des valeurs Chrétienne, Judaïsme impactant de manière décisive l’épanouissement de l’éthique occidentale en matière d’économie…

Les grandes religions ont toujours eu, et continuent d’avoir, à la fois un impact sur l’économie réelle et une plus-value dans l’enrichissement des manières de « faire » du business.

Loin des doctrines et lois religieuses, la religion dans le business, c’est d’abord un partage de valeurs communes et ensuite une entraide communautaire qui s’inscrit dans une histoire commune ou des nouvelles rencontres facilitées par une pratique religieuse. En effet, aller au culte à l’Eglise le dimanche, à la Synagogue le samedi ou à la Mosquée le vendredi, c’est entretenir des liens non seulement avec le Divin mais aussi avec nos co-religionnaires ou plutôt nos frères et sœurs dans la même foi pour mettre en lumière ce côté plus familial de la communauté religieuse. La famille dans les affaires, c’est à la fois un grand avantage et pourtant cela peut tout compliquer : même lien de causes à effets pour la foi dans le business ?

Un homme brillant, animé d’une foi profonde et rayonnante, m’a dit tout récemment « le business confessionnel, ça ne marche pas ! » … Ce manque de foi dans la pérennité d’un tel business valait bien un article me suis-je dis !

Repartons simplement sur cette thématique ô combien complexe :

Postulat numéro 1 : La foi exige une conduite vertueuse.

Postulat numéro 2 : La conduite vertueuse est bénéfique pour la pérennité du business.

Conclusion logique : Le business gagnerait à plus reconnaître les mérites de la foi et à les mettre en avant.

Constat terrain : le religieux dans le business est source de craintes -tensions, difficultés de dialogue, etc.- et n’aide pas à la signature de contrats d’affaires dans la plupart des cas.

Problématique : Le religieux peut-il réellement se décliner à d’autres niveaux que celui individuel notamment l’entreprise ou, plus largement, la sphère économique ?

La religion est avant tout propre à chaque individu avant d’être une affaire d’entreprise. Mais qu’est-ce qu’une entreprise ? Une aventure humaine partagée entre plusieurs individus. L’entreprise ne peut ainsi nier les différentes facettes des identités de ses collaborateurs, des fondateurs historiques aux derniers arrivés. Un équilibre est nécessaire entre l’identité au travail et l’identité personnelle du collaborateur qui ne peut ni se renier ni gommer son humanité.

Je repense à cet entretien avec un Senior Manager d’un de mes anciens Cabinets de Conseil qui avait des TOC – Troubles Obsessionnels Compulsifs -, cela m’a encore plus motivé pour rejoindre ce Cabinet qui, dans un milieu très concerné par l’apparence, avait eu la bonne idée et le courage d’embaucher des talents réellement diversifiés. Je repense à ce team building avec un autre Cabinet ou avec un collègue d’une autre religion, nous avons profité d’un très bon « dîner détente », après une journée de visites et d’activités, pour nous découvrir dans les différences et les similarités de nos deux religions. La discussion s’est même prolongée bien plus tard que le dîner et notre estime mutuelle professionnelle s’est agrandie par le sens que nous pouvions donner à notre travail et à nos vies grâce à nos religions. Je termine cette digression sur des exemples personnels avec ce souvenir de cette mission dans la filiale londonienne d’une banque privée allemande où en quelques pas dans les couloirs entre deux réunions je croise tour à tour un homme avec une Kippa, une femme avec un Hijab alors que je marche aux côtés de mon collègue Jaswinder qui portait son Dastaar (Turban Sikh) !

Toujours en prenant des exemples concrets et réels, j’en viens à ces entreprises qui ont accepté que la foi guide, du moins partiellement, leur activité commerciale.

