Le marketing en Suisse romande

3 questions à Anthony Gonnet-Vandepoorte

 

“À surveiller pour ne pas rater le tournant: le WEB 3 et ses extensions, et toujours garder un œil sur le marketing inclusif, le podcast, le SEO vocal et la stratégie de marque qui poursuivent leur avancée…

– Anthony Gonnet-Vandepoorte, entrepreneur dans les sciences numériques

 


Chaque semaine, Swiss Marketing Léman interroge des experts en marketing et communication afin de prendre le pouls de cette discipline. Les réponses de ces différents spécialistes dressent le panorama concret des pratiques et outils de marketing en Suisse Romande.


Selon vous, quel est l’état du marketing digital en Suisse Romande ?

Il me semble que la Suisse commence à peine son développement dans cet univers. De très nombreuses entreprises et acteurs à travers le canton ont pris conscience des enjeux de leur présence sur Internet à cause de la pandémie. Ils l’ont notamment compris en souhaitant continuer de vendre des produits et services, malgré les mesures sanitaires, ou en voulant entretenir un lien « physique » avec leur clientèle. 

Pour celles étant déjà bien implantées, sur le marché du e-commerce notamment, le chiffre d’affaires a littéralement explosé grâce au surplus d’épargne emmagasiné par les ménages durant cette période. 

Les ventes sur le site Galaxus, leshop.ch ou encore la Fnac se sont multipliées.

Pour d’autres, la transition s’est faite à retardement (mais c’est une bonne chose quand même) sans avoir eu le temps de s’y préparer

Par exemple, les entreprises de restauration ont dû, du jour au lendemain, trouver une nouvelle manière de vendre leurs produits par des canaux qu’ils n’exploitaient pas encore, comme Uber Eats, Smood, ou encore Google My Business. pendant la COVID, il a fallu attirer plus de visiteurs  pour les livraisons à domicile et traiter efficacement ces commandes. 

Fréquemment, je constate dans mon activité des entreprises qui ne disposent d’aucune stratégie numérique/digitale avec des sites Internet qui ne sont pas du tout orientés expérience utilisateurs et qui fonctionnent encore moins sur mobile.

La première raison de cette situation est symbolisée par une réponse qui est souvent la suivante : « Cela fonctionne très bien comme ça, alors pourquoi changer ». C’est une « bonne » réponse évidemment et c’est bien pour ça qu’il est important de la mettre en avant. 

Ce qui fonctionne est certes bon, mais ce qui “sur-performe” est encore mieux ! 

Google sait tout. Cela n’est plus à prouver. Et lorsqu’à l’aide de ses robots, il visite un site Internet qui ne correspond pas à ses critères d’excellence pour les utilisateurs (site adapté sur mobile, vitesse de chargement, SEO, indentation des titres, catégorisation, etc.), il fait naturellement descendre sa position dans les résultats de recherche. Cela peut prendre de plusieurs mois à quelques jours mais une fois que le site a été « déclassé », il faut parfois de longues semaines avant de pouvoir reconquérir la première place difficilement gagnée. 

La Suisse a beaucoup de choses à construire dans ce marché encore en pleine évolution et a déjà toutes les cartes en main, ainsi que les ressources opérationnelles disponibles sur son territoire pour continuer son développement. Mais selon moi, vivre en 2021 et ne pas avoir franchi le cap du marketing digital (numérique) représente tout de même une certaine menace pour la pérennité de son activité. Surtout avec les progrès qui arrivent et dont je vais vous parler. 

 

Pour vous, quel est le levier le plus puissant du marketing digital ? 

Sans aucun doute, l’innovation numérique. Et la stratégie de mise en application qui en découle. 

Quand on reprend les 30 à 40 dernières années qui se sont écoulées, on voit très bien que l’innovation a toujours été là. Dans les produits, dans les services et dans le management d’entreprise. 

