Intérêt Général Vs Meilleur Intérêt

Lorsqu’on aborde la poursuite des intérêts durables d’une entreprise –comme par exemple dans le Code suisse de bonnes pratiques
pour la gouvernance d’entreprise-, on pense le plus souvent à l’augmentation du profit et de toutes autres valeurs ajoutées durables.

Il y a un grand concept appelé “intérêt général de l’entreprise“, qui semble englober tout ce qui concoure aux bénéfices -financier ou non- de l’entreprise.

En tant que consultant indépendant en management, je m’efforce à toujours privilégier l’intérêt général de l’entreprise qui me mandate. Un peu comme si je marchais avec une boussole et que l’intérêt général était toujours ma direction repère pour m’orienter, comme le Nord. Ceux qui s’y connaissent en topographie et orientation, savent qu’il existe en réalité deux Nord: le Nord géographique (théorique) et le Nord magnétique (celui indiqué par la boussole qui varie légèrement du Nord géographique selon la latitude où on se trouve).

Nous pouvons ainsi faire une analogie entre :

Nord Géographique / Intérêt Général
et
Nord Magnétique / Meilleur Intérêt

Je m’explique.
Parfois, le management ne peut pas suivre l’Intérêt Général dans l’immédiat et doit se cantonner à suivre le Meilleur Intérêt a minima temporairement pour différentes raisons.

Premier exemple concret / temporalité :

  • un auditeur externe a découvert une défaillance grave dans une entreprise “XYZ SA”
  • la correction de cette défaillance nécessite la mise en place d’une solution pérenne et durable qui sécuriserait l’Intérêt Général de l’entreprise
  • le management d’XYZ SA constate que la mise en place de cette solution ne pourrait se faire dans un temps acceptable par l’auditeur
  • le management d’XYZ SA prend la décision tactique de mettre en place une solution alternative temporaire dans le Meilleur Intérêt immédiat de l’entreprise

Deuxième exemple concret / contradiction :

  • un entreprise “Alpha-Bêta SA” dispose de deux lignes métiers : la première vend le service Alpha, la deuxième vend le produit Bêta
  • une évolution technologique rend possible l’inclusion d’un service complémentaire dans le service Alpha qui apporte les mêmes bénéfices que le produit Bêta
    • l’Intérêt Général de l’entreprise consiste à supprimer progressivement la ligne métier Bêta notamment pour réduire ses charges de production des produits Bêta au profit d’un service consolidé Alpha
    • le Meilleur Intérêt de l’entreprise consiste à garder sa ligne métier Bêta car elle dispose d’une position de leader sur la vente de ces produits et en tire d’autres bénéfices utiles à la concrétisation du plan stratégique en cours et en vigueur pour les 3 prochaines années

Je vous laisse à une réflexion prolongée sur ce sujet.
La mienne est incessante depuis plusieurs années, je n’ai pourtant décelé aucune vérité inaliénable.
Je recommande humblement l’analyse au cas par cas, en ayant bien conscience que certains cas sont faciles voire évidents et d’autres ont de quoi empêcher durablement les dirigeants d’entreprise de dormir. . .

T

Crédit Photo : Bing AI qui a décidemment un prisme très américain dans sa génération d’image

L’expertise sans la congruence ne sert à rien !

Tout le monde connait l’expertise, un sachant bipède avec beaucoup de connaissances (normalement pas que théoriques) et j’espère que mes lecteurs ont a minima une vague idée de la congruence.

Mon propos est simple et je vais aller droit au but : l’expertise ne fait pas tout, il faut savoir conseiller le plus adapté, le plus “ajusté” pour son client.

Situation possible numéro 1 : une réelle connivence, une sorte d’osmose est établie entre le client et le prestataire/fournisseur (dans mon cas : le consultant). Ok c’est rare mais je l’ai vécu au moins deux fois en 15 ans de conseil donc ce n’est pas impossible. Dans cette situation, pas de souci majeur, il suffit d’être franc et transparent avec une certaine souplesse dans la communication et le tour est joué. Même si la direction à prendre n’est pas celle planifiée ou voulue, l’honnêteté intellectuelle permet à et la congruence de triompher !

Situation possible numéro 2 : une collaboration privilégiée est établie entre le client et son consultant, ils se comprennent, se disent la plupart des choses sur un ton “franc du collier” mais il reste des zones de non-dits voir des petites hypocrisies ou malhonnêtetés intellectuelles. Bon autant dire que dès qu’on aborde un sujet qui fâche, c’est le combo “ceintures, bretelles, crampons, casque lourd, pincette”. Après quelques pas de danse, quelques pertes de temps et formulations en spirale pour ne pas rentrer trop vite dans le vif du sujet; le client comprend qu’il ne peut pas faire autrement et la confiance client-consultant permet in fine à et la congruence de triompher !

Situation possible numéro 3 : une collaboration de principe est établie entre le client et son consultant, tant que les projets et stratégies avancent; pas de problème. C’est la situation la plus fréquente, les deux ont besoin mutuellement l’un de l’autre mais, clairement, une froideur et une distanciation – encore une fois “de principe”- ne permettent pas une relation de confiance et de liberté de paroles.  Pour citer un bon ami qui réagissait récemment sur la page LinkedIn TGC et que je tiens à remercier sincèrement pour son soutien indéfectible et la qualité de ses remarques : “il y a alors un clash”.

Ce clash, je l’ai vécu maintes fois et je le revivrai à coup sûr encore de nombreuses fois dans mon avenir pro. Comprenez-moi bien, ce clash est utile et nécessaire. Le risque qu’il représente n’est pas mauvais en soi car il peut s’agir d’un risque positif avec des bonnes conséquences.

Néanmoins il s’agit bien d’un clash, dit autrement – plus soft- d’une négociation. Le but n’est pas d’avoir raison ou tort mais d’exposer les faits, les arguments, les raisonnements et de conclure ensemble à la meilleure solution.

Les 3 résultantes de ce point d’équilibre, de ce “break-even point” sont ici classées par fréquence décroissante :

  • Le client trouve que le consultant a outrepassé son rôle qu’il estime être uniquement un rôle de prestataire exécutant, la relation client-consultant est dégradée et le client ne reconnaît pas la valeur de la prise de risque que représente le devoir de conseil et l’honnêteté intellectuelle du consultant. Il n’y a ni remise en question ni conséquences positive : on applique la stratégie même si elle est mauvaise ou défaillante “point barre”, qu’importe les pertes de temps, d’argent, d’énergie ou de motivation …
  • Le client a apprécié la tentative de congruence et a pu écouter attentivement les éléments exposés, il n’en fera rien pour X raisons mais il comprend et apprécie l’éthique professionnelle et la démarche intellectuelle et rationnelle. La relation est préservée, ni vraiment bonifiée ou péjorée, mais a minima le consultant a la conscience tranquille et peut sereinement se regarder dans la glace : il n’a pas fui sa responsabilité.
  • Le client accepte le changement de direction, c’est rare -surtout sur une collaboration de principe- mais pas impossible. La relation est clairement bonifiée et une confiance durable s’installe, d’autant plus si le changement de direction s’est avéré effectivement utile et nécessaire a posteriori.

Si je donne l’impression que le client porte toute la responsabilité des conséquences négatives de ce clash, mea culpa, la réalité est bien plus complexe. En effet c’est bien un duo et si le client a toujours le dernier mot du décisionnaire, le consultant porte une très large responsabilité sur la qualité et la bonne intensité liées à l’émission de son message.