  • En se basant sur la DSE – Doctrine Sociale de l’Eglise- et la publication « Oeconomicae et pecuniariae quaestiones – Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel » l’entreprise Suisse Aliter Invest a ainsi volontairement assumé la valeur ajoutée de la foi catholique pour créer des fonds d’investissements durables, éthiques et même bio-éthiques ! Rejoignant les propos du Cardinal Turkson, Aliter Invest considère que l’économie doit « servir l’humanité au lieu de la gouverner» en instaurant une «croissance circulaire, durable, équilibrée et inclusive». La finance catholique : une nouvelle niche du marché de l’investissement ou bel-et-bien le futur produit mass-market d’un monde de plus en plus concerné par l’écologie humaine intégrale ?
  • La finance islamique est quand-à-elle plus connue et, si elle représente moins de 1% de la finance mondiale, elle « pèse » tout de même 2000 milliards d’euros. Loin des investissements dont la croissance est plutôt lente, le marché des produits Halal est quand à lui en plein boom avec une croissance forte et ininterrompue depuis deux décennies. Ainsi l’entreprise HCS –Halal Certification Services, par sa filiale basée en Argovie, a permis la certification de nombreux produits alimentaires Suisses dans le respect de la religion musulmane et selon des critères de qualité exhaussés.
  • Pour conclure sur le trio des 3 grandes religions monothéistes, je citerai CostBrokers SA, où vous pourrez découvrir la joie de manger dans un très bon restaurant Kasher en déjeuner d’affaires. Pour cette entreprise, la fidélité et le respect de l’autre ne sont pas un concept commercial mais bien un enracinement dans une attitude de vie durable; c’est-à-dire une constante éprouvée par la pratique d’une foi ancestrale. La foi et les valeurs de ses collaborateurs rendent ainsi cette entreprise encore plus vertueuse pour des relations d’affaires durables et mutuellement bénéfiques.

Il existe bien évidemment une gradation dans l’intégration des valeurs confessionnels dans le business. Ainsi, plus la religion est l’objet même du business – exemple de l’entreprise HCS-, plus le business est confessionnel.

La religion et ses valeurs confessionnelles peuvent donc être utile au business à la fois pour le guider mais aussi pour le rendre prospère ! La sphère économique peut en définitive bénéficier des valeurs religieuses à la fois dans des développements sectoriels spécifiques (niches) mais aussi dans une transversalité plus large dans des pratiques d’affaires commerciales ou des pratiques de développements personnels -par exemple, certaines méthodes de coaching s’inspire largement des valeurs de l’Évangile-.

Mais alors les non-religieux, très largement majoritaires, seraient-ils défavorisés sans ces valeurs confessionnels ? Pas forcément si l’on est prêt à accepter qu’un religieux, c’est un pratiquant qui se pose des questions ! Par exemple si un CEO est philosophe pratiquant et cherche des réponses à ces questions : « quel est le sens de mon business ? pourquoi j’existe ? Qu’est-ce que j’apporte à la société ? Quelle est la finalité de mon rôle de Manager ? etc. » alors il peut-être bien plus religieux que certaines personnes qui se catégorisent elle-même comme “religieux -Juif, Chrétien, Musulman- non-pratiquant”. La foi c’est donc un questionnement perpétuel, d’innombrables doutes mais aussi la petite vertu d’essayer d’être honnête avec soi-même.

Du reste, la religion peut aussi s’avérer limitante. Il y a les “bonnes limitations” pour une préservation de l’éthique de l’entreprise -peut-on même oser le terme de “sainteté de l’entreprise“?- comme pour mieux canaliser/sécuriser le business. Par exemple dans le droit islamique, l’argent ne doit pas être créé sans travail (riba), la spéculation est donc à proscrire : la création de richesse ne reposant pas sur une transaction réelle est interdite. De même, les jeux d’argent ne font pas bon ménage avec un grand nombre de religions. Mais il y aussi les “mauvaises limitations” : celles qui conduisent à l’exclusion dans un esprit communautariste au lieu de communautaire et fraternel.

La foi, part intégrale de notre humanité qui nous rattache à une transcendance supérieure, nous permet ainsi de voir à plus long terme et de développer des vraies valeurs humaines, voire humanistes, la bienveillance notamment. Par exemple, selon la foi juive, c’est aux Hommes d’agir pour rendre le monde meilleur et plus agréable au Divin :  l’entreprise en tant qu’association d’Hommes peut agir dans ce sens notamment au travers de l’innovation et la préservation de la Nature. L’économie réelle, celle qui nourrit nos familles et nous enrichit professionnellement et humainement, s’enrichit elle-même de la plus-value des diverses religions qui apportent une vraie touche humaine et refusent l’idolâtrie du profit à tous prix.

Ma petite conclusion personnelle sur ce sujet, « ma foi » complexe, est que le business confessionnel est possible et que je lui souhaite personnellement le meilleur développement possible tant qu’il reste porteur de valeurs sacrées -c’est à dire, tant qu’il garde pour objet final le bien-être de l’Homme croyant ou non-. J’ai osé cet article car je regrette sincèrement que la foi soit toujours “mise sous le boisseau“ dans le business et la vie professionnelle : le plus souvent à cause d’une gêne -plus ou moins irrationnelle- ou d’une ignorance déplorable.

