Réussir le pari entrepreneurial

Le burn-out de l’entrepreneur: comment s’en protéger?

Monter son entreprise c’est apprendre mille métiers en un, faire face à des imprévus en permanence, devoir se surpasser en permanence. Une situation propice au burn-out, et pourtant évitable. Conseils.

Le moteur d’une société ? Sa ou son dirigeant. Sans personne à sa tête, plus d’entreprise. Une évidence, qu’on tend à oublier : la santé de la personne fondatrice de l’entreprise est primordiale. Le surmenage et le stress sont des risques absolument majeurs pour les entrepreneurs.

Pourquoi ? La culture de l’entrepreneuriat, d’abord, qui véhicule l’idée qu’il faut s’investir à tout prix pour réussir. Autrement dit, consacrer toute son énergie et son temps à son business est normalisé. La réussite étant associée au travail, travailler non-stop devient évident. Autre non-dit : monter son entreprise est par excellence, une preuve de liberté, de choix. Dans ce cas, pourquoi se plaindre ? Toutes les décisions doivent être assumées, puisqu’elles sont prises sans aucune contrainte. Au final, et c’est paradoxal, l’entrepreneur ne peut pas identifier son burn-out : soit il est « tout le temps pris par l’entreprise », et c’est normalisé, puisqu’il n’y a pas d’autre manière d’entreprendre. Soit il ne s’en sort pas, objectivement, sous-entendu : il a fait des mauvais choix et c’est impossible à avouer puisque cela reviendrait à mettre en danger la qualité de l’entreprise.

Outre ces dimensions implicites, les entrepreneurs sont plus sujets au burn-out, pour plusieurs raisons :

– La charge de travail réelle : quand on lance une entreprise, effectivement tout est important ou presque.

– La solitude: contrairement aux salariés, ils n’ont pas de managers pour tirer la sonnette d’alarme quand survient une situation critique.

– Le manque d’expérience : rares sont les entrepreneurs qui se lancent après une carrière professionnelle complète. L’entrepreneuriat forge l’expérience mais cela a un coût.

Un burn-out peut signer l’arrêt de mort de l’entreprise. Une période de surmenage entraîne quelques semaines de pause pour se remettre d’aplomb. Un épuisement profond physique et psychique demande deux ans de reconstruction complète et laisse des cicatrices à vie. Comment éviter cette extrémité ?

Identifier les signes avant-coureurs :

Pris individuellement cela peut sembler anodin ; mis bout à bout, ce sont des signes d’un burn-out imminent. Lorsqu’il se manifeste, celui-ci peut être spectaculaire et brutal : malaise, évanouissement, « blanc » complet (impossibilité  soudaine de lire, d’écrire). En voiture, cela conduit à des accidents dramatiques. Si ces signes surviennent, voici comment réagir :

A court terme, se protéger

A moyen terme, changer sa culture de travail

Malgré ces conseils, vous êtes passé par un burn-out ou un profond passage à vide ? Vous hésitez à reprendre votre activité ? Quelques conseils pour éviter une rechute, reprendre goût à une activité professionnelle, et trouver l’équilibre tout en étant investi par votre mission.

Entreprendre après un burn-out

Au final, parler. De votre expérience, de la culture du burn-out, d’autres manières de faire, de la pression, du trop-plein. Pour que la culture du surmenage ne devienne pas une manière d’entreprendre mais identifiée comme un rapport toxique au travail, non-durable et non souhaitable.

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