Pour conclure, une solution idéale ou idéalisée pour un client qui n’est pas en capacité de l’atteindre car il n’y met pas les moyens ou n’en a tout simplement pas la capacité = à proscrire par devoir de conseil. C’est comme dire à une personne dans une soirée qu’elle a quelque chose de coincé entre les dents, ce n’est pas du tout agréable à dire ou à entendre mais c’est toujours mieux de le dire que de laisser cette personne continuer à mettre mal à l’aise les autres sans le vouloir. Attention cependant, le devoir de conseil implique le devoir d’être exact, avec un haut degré de précision et de réflexion : on pense ce que l’on doit dire avant de devoir dire ce que l’on pense.

Bonne réflexion à chacun sur ce sujet épineux – qui s’y frotte s’y pique clairement ! -, j’en suis arrivé à la conclusion personnelle que c’est la recherche de cette congruence, malgré défaites et contradictions – et quand je parle de défaites, cela peut conduire parfois à une fin de mandat désastreuse – qui constitue à la fois la sublime exigence et la noblesse de mon métier de consultant.

Merci encore @Mathieu 😉

Pour terminer, une citation de Columba Marmion :

“Ce n’est pas en voulant convaincre quelqu’un de son tort qu’on le gagne, mais bien en lui montrant la vérité avec douceur et bienveillance.”

 

Image d’illustration libres de droits.

Votre choix est simple : la Compromission ou le Pavé dans la mare ?

La compromission est l’« action de transiger avec ses principes ».

On dévie de sa propre ligne directrice pour s’accommoder le plus souvent d’une pénibilité : une situation inconfortable, un intérêt général difficile à suivre, un événement passé qu'”il vaudrait mieux oublier”.

C’est un caillou dans la chaussure dont on cherche à se débarrasser très vite, une petite lâcheté à sa propre éthique, finalement ce n’est qu’un événement ponctuel, pas si dramatique ?

Le drame n’est pas tant dans l’acte de compromission en lui-même que dans sa tendance à long terme : la compromission appelle la compromission. Tout comme la destruction partielle est un préalable à la destruction totale de son référentiel de valeurs : un acte de compromission est un coup de pioche dans le miroir qui nous permettait de nous regarder bien en face. Nous ne sommes pas sans défaut, mais le reconnaître en se le disant à soi-même droit dans les yeux est déjà un refus de la compromission.

Dans mes précédents mandats en tant que consultant indépendant, on m’a demandé de me taire, de regarder ailleurs, de ne pas poser “ce type de questions”, on m’a même proposé clairement de me payer plus pour que je me taise sur des manquements à l’intérêt général comme la surfacturation, les “petits arrangements” entre individus, les fautes de jugement qui restent des fautes professionnelles, les retards injustifiables, etc.

Par deux fois, j’ai dû m’opposer jusqu’à un point de non-retour où j’ai mis mon mandat dans la balance avec un choix simple : arrêt de toute compromission et reconnaissance officielle de l’erreur ou bien la cessation à effet immédiat de mon intervention. Sans me draper d’éthique personnelle et professionnelle, je tiens à dire que ce n’est jamais facile de mettre mon mandat, soit ma seule source de rémunération (les consultants indépendants ne touchent pas de chômage), en dégât collatéral pour préserver ma réputation.

La première fois, j’ai dû aller jusqu’à rédiger, à la demande d’un membre de la Direction Générale, un rapport privé et confidentiel relatant factuellement la défaillance grave de management d’un autre membre de la Direction Générale : ce n’est ni plaisant ni apaisant à faire, surtout pour moi qui n’aime pas me faire des ennemis. Ce rapport ne fut ni une catharsis, ni une vengeance, ce fut néanmoins un sacré pavé dans la mare.

Avis aux candidats : si vous n’êtes pas prêts à envoyer un pavé dans une mare ou si vous avez peur de faire des vagues, ne choisissez pas d’être consultant indépendant.

La seconde fois, j’ai dû aller jusqu’au bout en quittant délibérément une équipe projet chez un client de renom pour préserver mon amour-propre d’abord, et ma réputation ensuite. Je parle d’amour-propre car, me connaissant un peu, je sais que je n’aurais pas pu me regarder dans la glace bien en face si j’avais accepté plus d’argent pour me taire sur une magouille indubitable. Ce fut un chemin semé d’embûches bien loin du chemin de la solution de facilité, moi qui n’apprécie pas du tout le conflit, j’ai dû dire -calmement mais fermement- des vérités dérangeantes voire très déplaisantes à des hauts cadres confortablement installés dans leur rôle de top management. Je dois vous le dire : ces personnes n’avaient absolument pas l’habitude d’être contredites voire même mises en cause sur leurs responsabilités !

Je dédicace cet article à tout ceux qui se sont sentis gênés par mes propos lors de mes précédents mandats, soit quand j’exposais leurs propres compromissions à l’intérêt général de leur entreprise, soit quand je leur démontrais la médiocrité voire l’absolue nullité de leurs tentatives de contre-arguments et de fausses excuses aussi vaseuses que dégradantes pour des personnes dotées d’un pareil intellect.

Je dirai pour conclure qu’il existe deux statuts bien distincts de Consultant Indépendant :

  • celui du rentier apaisé qui fait une pause dans sa carrière et cherche à combler le trou sur son CV par une expérience plus fictive que réelle (croyez moi, j’en ai vu plus d’un !)
  • celui qui incarne la précarité par excellence – précarité au sens propre : absence de stabilité, de sécurité, de durabilité – :
    Si l’intérêt général du client est en jeu, il n’hésite pas à tout perdre pour le défendre jusqu’au bout.

Salariat “home sweet home” / Versus / Entrepreneuriat “into the wild” ?

Le salariat serait-il devenu “old school”, un peu poussiéreux et donc moins tentant ?

 

Avec aujourd’hui 86,9 % de la population active de la Confédération liée par un contrat de salariat, le statut d’employé reste bien majoritaire dans le monde suisse du travail.  Par ailleurs, le recul net de la proportion d’indépendants (ref), avec ou sans employé en profession libérale ou non, ne fait qu’amplifier le salariat comme statut “de référence” des actifs. 

 

Force est de constater que le salariat bashing, n’est le plus souvent qu’une posture et que le boom du travail indépendant n’est qu’un mythe non corroboré par les chiffres. Oui, le salariat n’est pas parfait. Il induit un politiquement correct de rigueur, parfois même une certaine forme d’aliénation. La sécurité de l’emploi qu’il représente est relative sauf peut-être dans la fonction publique. Son côté routinier voire limitant -sans carte blanche- peut parfois entraîner un sentiment d’étouffement proche de la claustrophobie.

 

Néanmoins la tendance générale de diminution de la fidélité, amplifiée par le phénomène de bougeotte géographique, n’altère pas la qualité du salariat. Au-delà du caractère confortable et sécurisant, le salariat permet un apprentissage, une évolution et aussi une résilience de l’engagement qui lui confèrent ses lettres de noblesse. Le salariat c’est bien la voie royale de l’engagement durable au service d’une entreprise. 