A tous ceux qui lisent cet article, quelle que soit votre religion et même si vous n’êtes pas pratiquants : soyez bénis et que votre travail comme vos entreprises soient sanctifiés !

 

Pour aller plus loin:

Origines et fondements de la finance islamique

Judaïsme et Economie

Les grandes entreprises et la religion

www.ecoreseau.fr/reseaux-influence/2015/04/01/cercles-confessionnels-communautes-de-convictions/amp/

https://www.capital.fr/votre-carriere/la-religion-source-d-inspiration-des-managers-882264

Agitateurs, dérangeurs, empêcheurs de tourner en rond,… ces nouveaux gladiateurs ?

“Je te le dis à titre personnel et ne le répète pas mais je te félicite.”

Je cite ici une confidence et une félicitation que j’ai reçu secrètement dans le cadre professionnel. Ce genre de confidence, véritable témoignage de soutien, ne peut pourtant pas être affiché au grand jour et assumé pleinement par craintes. En premier lieu la crainte de ne pas paraître “corporate et donc les craintes sous-jacentes d’être “mal-vu”, voire de subir des représailles sur son bonus ou autre.

Le monde professionnel salarié est ainsi fait: craintes, positionnements mainstream ou politiquement/hiérarchiquement corrects, conformisme et/ou soumission passive.  Loin d’épanouir le collaborateur, interdit de dire ce qui ne va pas -ou tout simplement négligé dans ses avis-, notre monde professionnel peut avoir un réel pouvoir aliénant et désespérant. La politique interne, les défaillances de management, les compromissions vis-à-vis de l’intérêt général, les conflits de personnes, l’absence de soutien ou les retournements de vestes : l’entreprise a aussi son tas de linge sale quotidien !

Faut-il s’y résigner ? Non ! Et encore moins s’y résigner en le niant ! C’est une preuve indubitable de force de caractère et d’indépendance d’esprit de savoir dire non, stop, voire d’être à contre-courant si justifiable.

Le gladiateur entre dans l’arène, il affronte l’épreuve du combat pleinement conscient : «Ave Caesar, morituri te salutant !». Cependant il a le pouvoir d’arrêter le massacre lorsqu’il a prouvé sa valeur en surpassant ou désarmant son adversaire : il s’affranchit alors lui-même par son acte d’intelligence et ne peut plus être alors considéré comme esclave. Sinon, il a été vaincu – pas forcément par manque de compétences d’ailleurs- et a déjà quitté l’arène.

Si l’entreprise ne fait pas de nous des saint(e)s, elle ne doit pas pour autant nous avilir ! Or l’Homme est un loup pour l’Homme, et il semblerait que l’entreprise soit un terrain de chasse privilégié pour certains. Savoir rester neutre et résolument accroché à l’intérêt général, parfois envers et contre tout, est devenu la vraie résilience de fond à acquérir et conserver. Tout autre forme de résilience n’est pas forcément nulle mais reste clairement secondaire. Même l’instinct de survie professionnel ne doit pas primer sur l’intérêt général : il vaut mieux quitter une entreprise sur un désaccord d’éthique professionnelle que de s’embourber dans un jeu sans fin d’engrenages d’intérêts personnels.

Et puis ne soyons pas défaitiste ! Sans pour autant invoquer la religion (“le mauvais Karma va arriver”, “Dieu sera seul juge”,…) il est évident que les bassesses humaines en entreprise ne sont pas pérennes et  conduisent, au mieux au gâchis, au pire à un déclin précipité. De fait, une des très belles prises de conscience de notre société contemporaine est ce souhait de durabilité et ce refus du gâchis, quel qu’il soit: de l’écologie humaine intégrale au nouveaux modes de production.

A ceux qui ont le cuir solide et le courage d’affronter la vague de la vérité, je tire mon chapeau et je leur annonce que ce soft skill ne pourra in fine que leur être bénéfique, malgré les péripéties inévitables dans un monde professionnel bien évidemment imparfait.

A ceux qui attaquent sans fondement et dans une volonté de nuire, ne vous étonnez pas que la balle tirée se plante dans votre propre pied au bout du compte !