Mais ce qui était le plus difficile, c’était la communication et l’instantanéité

Cette formidable capsule qu’est l’innovation a permis de mettre en relation les différentes ressources entre elles dans le but d’obtenir davantage de résultats. Par exemple :

Arrosez le tout d’intelligence artificielle et de machine learning, ainsi que de sciences des data, et tout cela vous permettra d’interagir plus vite et d’obtenir des statistiques détaillées sur vos prochaines opportunités, ou encore sur les meilleures offres que vous pourriez proposer.

 

D’après vous, quelle est la tendance marketing à surveiller (pour ne pas rater le tournant)? 

Le WEB 3 et ses extensions ! (tandis que le marketing inclusif, le podcast, le SEO vocal et la stratégie de marque continuent leur avancée…)

Il s’agit ici d’un web plus intelligent, qui intervient avant même que l’utilisateur ne se pose des questions, pour se positionner au bon endroit, au bon moment. 

En introduisant la présence intensive de l’IA à travers le site internet, l’utilisation des data collectées pourra donner du sens aux recherches utilisateurs encore plus rapidement.

La deuxième tendance à surveiller est la décentralisation. Elle remet l’utilisateur au cœur de son activité et exploite ses données sans les collecter afin d’affiner ses recherches, pour que le client se sente privilégié et unique.

Par exemple, je suis propriétaire d’un nom de domaine qui n’est rattaché à aucune entité physique et qui est totalement décentralisé, me permettant d’en avoir tous les droits, et les accès et cela en plus de son potentiel d’originalité (https://y.at/👑🌕👑) Par sa nature, il est donc très sécurisé.

Il y a également une autre tendance dont je peux vous faire part: l’IOT (Internet of Things). Je travaille en effet avec mes équipes sur le développement d’un réseau Peer To Peer, sur l’intégralité de la Suisse.

Les antennes constituant ce réseau de hotspots permettent de communiquer avec des personnes au travers d’objets connectés. Ce réseau transcende complètement le modèle de télécommunication traditionnel en mettant en place des infrastructures sans-fil et accessibles à tous.

 

Question bonus: quels outils digitaux utilisez-vous tous les jours ?

Quelqu’un qui visiterait mon ordinateur me prendrait certainement pour un fou. Car la plupart des outils que j’utilise et leurs exploitations sont très protocolaires.

Brand mention : celui-ci me permet de savoir tout ce qui se dit sur mes clients et moi-même, à travers des signaux faibles, sur les forums, dans des discussions, etc. 

Telegram : ce réseau m’assure de soutenir mes communautés d’entrepreneurs, de les maintenir informés et de leur faire obtenir de sérieux profits.

Cloud App : cette appli permet d’expliquer des concepts plus efficacement au client, de lui faire des démonstrations ainsi que des remarques, ce qui lui permet de mieux se projeter.

J’utilise aussi la suite Microsoft Office 365 et le logiciel To Do pour réaliser mes tâches et créer des protocoles à suivre. J’évite donc de faire des erreurs dans mes activités. 

Le navigateur BRAVE est également très utile pour me faire gagner des cryptomonnaies pendant que j’exerce mes activités, tout en réduisant considérablement les publicités qui nuisent à mon attention. 

Dashlane : pour la gestion des mots de passe des différentes plateformes sur lesquelles je m’inscris pour être sûr de posséder de véritables mots de passe sécurisés et automatiquement modifiés en cas de faille de sécurité. 

Burner Email : cet outil vraiment pratique me permet de limiter le nombre de demandes dans mes emails, tout en assurant ma confidentialité. Le principe est de laisser des adresses emails aléatoires sur les sites que je visite mais l’ensemble des messages qui leur sera adressé sera redirigé vers ma boîte mail principale.

 

Plus d’infos: Anthony-gonnet.com // Nolimits-inc.com

Propos recueillis par Raphaëlle Boissicat, présidente de Swiss Marketing Léman et fondatrice de Moderne Attraction

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