 

Le(a) salarié(e) peut échanger et évoluer avec le cercle de ses collègues, il est membre à part entière de l’entreprise. Il peut vivre et développer un esprit de cohésion. Il peut participer à une ambiance, une culture d’entreprise qui constituent finalement un actif immatériel. Mais le vrai soulagement c’est qu’un(e) salarié(e) n’a pas une pression productive énergivore : par exemple communiquer sur les réseaux n’est absolument pas nécessaire/vital contrairement aux startupers et indépendants. Ne vous imposez pas une charge mentale superflue d’envier des indépendants/startupers ou d’être obsédé par le fait de vous lancer. Si ça doit se faire pour des bonnes raisons, ça se fera et sinon c’est que ça ne devait pas se faire.  

 

Pour conclure, le salariat définit le monde du travail d’aujourd’hui mais également celui du futur et ce, pour encore de nombreuses décennies vraisemblablement. Avoir un boulot normal, qui vous rémunère et vous épanouit du moins globalement, c’est déjà très bien ! 

 

L’entrepreneuriat serait-il devenu un “must-have”, l’ultime accomplissement personnel ?

 

Si vous vous lancez en tant qu’entrepreneur, il faut le faire pour des bonnes raisons. Ce n’est pas parce que votre entreprise actuelle n’assure pas, que le seul échappatoire serait l’entrepreneuriat. Un exemple de mauvaise raison de se lancer : croire qu’un entrepreneur ou un indépendant est complètement libre de ses choix. Si vous n’aimez pas le conflit, si vous n’aimez pas faire preuve de résilience et d’esprit de consensus, ne pensez pas que l’indépendance va résoudre tout vos problèmes, loin de là. L’entrepreneuriat induit une forme de dépendance envers ses clients, ses partenaires, voire avec ses subordonnées dont vous aurez la responsabilité. Cette forme de dépendance – qu’elle soit plus ou moins saine – peut être encore plus difficile à gérer  que celle envers un employeur. 

 

Outre l’épanouissement, le côté aventureux “into the WILD”  peut s’avérer être une source de motivation. Mais comme pour tout attrait pour le caractère sauvage, il faut fixer une limite et savoir se dompter :  sans cadre, sans directives précises, sans sens des priorités, on peut vite se perdre et s’épuiser dans la savane, la jungle ou les zones montagneuses. L’entrepreneuriat en mode explosivité d’énergies débridées qui finit en burnout ou en voie de garage n’est pas celui qu’on montre sur Linkedin, c’est pourtant une des issues les plus fréquentes. . .

 

Du reste, les bonnes raisons sont nécessaires mais pas suffisantes. Effectivement, pouvoir retrouver un niveau de salaire suisse avec une activité indépendante impose un travail de qualité, un haut niveau d’engagement et un juste calcul de risque. Par principe, une extrême réserve couplée d’une lucide précaution est à privilégier contre un enthousiasme débordant. Croire que tout le monde peut devenir entrepreneur à succès avec un petit pécule de départ est une très lourde erreur que le marché vous fera très rapidement comprendre. Si le salariat peut paraître compliqué, le corollaire est que rien n’est simple dans l’entrepreneuriat : gestion des ressources, sentiment de solitude, gestion administrative, gestion commerciale, gestion stratégique sont autant d’écueils où chaque erreur peut être fatale.

 

La pression sociétale avec ses aspects politiques “startup nation” et médiatiques “Welcome to the Jungle” impose une quasi-idolâtrie de l’entrepreneuriat et occulte ses charniers professionnels, à savoir : des pertes monstres d’argent et d’énergie. Or, monter une entreprise, ce n’est pas un but en soi. Ce n’est surtout pas un accomplissement professionnel à atteindre au détriment d’une entreprise utile, viable, rentable. Tout plaquer pour un investissement plus énergivore, plus stressant, et potentiellement une expérience professionnelle moins enrichissante, peut s’avérer totalement déconstructif.

 

L’épanouissement professionnel ne se mesure pas sur LinkedIn. LinkedIn, comme réseau social, nous pousse tacitement à montrer le meilleur de ses expériences – comme Instagram ses meilleures photos – et c’est évident que le moindre succès pour un entrepreneur ou une startup va devenir un post avec strass et paillettes qui fera paraître celui d’un salarié plus terne. En réalité l’un des deux est plus connecté au réel et l’autre doit gazer par principe de survie “communiquer ses succès amène plus de succès”.

 

Au final la réussite professionnelle ne dépend pas du statut 

 

Si l’entrepreneuriat était si simple et si épanouissant, il y aurait plus d’entrepreneurs que de non-entrepreneurs.
Mais
l’important est que tous, entrepreneurs et non-entrepreneurs aient le mérite de courageusement délivrer leur travail, leur expertise ou savoir-faire le plus souvent dans la bonne humeur et parfois dans des conditions extrêmement difficiles.
Le cadre juridique du travail restera toujours secondaire par rapport à
votre réussite professionnelle qui se définit principalement par la motivation et la passion qui vous anime au quotidien pour accomplir votre travail

 

Article co-écrit avec Louis Venant, CEO de Cosatic,

qui a eu le mérite de remettre les points sur les i dans un de ses posts linkedin sur la pseudo ”réalité augmentée 22.0” de l’entrepreneuriat qui en vient à imposer un mal-être existentiel aux salariés compétents, dévoués et fidèles. Le post commençait par la citation suivante “Si à 40 ans t’as pas monté ta boîte, c’est que t’as raté ta vie” pour dénoncer le discours typique Linkedin…

 

Crédit photo : Flickr

Pourquoi n’êtes vous pas à l’écoute de vos collaborateurs ?

Après la grande mode de la fameuse “détection des signaux faibles”, si on parlait des signaux forts, incontournables, inévitables qui empoisonnent la vie de l’entreprise et surtout celles de ses collaborateurs(rices) ?

Démissions, turnover élevé,  sous-effectif, arrêts maladies, surmenage, burn-out, etc. : quand la spirale infernale est lancée, l’entreprise est en crise ! Sortir de cette ornière passe nécessairement par une approche collégiale pour verbaliser ce qui nuit aux hommes et femmes qui composent l’entreprise.

Le “théorisme” : théoriser une réalité sans la vivre

Pourtant, j’ai pu trop souvent constater le paradoxe du manque de connaissances réelles des cadres de direction sur les conditions de travail du quotidien de leurs équipes. Venir saluer ses équipes de temps en temps et parler du beau temps, n’a rien à voir avec s’impliquer réellement dans leur quotidien pour constater les non-sens, les irritations qui minent l’ambiance, les difficultés récurrentes, et toutes les pénibilités vécues. Au delà du classique “rapport d’étonnements” des nouveaux arrivants, j’aimerais voir une entreprise qui fasse une relecture régulière des “rapports de pénibilités“. Plus faciles à remplir qu’une “boîte à idées” et probablement plus utiles !

Se targuer de connaître les conditions de travail de ses employé(e)s sans les vivre ou a minima les avoir vécus récemment c’est un peu comme croire en une réalité parallèle sans y être jamais allé : du “théorisme” à l’état pur. Au delà des journées “vis-ma-vie”, il faut prendre le temps de parler et de formaliser ce qui ne va pas. Quand on pense que dans la majorité des entreprises d’aujourd’hui, on ne prend même pas le temps de penser tellement on est absorbé par les tâches ! Loin des fuites en avant des positivistes effrénés, il faut prendre du temps pour ce qui ne va pas, ce qui coince, ce qui gêne, et donner du temps au temps pour le penser, le comprendre et enfin le résoudre de la meilleure manière possible.

Note à nous-mêmes qui lisons cet article : penser résoudre rapidement une pénibilité qui finalement n’est pas résolue -voire a empiré-, est encore pire que de ne rien faire d’un point de vue baisse de motivation 📉.