Et pour conclure avec le choix de la photo, les bons surfeurs n’ont pas peur de la vague, les meilleurs surfeurs restent vigilants et savent comment réagir face aux requins: il y en a souvent sur les très beaux spots

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Crédit Photo : l’excellent Geoffroy Pasquier avec son site ici.

 

L’innovation : un aimant qui attire toutes les entreprises, même celles dépourvues de champ magnétique… !

Triptyque / La passion de la transformation par et pour l’innovation – 3/3

Après avoir parlé de la passion et de la transformation, voici venu l’innovation:

Depuis les années 90’s, les cycles de transformation-mutation des entreprises se sont accélérés à la fois pour suivre la course au profit dans l’éclosion des nouvelles technologies mais aussi dans une nouvelle course qui est celle de l’innovation ou, du moins, celle d’obtenir une réputation d’entreprise innovante…

De la même manière qu’on ne peut déclencher les passions en entreprise ou se décréter corporate transformers c’est-à-dire une entreprise en pleine maîtrise de ses transformations ; l’innovation ne se stimule pas aisément.

L’innovation c’est d’abord et avant tout un travail de forgeron. C’est en forgeant qu’on devient forgeron : c’est en s’éreintant à alimenter le feu, remplir le creuset, tenter de donner une forme au métal, en échouant et en recommençant que l’on finit par y arriver. Le nombre de coups de marteau et le poids du métal “perdu” entre un bloc de métal en fusion et le travail fini (un couteau de prestige réalisé par une coutellerie d’exception par exemple) c’est autant d’énergie et d’investissement nécessaires. L’innovation commence donc par un investissement de temps et de travail et donc d’argent.

Mais innover c’est bien plus qu’un verbe ou un élément de stratégie d’entreprise, c’est ce tuteur qui soutient la transformation de la plante en croissance à partir d’une graine de passion solidement enracinée. Notre monde du travail a vu fleurir des postes de Directeur d’Innovation ou des départements dédiés qui ont eu, à mon sens, un effet ring-fencing (isolement par une muraille de Chine) au lieu de promouvoir le partage et la dissémination d’idées et d’actions créatrices.

En physique, les matières non-magnétique (Or, Argent, Cuivre, Laiton, Aluminium, Zinc, etc.) ne peuvent générer de champ magnétique : dans l’entreprise, une bonne stimulation de l’innovation commence par une observation approfondie de l’environnement. Les personnes, sujets, systèmes, projets, qui semblent attirés naturellement l’un vers l’autre, sans incitation, sont les plus prometteurs en termes d’innovation.

Je serais curieux de voir à quel point les entreprises considérées comme innovantes se reposent en réalité sur quelques pépites individuelles pour produire de véritables innovations. L’envers du décor est hors de portée mais mon expérience de Conseil a déjà pu me confirmer que la sueur et la détermination comptent bien plus que le génie dans ce processus ardu de création de nouvelle valeur ajoutée. Quand j’accompagne des entreprises dans ce domaine, je constate souvent une (re)découverte de leurs propres fonctionnalités comme dans le cas d’un gros logiciel dont certains modules n’ont jamais été utilisés. Rien d’insurmontable donc, mais avant tout la nécessité d’un esprit d’exploration et d’observation aguerri pour savoir où aller et comment y aller.

Je repense à cet ami, grand chef cuisinier, qui a su marier passion, activité professionnelle en perpétuelle transformation (restaurateur puis traiteur puis enseignement puis jury et maintenant conférencier, to be continued…) et innovation car véritablement créateur et inventeur de nouvelles saveurs et de nouveaux concepts variés du visuel, à la texture ou à la technique d’agencement. Au final, que ce soit un repas préparé pour des Chefs d’Etat, des Dirigeants d’Entreprises, des touristes d’une autre culture, des amis (chanceux !) ou bien des pauvres qui viennent à la fin de son service, le plaisir de son travail est toujours partagé par tous.

Je repense à ces sourires ravis qui virent décoller Franky Zapata sur une plage de la Manche le 4 août 2019 pour réaliser cet exploit à la fois preuve d’intrépidité et de ténacité de toute une équipe.

Le détecteur de métaux précieux est à substituer par un détecteur de plaisirs partagés en entreprises !