L’arbre qui cache la forêt 🌳

J’ai pu constater un autre paradoxe, tout aussi dramatique en terme de conséquences. Plus vous faites porter sur une fonction (audit ou contrôle interne) la responsabilité de trouver des défaillances majeures, plus le panorama des défaillances medium ou mineures s’élargit et s’enrichit au cours du temps.  Ce bon vieux principe d’arbre qui cache la forêt a encore de beaux jours devant lui dans nos entreprises !

Si certains récents collaborateurs peuvent finalement s’avérer être des “erreurs de casting” plus ou moins rapidement, d’autres présents depuis plus longtemps – disons minimum 2 ans -, font eux-mêmes partie de la culture d’entreprise. C’est-à-dire qu’ils ne font pas simplement qu’appartenir ou posséder cette culture d’entreprise, il la constitue, la façonne, l’incarne. Ils ressentent mieux que les nouveaux arrivants ce qui ne va pas mais ne le disent pas assez. D’autant plus si la parole n’est pas libre, si l’ambiance est guindée, ou même juste si le management a tendance à s’habituer à ce qui ne va pas ou à ne pas le considérer.

Aux petits maux, les bons remèdes

J’appelle de tous mes meilleurs vœux – plus utiles et concrets que ceux du changement d’année – les dirigeant(e)s d’entreprises, les cadres supérieurs à être parfaitement intransigeants avec les pénibilités vécues de leurs collaborateurs(rices). Dans un même esprit, j’appelle également de tous mes meilleurs vœux les équipes opérationnelles à constater pragmatiquement ces pénibilités, à les communiquer et les verbaliser (dans les deux sens du terme, trouver les bons mots et mettre à l’amende la pénibilité pour l’empêcher de se poursuivre).

Pour conclure, ce que j’aime dans mon métier, c’est trouver les meilleures solutions à des problèmes souvent complexes, toujours uniques, et rarement plaisants. Pour chaque problème, trouver une solution est une banalité; trouver la meilleure solution est un art mais jamais un luxe. Pour trouver la meilleure solution, je ne connais pas de meilleures méthodes que d’être constamment à l’écoute. Prendre du temps pour pointer, analyser, discuter vos problèmes et pénibilités d’entreprise avant de passer à leur résolution n’est pas un luxe, c’est une nécessité vertueuse et bienfaitrice.

 

Bien à vous tous,

T

crédit photo : iStock

Salarié(e) ou indépendant(e)? Guide complet pour faire le bon choix !

Voici un guide complet ✅ pour poser votre réflexion et faire le choix qui conviendra le mieux à votre situation actuelle, votre caractère, vos ambitions futures, etc.

Commençons par reconnaître que la question est bien évidemment plus ardue qu’un simple choix entre deux mots qui représentent deux statuts contractuels et professionnels différents. De 2009 à 2018 j’ai été salarié et je suis totalement indépendant depuis septembre 2018, voici donc après 3 ans d’indépendance une prise de recul pour aider à la réflexion de chacun.

A ceux qui sont déjà indépendants et connaissent cette réalité, je vous invite directement à passer à la partie II. A tous ceux qui sont actuellement salariés ou sans emploi après avoir été salariés, accrochez vos neurones, c’est parti : on plonge dans la réflexion 🤿 . . .

I. Salarié(e) : une réalité plus commune donc plus désirable ?

Force est de constater que le travail salarié est bien la forme la plus courante : 87% de la population active en Suisse contre 13 % de travailleurs indépendants (chiffres 2021). Au delà de ce constat, le salariat est, dans l’immense majorité des cas, le lieu de la “naissance professionnelle”, la “première marche” de toutes les carrières🚼.

I-1 Cinq avantages majeurs du salariat

  • Voie par excellence de l’apprentissage balisé : de l’entretien d’embauche aux entretiens d’évaluations, le salarié est encadré, accompagné (managé) pour progresser afin de maîtriser le périmètre de son travail, éventuellement pour se développer et grandir en faisant grandir également l’entreprise selon le contexte et le potentiel du salarié.
  • La voie royale du plan de carrière : le salariat permettait traditionnellement de monter les marches de la vie professionnelle vers toujours plus de responsabilités et de pouvoir décisionnel. Si la période d’emploi au sein d’une même entreprise a considérablement diminué en 40 ans -autrefois, il n’était pas rare de travailler plus de 10, 20, 30 ans au sein de la même entreprise-, aujourd’hui un poste en CDI ne correspond plus à gravir une “volée de marches” mais bien plus à gravir une marche ou deux avant un changement d’entreprise. Si votre objectif est de finir à la Direction d’une PME ou d’une grande entreprise, vous êtes sur le bon chemin.
  • Le filet de sécurité : le côté indéterminé de la durée d’un contrat de travail a ce côté rassurant, confortant qui permet d’assurer une stabilité des revenus -qui plaît au banquier en cas de prêt et qui permet de prévoir les fins de mois !- et une stabilité de son statut socio-professionnel. Sauf faute professionnelle grave, sauf contexte économique hautement défavorable, sauf incompatibilités, sauf etc. (la liste peut toujours s’allonger), le CDI reste une valeur “sûre” de sécurité et de confort pour l’employé.
  • Le sceau de l’engagement durable : que ce soit pour l’employeur ou l’employé, le CDI temps plein représente le graal de l’engagement, voire un incontournable dans l’inconscient collectif car le collaborateur qui serait en CDI temps plein ne pourrait être qu’entièrement dédié à la cause de l’entreprise.
  • La simplicité administrative : vos RH sont là pour tout vous expliquer sur toutes les conditions avantageuses qu’implique votre appartenance salariée à l’entreprise, une seule fiche de de paye par mois et tout est clair.

I-2 Cinq désavantages majeurs du salariat

  • Frein à votre évolution : le salariat n’a pas pour vocation première de révéler votre potentiel, de vous inciter à la prise de risque ou à saisir des opportunités, à gérer des imprévus de taille. Le salariat est par nature limitant au cadre de l’entreprise.
  • La contrainte managériale : hiérarchie avec pression du chiffre et/ou gestion des ego difficiles, appliquant des contraintes en tous genres; géographiques (mutation), temporelles (dates de congés imposées), relationnelles (prise de position, publications, engagement associatif ou politique, etc), professionnelles (activités annexes à déclarer à l’employeur comme par exemple un enseignement ponctuel). Si votre force de caractère s’adapte au fait de ne pas forcément croire en ce qu’on vous demande de faire (exemple : vendre des projets ou des ressources auxquels vous ne croyez pas), tant mieux vous êtes suffisamment malléable, sinon aïe le salariat ne vous laisse pas vraiment de choix.
    Cet article affirme même que “70% de l’engagement d’un salarié dépend de son manager”.
  • La spécialisation sectorielle : si cette spécialisation représente pour certains un avantage, le fait d’être attaché à un secteur en dépit de compétences multisectorielles peut vite donner le sentiment de se sentir coincé. On peut penser à la théorie de la dépendance au sentier.
  • La routine tue : le CDI implique moins de changement, il est par nature moins excitant, moins challengeant et donc il lasse plus facilement. Encore une fois on retrouve ce sentiment de “se sentir coincé” sur les prochains mois.
  • La limitation des revenus : le fait que l’écrasante majorité des salariés ne soit pas directement intéressée aux bénéfices de l’entreprise -en terme d’évolution annuelle du salaire ou en terme de bonus- implique un nivellement par le bas des revenus pour les collaborateurs. Signer un CDI avec un salaire fixe c’est s’en contenter même si on sur-performe : il est quasiment impossible d’augmenter un salaire fixe de plus de 10% plusieurs fois en plusieurs années consécutives; même si vous êtes la source d’un chiffre d’affaires dépassant très largement votre salaire.

II. Indépendance : une réalité professionnelle de plus en plus enviée car plus adaptée à notre société ?

Dans une économie de services grandissante et tirée de plus en plus par les ressources, les travailleurs indépendants offrent une flexibilité, une simplicité et une sécurité financière : l’entreprise paye son besoin de ressource à la prestation réalisée. Est-ce un statut bâtard réservé à des resquilleurs du monde professionnel ou un état professionnel plus adapté à des états de vies assumés 🧠?

II-1 Cinq avantages majeurs du travail indépendant

  • La maîtrise de votre équation pénibilité/profit : travailleur indépendant(e), vous êtes le(a) seul(e) à accepter et gérer votre propre contrainte professionnelle : géographique, équilibre vie pro/vie familiale, pression managériale limitée à une pression clientèle (pas forcément moins forte mais au moins dénuée de toute pression relationnelle). Les contrats de travail sont plus courts (6 à 12 mois max dans mon cas) ce qui implique à chaque nouvelle signature une nouvelle acceptation de son investissement professionnel et une motivation/détermination accrues à travailler efficacement.
  • La maximisation des revenus : travailler plus pour gagner plus, c’est un fait avéré pour les travailleurs indépendants au delà d’une première période d’incertitude le temps de trouver son marché (environ 6 à 12 mois). Même si le chiffre d’affaires n’est pas égal au bénéfice net, certaines charges peuvent également être considérées comme avantageuses pour faciliter la vie, souvent mouvementée des travailleurs indépendants.
  • Auto-révélation : clairement, il n’existe pas de meilleure voie pour vous prouver à vous même votre valeur professionnelle réelle. Loin des biais du management liés notamment -mais pas exclusivement- à l’intuitu personae, c’est le succès de vos mandats, c’est donc le capital satisfaction de vos clients qui détermine votre vraie valeur et votre vrai potentiel. Cette réalité est telle qu’elle vous imprègne dans toute votre vie; votre autonomie se retrouve dans tous vos partis-pris : prises de conscience, de décisions, de risques, etc. Du reste, l’indépendance vous permet d’évoluer à votre rythme par vous-même et par vos clients mais sans objectifs irréalisables à suivre dans un esprit corporate exacerbé.
  • Liberté, liberté chérie : Oui c’est indéniable vous êtes plus libre. Vous pouvez vous exprimer librement en engageant uniquement votre image (sans risque pour une personne morale dissociée de votre personne physique). Vous pouvez choisir vos clients et vos mandats, ce qui exige une grande fiabilité professionnelle et quelques années d’expérience mais constitue un réel luxe. Egalement vous pouvez délivrer des prestations diversifiées ou communes à différents secteurs (multi-potentialité) sans limites organiques ni de marché. Enfin vous pouvez choisir d’entreprendre différents projets (entrepreneuriat, enseignement, engagement associatif au niveau d’une direction, etc.) sans avoir à en rendre compte ou à demander l’autorisation à une autre personne que vous-même.
  • Maturité professionnelle accrue : si savoir se gérer soi-même est un vrai plus dans le monde professionnel, l’indépendance apporte aussi une sincérité des relations professionnelles qui vous fera mûrir plus vite. Sans détour, vous serez au fait des agendas cachés, des objectifs indicibles, des réalités confidentielles qui constituent généralement un privilège de décideurs. Par ailleurs, si vous ne dialoguez pas immédiatement avec des Directions Générales, vous aurez au moins l’avantage de découvrir des entreprises clientes sans les faux-semblants du recrutement classique : votre capacité d’analyse et d’adaptation seront plus développées.
    Note : Dans mon secteur du conseil en management et stratégie, lorsque je travaillais en tant que salarié dans un cabinet, je découvrais la réalité de mes clients mais je restais figé sur la pratique et les méthodologies de mon cabinet. Depuis que je suis passé indépendant, je collabore avec plusieurs cabinets pour mes clients donc je m’enrichis professionnellement à la fois de mes clients et des cabinets de conseil partenaires.

II-2 Cinq désavantages majeurs du travail indépendant

  • Variable d’ajustement : si les travailleurs indépendants constituent une force de travail flexible et qualifiée, celle-ci est utilisée de façon temporaire et donc considérée comme variable d’ajustement. En période de crise économique, les prestataires externes sont donc les premiers à en pâtir : âmes sensibles à l’insécurité professionnelle s’abstenir !
    Si cela peut être grisant de ne pas savoir quelle sera sa réalité professionnelle à échéance 6-12 mois, ce peut également être un grand poids lié à une perpétuelle remise en cause de ses compétences et de son “crédit professionnel”.
  • Prise de risque : oui, un(e) indépendant(e) est très souvent bien plus exposé professionnellement qu’un salarié. Forces spéciales du secteur privé, leur liberté de parole et de penser sont bien souvent utilisés tantôt comme des armes tantôt comme des boucliers. . . Sachant qu’un manager insatisfait est une situation professionnelle bien moins complexe et grave qu’un client insatisfait qui pourrait menacer la poursuite du statut indépendant.
  • Manque de considération : existe-t-il des regroupements publiques d’indépendants ? Je n’en connais aucun, ni parti politique, ni chambre des métiers dédiée, ni think tank, ni cellule spécialisée d’accueil et formation au sein des administrations. Ce manque de visibilité et de soutien patent a pu être révélé encore plus lors du Covid-19. . .  Si vous croyez que votre statut d’indépendant va déclencher des rencontres, des appels, des mises en relations, des référencements pour des appels d’offres : détrompez-vous. En sus de cette perpétuelle insécurité professionnelle à court terme, celle-ci s’accompagne d’une instabilité socio-professionnelle, j’en veux pour preuve que beaucoup de mes amis ne savent jamais ce que je fais et si je suis en mandat de conseil ou en recherche. Bref je ne suis pas dans une case fixe avec un nom d’entreprise et ils ne savent jamais si ils doivent se réjouir ou me plaindre. En dehors de vos clients qui savent précisément votre valeur d’indépendant(e), vous restez un marginal du monde professionnel.
  • Auto-limitation : si l’égocentrisme est un écueil évident, la plupart du temps ce qui est frustrant c’est le fait de se sentir seul face à une somme de besoins clients qui nous dépasse. Comme une envie de déployer ses ailes pour atteindre la bonne envergure tout en réalisant cruellement que ses propres ailes ont une taille limitée et qu’elles ne grandiront pas. Vivre avec soi-même, ses problèmes/faiblesses/échecs professionnels devient une prouesse quotidienne surtout lorsque la solitude professionnelle confirme d’autant plus le besoin d’avoir des relations professionnelles de qualité avec ses collègues.
  • Administratif : si vous n’aimez pas du tout la comptabilité, la fiscalité, les contrats, les factures, les timesheet, les agendas compliqués, etc. alors soyons très honnêtes, la charge administrative des indépendants va probablement vous assommer au début. Ceux qui souffrent de “phobie administrative”, passez votre chemin !