En définitive l’entreprise, en tant qu’aventure humaine partagée, se doit de préserver et promouvoir les passions individuelles : elles s’avèrent souvent être professionnalisantes, nous permettent de nous remettre en question et d’évoluer en développant notre capacité de transformation, nous poussent agréablement et assurément sur les chemins de l’innovation.

***

Note sur la formule:

Si Passion = 0 => Innovation = 0

Si Travail = 0 => Innovation = 0

Si la Transformation >1 (soit plusieurs réalités possibles atteignables par des projets définis), elle a un effet démultiplicateur sur la création d’Innovation

La transformation d’entreprise : facteur décisif d’épanouissement des collaborateurs !

Triptyque / La passion de la transformation par et pour l’innovation – 2/3

Après avoir évoqué la passion en entreprise, il convient d’aborder un des sujets les plus passionnants de l’entreprise : sa perpétuelle transformation.

 

Si je regrette personnellement que la digitalisation et la mondialisation aient quelque peu standardisé cette transformation qui se faisait autrefois de manière plus décentralisée, plus autonome; je reconnais néanmoins les formidables atouts que sont le partage des best practices cross industries -meilleures pratiques de travail indépendamment du secteur-. L’apprentissage de la transformation s’est ainsi vulgarisé et accéléré.

 

L’entreprise est parfois un drôle d’animal : il peut lui pousser de nouvelles pattes pour avancer, capable de s’auto-mutiler pour survivre, de se scinder ou de fusionner pour accomplir une stratégie. Si son régime alimentaire ne varie guère -ressources humaines, matérielles et technologiques-, ses tailles ou morphismes ainsi que ses environnements d’évolution sont diversifiés à l’infini. Diriger une entreprise c’est parfois dompter un animal mutant, à la fois prédateur et proie, dont la réceptivité dépend d’une subtile alchimie d’intelligences combinées hommes/machines. Si les vaches ou les moutons peuvent être apparemment dociles et complaisants dans leur productivité de lait ou de laine, le métier d’éleveur n’en est pas moins une sinécure pour autant.

 

La transformation d’entreprise et en entreprise, c’est donc d’abord une vigilance de tous les instants. Peu adepte des néologismes, j’ose pourtant employer le terme parfaitement adapté de « vigil-intelligence » : vigilance exhaussée par une intelligence de situation, d’environnement, du mouvement, de la trajectoire et bien sûr de l’état d’esprit.

 

L’entreprise véritablement métamorphe, entretenant l’exigence d’une perpétuelle transformation vers un intérêt général meilleur, se définit pour moi selon 5 facteurs :

  • La force et la flexibilité de sa propre Culture d’entreprise ⇒ son ADN
  • La résilience de ses Talents ⇒ son énergie vitale
  • L’esprit d’Exploration ⇒ combinaison de son intuition, de son libre arbitre et de son acuité visuelle
  • L’historique et ses capacités Projet ⇒ ses facultés physiques et mentales
  • L’Adhocratie clients et produits ⇒ son instinct de survie
  • La capacité d’Empowerment alias décentraliser/rendre autonome ⇒ son caractère sociable, docile mais déterminé

Cette entreprise métamorphe, permise notamment par un Management d’excellence, devient alors naturellement performante et outstanding !

 

Oui, ces transformations d’entreprises peut s’avérer passionnante : passer d’un point A à un point B peut se faire de milles manières différentes et, selon l’état de ses forces et le niveau d’hostilité de l’environnement, la valeur des itinéraires est hautement variable. La transformation récente -digitale ou non- de certains métiers, de certaines entreprises, a permis une contamination par transformation progressive de secteurs entiers de l’économie. L’imprimante 3D et les algorithmes de reconnaissance sémantique constituent des exemples contemporain de référence par leur éventail de possibilités “extra-large”.

 

Après des années de Conseil à cadrer, initier, vivre, subir ces transformations, j’en suis venu à la conclusion suivante : la plus belle et la plus réussie des transformations d’entreprises est celle qui est naturelle.

Comme la passion qui ne s’impose pas et qui, dans son sens contemporain, ne se subit pas ; la transformation naturelle est impulsée de manière irrésistible. Pour ce faire, la volonté de l’équipe dirigeante doit servir de catalyseur comme un jardinier qui entretient les bonnes conditions de développement -terreau sain, ensoleillement, eau, etc.- sans pour autant prédire ni le rendement ni la variété de plantes ayant la meilleure croissance. Les plantes -les collaborateurs- et leurs fruits -les projets- s’épanouissement ainsi naturellement.