III. Une double conclusion 

Imaginons pour illustrer cet article un “CDI hybride” comprenant une clause de renouvellement volontaire et unilatérale de l’employé tous les 3 mois. L’avantage est simple, le salarié réaffirme tous les 3 mois sa motivation/détermination dans son choix libre de poursuivre son travail selon les conditions de travail définies, la “routine contractuelle” n’existe donc plus. De même l’employeur peut s’assurer du bien-être et de l’investissement professionnel adéquat de son salarié dans un respect accru de son indépendance.
En toute honnêteté je pense que beaucoup de salariés ne resigneraient pas le prolongement de ce CDI hybride bien avant la démission effective qu’ils auraient posée avec un CDI classique. Il me semble que le salariat implique d’avaler plus de couleuvres / de grincer  plus souvent des dents, en raison de frustrations liées à de perpétuels espoirs d’amélioration des conditions de travail. Espoirs trop souvent déçus dans mon expérience personnelle salariée passée. Je laisse néanmoins chaque salarié qui me lit se poser la question et y répondre honnêtement.

En définitive, ce choix professionnel entre salarié et indépendant n’est pas la résultante des aléas de la vie professionnelle ou d’un jeu d’opportunités, c’est un choix intime lié à votre état d’esprit et votre caractère.
Si vous en sentez le besoin, il faut savoir vous écouter et tenter cette aventure de l’indépendance : l’aventure -maîtrisée ou pas totalement- nous enthousiasme et nous donne le plus souvent l’envie de nous dépasser, d’aller plus loin 🔥.

Vos commentaires salariés ou indépendants sont les très bienvenus 😉 !

Les actifs commencent à en avoir vraiment ras-le-bol !

Depuis le début de l’année 2020, nous vivons tous dans un environnement chamboulé, c’est le moins que l’on puisse dire !

l’épuisement d’énervements

Entre mesures et contre-mesures sanitaires, économiques, et sociétales; nous ne cessons de surnager dans un environnement plutôt hostile, carrément imprévisible et apparemment infiniment plus complexe qu’avant le Covid.

Je constate, à mon modeste niveau, l’énervement et même l’épuisement d’énervements des professionnels que je côtoie. Sans être défaitiste et pessimiste, je crains que l’été ne suffise plus cette fois à reposer les professionnels. Car, contrairement à l’été dernier, il y a de plus en plus de sujets clivants et de désarroi qui ne permettent pas d’espérer une sortie de crise rapide et certaine.

Pourquoi en rajouter une couche avec un article peu réjouissant me direz-vous ?

Cet article est une fusée de détresse pour les managers, les chefs d’entreprises, les intervenants externes. Plus que jamais il est nécessaire et utile d’adopter un esprit constructif et bienveillant, de prendre soin de vos collaborateurs et collègues, d’être réellement à l’écoute !

réveiller les enthousiasmes, apaiser les esprits meurtris

Il s’agit de mettre en place des solutions concrètes pour faciliter le travail, pour lui redonner sa joie, sa noblesse, son attrait. Les idées ne manquent pas :

  • permettre la semaine de 4 jours avec des plages horaires élargies et sans perte de productivité (l’article de businessinsider sur le succès de l’expérimentation menée en Islande est inspirant ! Et l’exemple de Microsoft Japan reste bluffant !),
  • réduire les temps de réunions ou a minima tester des nouveaux formats plus captivants en intégrant par exemple un moment découverte organisé à l’initiative d’un collaborateur,
  • favoriser les initiatives personnelles avec un budget sponsorisant les meilleures idées pour l’efficience de l’entreprise, pour le bien vivre des collaborateurs, pour le meilleur évènement encourageant l’esprit de cohésion, etc.
  • encourager des séances vis-ma-vie pour découvrir un autre métier ou un tout autre aspect du même métier le temps d’une après-midi ou d’une matinée,
  • brainstorming avec post-it, laboratoire d’exploration-innovation, RETEX (Retour d’Expérience sur un sujet en cours, un succès ou un échec), duos collaboratifs aléatoires sur des tâches précises, concours culinaires, évènements surprises, etc.

Au delà du télétravail et des aménagements de circonstances, il faut réveiller les enthousiasmes, apaiser les esprits meurtris. Nos entreprises sont avant tout des aventures humaines partagées et il est nécessaire (vital !), après tant de mois de pénibilité voire d’absurdité, de redonner pétillance, élan, cohésion avec un vrai esprit chaleureux et l’allégresse de surmonter cette crise la tête haute.

ne plus avoir envie de travailler, c’est déjà déprimer

Sans pousser jusqu’à la fameuse phrase à mon humble avis douteuse et goguenarde “le travail, c’est la santé !”, je crois qu’il est nécessaire d’épauler ces actifs qui en ont marre et qui en ont même marre d’en avoir marre. Affaissements de motivation, détresses non-dites, absences de réponses, manques d’attention, je vois des signaux tout sauf faibles de personnes qualifiées qui semblent ne plus avoir envie de travailler. Or, je crains que ne plus avoir envie de travailler, c’est déjà déprimer. L’entreprise, en tant que personne morale n’a pas de cœur; néanmoins chaque contributeur porte la responsabilité individuelle d’améliorer de son mieux le quotidien de ses confères et consœurs en humanité.

La satisfaction du travail bien fait, la fierté du travail accompli, le décuplement d’impact du combo passion-travail, la puissance d’épanouissement d’un succès professionnel sont des moteurs incroyables d’une formidable énergie humaine que je souhaite ardemment revoir dans les openspaces, les calls, les visios et même les emails et les documents de procédures ou de spécifications !

Personne ne peut travailler efficacement s’il n’a pas conscience d’être utile et d’être soutenu !

Le danger de la déconstruction professionnelle se tapie dans la démotivation, la frustration, le mécontentement.

#ProtectPeople&Passion

À bon entendeur, salut !

 

 

 

Covid et situations explosives : évitons au maximum les chocs !

Comme les manipulations dans les laboratoires de chimie, certaines situations nécessitent une prévention particulière au vu des risques réels.

La gestion sociétale de la Covid ressemble étrangement à la manipulation d’un produit intrinsèquement explosible comme ceux utilisés en chimie :  “ces produits peuvent exploser, suivant le cas, au contact d’une flamme, d’une étincelle, d’électricité statique, sous l’effet de la chaleur, d’un choc, de frottements. . .”

Tantôt une “grosse grippe” pour certains, tantôt un “châtiment de la nature” pour d’autre, tantôt des études poussées pour calculer les pertes économiques, tantôt des démonstrations chiffrées pour prouver une surmortalité par pays et, quand même heureusement de temps en temps, un trait d’humour (blague, mème, GIF, etc.) pour dérider nos esprits raisonnés qui semblent ne plus savoir où se cache la raison !

Un ami chimiste qui travaille actuellement sur l’application de nano cristaux sur des surfaces m’expliquait que ses manipulations doivent toujours se faire avec une extrême précaution pour éviter, au maximum, la moindre contrainte. J’ai l’impression que la Covid est une substance hautement explosible et que nos gouvernements sont perplexes non seulement quant au protocole à suivre pour éviter les incidents/accidents mais aussi quant au protocole de gestion de ces derniers. Par exemple, si l’atmosphère d’un laboratoire devient contaminée -toxique ou explosive- après un accident impliquant une pollution importante, l’INRS explique en neuf points précis avec des verbes d’action toutes les mesures nécessaires page 21 de ce document. En ceci, ce qui me gêne le plus n’est pas tant l’absence de protocole que la faible acquisition d’expériences et ce, plus d’une année depuis le début de la pandémie.

Expert en gestion de projet, je peux vous assurer que chaque échec important au cours d’un projet que j’ai eu à mener a fait l’objet d’un mémorandum (encore appelé post mortem) pour détailler les causes racines, les mesures correctives prises et celles préventives mises en œuvre pour éviter un nouvel échec voire réparer les dégâts de l’échec initial si possible. L’échec arrive toujours à un moment et n’a rien de mauvais en soi (failcon spirit), en revanche l’absence de leçons apprises suite à l’échec est une double peine extrêmement préjudiciable. Mesures locales versus nationales, restrictions étendues versus restrictions ciblées : autant de mesures et propositions que de partisans et de contradicteurs sans véritables leçons durables apprises et mises en pratique. Notre climat social est ainsi aujourd’hui aussi pesant qu’explosif. Comme un chimiste qui n’a pas dormi depuis plusieurs jours qui tente de prendre des précautions avec les mains qui tremblent et les yeux embués. . .

Le fond de mon propos est donc un retour à une réflexion aussi propice que nécessaire. Modestement, je propose les choses suivantes :

  • Selon le principe des réservistes dans l’armée, instaurer une “réserve de santé” avec différents paliers de déclenchements.
  • Simplifier, autant que possible, les démarches “présentielles physiques” en les convertissant en “téléprésence” : guichets virtuels (avec opérateurs réels !) pour dépôts de dossiers, demandes de renseignements, validation de signature, achats à distance suivi de livraisons etc. ; mais aussi pourquoi pas, jugements dans une salle d’audience virtuelle (sauf affaires pénales), soit finalement tout processus relatif à une consultation ou une décision d’ordre technique possible en distanciel. A ce titre j’ai pu signer mon premier mandat de conseil uniquement par téléconsultation -sans rencontre physique- avec un nouveau client et je tiens ici à saluer l’ouverture d’esprit de ce chef d’entreprise basée en Suisse Romande qui se reconnaîtra !
  • Mettre en place un registre électronique de passage pour les bâtiments de santé recevant du public avec une pièce d’identité officielle munie d’une puce pour badger facilement.
  • Etablir une nomenclature du télétravail en fonction des métiers, à l’image du “nutriscore” pour l’alimentation, on pourrait très bien imaginer un “téléscore” avec 5 niveaux :
    • niveau A les métiers qui peuvent se faire entièrement à distance (ex : comptables, développeurs, etc.)
    • niveau intermédiaire les métiers qui peuvent partiellement se faire à distance (ex : avocats, commerciaux, etc.)
    • niveau E les métiers qui ne peuvent se faire qu’en présentiel (ex : manutentionnaires, maçons, etc.)

Je laisse les personnes dont c’est le métier continuer cette liste mais j’avoue qu’en tant que libre penseur, je suis un peu déçu de la médiocrité des propositions que je lis ou j’entends dans la presse. Je reste sur ma faim concernant les efforts, véritablement innovants, qui nous permettront de revivre un jour sans gel et sans masque.

Nous pouvons, non, nous devons faire mieux. Il en va de notre économie, de notre paix sociale, de notre savoir-être, de notre futur.

Je souhaite à chacun de mes lecteurs de vivre normalement et simplement quelques jours en 2021 pour que nous retrouvions tous notre lucidité et notre raison dans ce monde qui se cherche !

Amitiés,

T – #ThinkToDoBetter

[email protected] / +41 76 607 99 72

crédit photo: istock

Scouting-Consulting: Win-Win !

Traditionnellement dans l’armée, l’éclaireur est “un soldat choisi pour son intelligence et son audace, chargé de prendre les devants, de déterminer la position des ennemis”, le tout sans être vu !

En marge de ces éclaireurs de guerre, il existe aussi des scouts civils. Tout le monde connaît ces jeunes qui se forment dans la nature et le cadre d’une pédagogie scoute qui a fait ses preuves après plus de 100 ans d’existence. Cependant il existe également des hommes et femmes actifs professionnellement animés d’un esprit similaire mais en dehors de l’armée ou d’un mouvement de jeunesse…

Robert Baden-Powell, fondateur du scoutisme était en effet avant tout un expert de l’art et de la pratique du “scouting”. Cette expression, issue du vieux français “escoute”, désignait ces éclaireurs du moyen-âge indispensables aux armées pour reconnaître terrains et ennemis et pour ainsi permettre d’appréhender au mieux les obstacles (naturels ou militaires). En effet à l’époque nous étions très très loin des drones avec caméra embarquée, cartographie 3D en temps réel, détection thermique et autres joyeusetés technologiques !

Robert et Olave Baden-Powell fondateurs du Scoutisme à gauche, un drone de montage à droite.

Au delà de l’aspect militaire, l’escoute était un professionnel du renseignement comptant sur ses seules capacités pour s’adapter en terrain inconnu et accomplir au mieux sa mission: Parmi celles-ci : l’organisation, la force mentale et physique, le bon sens, l’ouverture des sens pour être constamment aux aguets, etc.

Mais la compétence décisive de l’escoute réside dans la bonne gestion de la chaîne de valeur du renseignement: analyse préparatoire, détection, transmission, exploitation d’une information fiable et utile. Plus ce processus est maîtrisé de bout en bout, plus la valeur des informations directement collectées est importante.

Étymologiquement un escoute c’est un individu qui sait écouter. Dans un monde où la parole est prise trop souvent à tort et à travers, en coupant les autres ou sans respecter un temps propice à la réflexion, l’écoute -l’e”scoute”-est d’autant plus nécessaire.

Être un escoute c’est savoir en tout temps à quoi, à qui, nous avons affaire. C’est, dans n’importe quelle situation, ne pas rester sur le nuage de l’à peu près voir de l’incompréhension.
Être un escoute c’est organiser son temps pour pouvoir accomplir les tâches qui nous incombent. Inéluctablement, une partie de ce temps est consacré à la formation et l’exercice, qui sont les nerfs de l’apprentissage du métier que l’on exerce. Cette exigence d’un apprentissage perpétuel mais méritoire, permet d’établir à la fois les fondations et l’excellence opérationnelle de son métier.
Être un escoute c’est enfin avoir une intelligence de cœur. Véritable alignement entre l’intellectuel et l’émotionnel, il s’agit d’être apte au discernement, toujours attentionné, et ainsi faire preuve d’une vraie sagesse. L’escoute sait dire “non”, “stop”, ”ça suffit” au même titre qu’il sait dire “bravo”,”accroche-toi, courage”, “j’apprécie sincèrement de travailler avec toi”.

“professionnel aguerri mais avant tout professionnel utile”

La figure de l’escoute, professionnel aguerri mais avant tout professionnel utile pour décortiquer, maîtriser et diffuser l’information, est finalement l’exemple à suivre pour tout consultant.

Le professionnel du conseil aux entreprise sait ce qui l’attend sur le terrain – même en télétravail, une variante plus digitale du terrain d’actions ! -, il a les cartes en main pour se rendre le plus utile possible ou s’adapter aux situations les plus difficiles. Lucide, humble, organisé : la direction suffisamment claire donnée à son engagement professionnel lui permet d’en faire bénéficier toutes les organisations où il est envoyé en éclaireur.