 

Dans le dernier article de ce triptyque, nous verrons justement ce mécanisme de l’innovation : véritable bouffée d’inspirations-passions pour réussir sa transformation.

Et vous, avez-vous été déjà passionné(e) par la transformation de votre entreprise ?

Le mythe entrepreneurial : “ma passion est devenue mon Job !”

Triptyque / La passion de la transformation par et pour l’innovation – 1/3

La passion.

Comprendre la passion c’est d’abord effectuer un retour aux sources. Étymologiquement le mot latin passio signifie « souffrance » et c’est bien pour cette raison qu’on parle parfois d’une passion dévorante voire même violente. Dans le langage courant actuel, la passion désigne un penchant, une inclination très vive et irrépressible à laquelle on succombe avec plaisir. Finalement être passionné signifie, dans le sens commun actuel, un subtil mélange entre prendre du plaisir sans compter ses heures et être habité par une motivation durable qui nous plonge dans l’action sans violence.

Effectivement, pas de passion sans action. La passion se vit dans l’action qu’elle soit physique ou intellectuelle, dépensière ou non, éloignée de notre milieu socio-professionnel ou non. Mais l’action se résume finalement à deux mondes : le monde professionnel et l’activité de loisir. Celui de Franky Zapata qui enfile sa combinaison de vol en même temps que sa passion pour le vol basse altitude et ses applications militaires et dans l’industrie du transport par exemple. Et celui des passionnés d’autres costumes : reconstitutions historiques des guerres Napoléonienne, fantaisie médiéval et GN – Grandeur Nature-, airsoft et treillis militaire…

 

Le monde professionnel, c’est ce fameux monde du travail dont l’étymologie entre en résonance avec la souffrance : la torture… Si torture rime toujours avec souffrance, le travail devrait logiquement rimer avec passion ? C’est malheureusement loin d’être aussi simple ! Le travail semble avoir conservé son sens premier de torture alors que la passion s’est drapée de la toge du plaisir quasi-épicurien. Est-il donc encore possible de concilier les deux : le travail et la passion, la torture et le plaisir ? Sans sado-masochisme primaire la réponse nécessite une analyse approfondie.

 

En premier lieu, il convient de s’interroger sur la causalité. La passion entraîne l’action et peut donc naturellement se transformer en travail rémunérateur. Le corollaire d’un travail qui déclencherait une ou des passion(s) semble beaucoup plus conditionnel voire anecdotique, en tout cas dans le monde actuel de l’entreprise dominé par le secteur tertiaire. Rendre une profession passionnante semble ainsi plus ardu que de professionnaliser une passion.

 

Une autre approche consiste à intégrer l’environnement de travail comme un facteur déclencheur de passions. Le travail n’est plus le seul vecteur des passions mais les collègues, l’ambiance, la variété des sujets traités deviennent des sujets. Encore faut-il que un cadre de travail suffisamment flexible pour être apprécié car trop souvent les rigidités hiérarchiques, les fonctionnements en silo, les mentalités old school viennent briser les vagues d’une mer de passions des plus vigoureuses. L’évènement de la Work Smart Initiative à Lausanne le 29 août 2019 pourra à ce propos donner des pistes fiables pour favoriser le cadre flexible de travail.

 

Réunir des gens animés d’une même passion est le défi le plus rude de tout entrepreneur, les débuts d’une entreprise étant tellement aventureux que, parfois, seule la passion permet la résilience. Mais que ce soit pour un néo-dirigeant ou un dirigeant expérimenté, la passion ne se propage pas de manière prédictive comme une épidémie ou une contagion ciblée. L’alchimie de la passion partagée est bien plus complexe que les équations de rentabilité, les algorithmes de viralité, les facilités déclenchées par un réseau fortuné.

 

Oui, on peut faire de sa passion son métier. De là à en faire un métier rentable voire aussi rentable qu’un autre moins coûteux en temps et en stress, c’est déjà un très grand pas. Et au-delà de la rentabilité à quel coût, la problématique de rassembler une équipe ou de s’associer pour constituer une véritable Entreprise en croissance constitue un vrai saut de géant.

Cet article constitue un premier pas dans la compréhension du lien passion-travail, nous verrons dans un deuxième article quel rôle peut jouer la transformation dans ce lien pour enfin en conclure dans un dernier article sur la finalité d’un mariage épanoui entre travail et passion.