Comme l’escoute d’hier, comme le scout d’aujourd’hui, le consultant doit être toujours prêt et en faire sa devise. Il faut entendre par là une disponibilité intellectuelle et physique, et une organisation de son temps propice à l’adaptation.
Mais ce n’est pas tout !
Droiture, honnêteté, goût du travail bien fait : le consultant doit inspirer la même confiance qu’un scout qui “met son honneur à mériter confiance” (article 1 de la loi scoute). Cela impose une disponibilité complète envers autrui pour mener son équipe ou son client vers la bonne réalisation de la mission. Il se soucie du bien commun, c’est-à-dire autant de l’épanouissement des ouvriers que de la finalité positive de la réalisation.

“pour le bien commun”

Un bon consultant est-il un bon scout, et vice-versa ? Espérons-le !

Le scout donne une direction à sa vie notamment grâce à la loi scoute, qu’il s’efforce de respecter, pour vivre en harmonie avec son environnement. Il côtoie cet environnement sans le posséder, mais son action le modèle pourtant. Il a ainsi mis en place une stratégie, un canevas, pour évoluer dans son environnement sans oublier qu’il le partage avec d’autres.
Ainsi le scout est à son environnement ce que l’arbre est à la forêt : indispensable mais égal aux autres. En d’autres termes, il ne cherche pas à écraser les autres par le poids de ses découvertes.
En effet, le scout prend en compte dans sa stratégie qu’il travaille pour le bien commun et qu’il complète un tout qui existerait sans lui.

C’est tout aussi valable dans une entreprise : le consultant, en intégrant une entreprise qui lui a fait confiance, se voit confier une tâche, dans laquelle il se donne entièrement en s’imprégnant du projet de l’entreprise pour lui donner sa forme la plus aboutie.

Ainsi, l’escoute, le scout et le consultant apprivoisent leur environnement pour le rendre plus sécurisant tout en respectant son histoire et sa nature originelle.

-> Merci aux scouts qui m’ont inspiré cet article que je leur dédicace bien volontiers et à Louis Castaignède, Chef Scout en activité, qui m’a aidé à co-rédiger cet article !

-> Scouts, anciens scouts, et tous ceux animés d’un esprit scout même sans l’avoir été, je vous adresse un fraternel salut scout !

 

Crédit Photo “Co-naviguation Bateau et Dauphin”: l’excellent Geoffroy Pasquier 

Reprise Post-Covid19: moins de faux problèmes, plus de vraies solutions

En ces temps perturbés où les entreprises souffrent, se contorsionnent dans des considérations de télétravail et de baisse des revenus clients, voire s’acharnent à survivre malgré le poids de l’incertitude; la meilleure compassion possible est celle de préparer au mieux la reprise.
Cette reprise, qui se fait d’autant plus attendre que les jours passent, doit se faire “du bon pied”.

  • Il y a ces entreprises qui sont quasiment à l’arrêt et pour lesquelles il ne va pas falloir flancher aux premiers pas de reprise et celles qui marchent encore et qui devront trouver la bonne accélération : ni trop brutale ni trop douce.
  • Et puis il y a ce temps de recul permis par le Covid-19 (c’est bien là son seul effet positif). Certains reviendront ragaillardis, d’autres ramollis mais la plupart seront volontaires. Quelques uns -qui sait un grand nombre peut être ?- seront plus inspirés que jamais auparavant pour initier des changements d’ampleur.

A tous, je veux redire tous mes encouragements et me permets 4 mises en garde à propos pour vous préserver:

  • 1 Pour revenir sur le titre de cet article, la période pré-Covid-19 était celle du dénigrement des vrais problèmes. La preuve : les pouvoirs publics d’Europe ont souvent clamé à tort début 2020 que le Covid-19 était un “faux problème” qui, soit n’arriverait pas jusqu’à nous, soit ne serait pas si grave qu’en Chine. Bref les vrais problèmes étaient -extrêmement trop- souvent mis de côté ou négligés. Gageons que le premier changement de mentalité de la civilisation post-Covid-19 sera celui d’une prise de conscience sérieuse et effective -suivie d’effets !- des vrais problèmes. Arrêtons de minimiser, repousser, négliger, mettre de côté les vrais problèmes en croyant qu’ils ne concernent que les autres. J’inclus dans le vaccin à ce premier écueil la priorité assurée voire sacralisée pour la vie, l’humain, la nature, la durabilité, le refus absolu du gâchis et du profit à tout prix.
  • 2 Une fois la problématique des faux problèmes écartée, il s’agit d’éviter de retomber dans un deuxième écueil encore pire. Celui-ci a pourtant tellement sévi qu’on aurait pu croire que tous les puissants et moins puissants le convoitaient assidûment lors de pre-Covid-19. Il s’agit bien sûr de l’écueil des fausses solutions : ces pansements sur de la plomberie, ces ficelles de rafistolages sur des nacelles de sécurité, etc. Le problème des fausses solutions c’est qu’on se jette dessus sans les considérer correctement comme si on entendait seulement mot “solution” sans vouloir entendre “fausse”. Une fois engagé dans du quick&dirty nous pouvons toujours essayer de limiter les dégâts mais nous n’arriverons jamais à transformer la solution choisie en “bonne” et encore moins en “optimale”. Pour éviter cet écueil il faudra clairement se faire violence pour résister au chemin de la facilité, le vaccin AAA est ici simple: ardeur, ambition, abnégation.
  • 3 Le liant des deux derniers écueils est le suivant: il y a moins de faux problèmes que de fausses solutions. Oui l’entreprise et les êtres humains qui la composent ont heureusement plus tendance à se concentrer sur des problèmes existants que fictifs. Oui les problèmes quand ils sont adressés et appréhendés sérieusement, conduisent à des solutions. Néanmoins, comme avec le Covid-19 il faut parfois accepter des solutions temporaires ou de contournement le temps de trouver/construire la solution définitive (un vaccin efficace et peu coûteux pour le Covid-19 !). Le troisième vaccin est gratuit et à la portée de tous : la réflexion approfondie pour la sélection de l’itinéraire des meilleures solutions.
  • 4 Bien sûr on évite l’effet balançoire ! Une fois la meilleure solution à notre disposition choisie, on s’y tient ! Et si une encore meilleure survient par la suite on calcule précisément le coût d’opportunité avant de s’y engager ! Quatrième vaccin: la constance et l’approche incrémentale sont toujours plus payantes que la philosophie de la girouette.

Pour conclure, voici mes sincères meilleures pensées catégoriques et catégorisées:

  • À tous ceux qui seront tentés de “faire différemment”, bravo gardez cette motivation d’amélioration continue et que chaque changement initié soit méticuleusement pesé, cadré et sécurisé pour en faire un succès,
  • À tous ceux qui voudront refaire “comme avant”, je m’incline devant votre résilience tant que vous ne perdez pas de vue les transformations nécessaires,
  • À tous ceux personnellement marqués par cette crise dans leur travail (soignants + tous ceux jamais mentionnés) et/ou la maladie et le deuil, soyez assurés que notre compassion ne sera pas feinte, nous avons eu largement le temps de penser à vous pendant le confinement et nous n’oublierons jamais votre dévouement,
  • À tous ceux qui souffrent des affres de l’incertitude sur votre futur, tenez bon ! hauts les cœurs ! Votre valeur est inestimable et elle continuera de s’accroître par votre confiance en vous même et votre sérénité choisie et non pas subie,
  • À tous ceux qui ont profité du confinement pour affermir leurs engagements ou en prendre de nouveaux, vous êtes « le sel de la Terre », votre constance et votre motivation donnent à la vie toute sa saveur.

MERCI à vous TOUS !

 

Crédit Photo: l’excellent Geoffroy Pasquier