Les actifs commencent à en avoir vraiment ras-le-bol !

Depuis le début de l’année 2020, nous vivons tous dans un environnement chamboulé, c’est le moins que l’on puisse dire !

l’épuisement d’énervements

Entre mesures et contre-mesures sanitaires, économiques, et sociétales; nous ne cessons de surnager dans un environnement plutôt hostile, carrément imprévisible et apparemment infiniment plus complexe qu’avant le Covid.

Je constate, à mon modeste niveau, l’énervement et même l’épuisement d’énervements des professionnels que je côtoie. Sans être défaitiste et pessimiste, je crains que l’été ne suffise plus cette fois à reposer les professionnels. Car, contrairement à l’été dernier, il y a de plus en plus de sujets clivants et de désarroi qui ne permettent pas d’espérer une sortie de crise rapide et certaine.

Pourquoi en rajouter une couche avec un article peu réjouissant me direz-vous ?

Cet article est une fusée de détresse pour les managers, les chefs d’entreprises, les intervenants externes. Plus que jamais il est nécessaire et utile d’adopter un esprit constructif et bienveillant, de prendre soin de vos collaborateurs et collègues, d’être réellement à l’écoute !

réveiller les enthousiasmes, apaiser les esprits meurtris

Il s’agit de mettre en place des solutions concrètes pour faciliter le travail, pour lui redonner sa joie, sa noblesse, son attrait. Les idées ne manquent pas :

  • permettre la semaine de 4 jours avec des plages horaires élargies et sans perte de productivité (l’article de businessinsider sur le succès de l’expérimentation menée en Islande est inspirant ! Et l’exemple de Microsoft Japan reste bluffant !),
  • réduire les temps de réunions ou a minima tester des nouveaux formats plus captivants en intégrant par exemple un moment découverte organisé à l’initiative d’un collaborateur,
  • favoriser les initiatives personnelles avec un budget sponsorisant les meilleures idées pour l’efficience de l’entreprise, pour le bien vivre des collaborateurs, pour le meilleur évènement encourageant l’esprit de cohésion, etc.
  • encourager des séances vis-ma-vie pour découvrir un autre métier ou un tout autre aspect du même métier le temps d’une après-midi ou d’une matinée,
  • brainstorming avec post-it, laboratoire d’exploration-innovation, RETEX (Retour d’Expérience sur un sujet en cours, un succès ou un échec), duos collaboratifs aléatoires sur des tâches précises, concours culinaires, évènements surprises, etc.

Au delà du télétravail et des aménagements de circonstances, il faut réveiller les enthousiasmes, apaiser les esprits meurtris. Nos entreprises sont avant tout des aventures humaines partagées et il est nécessaire (vital !), après tant de mois de pénibilité voire d’absurdité, de redonner pétillance, élan, cohésion avec un vrai esprit chaleureux et l’allégresse de surmonter cette crise la tête haute.

ne plus avoir envie de travailler, c’est déjà déprimer

Sans pousser jusqu’à la fameuse phrase à mon humble avis douteuse et goguenarde “le travail, c’est la santé !”, je crois qu’il est nécessaire d’épauler ces actifs qui en ont marre et qui en ont même marre d’en avoir marre. Affaissements de motivation, détresses non-dites, absences de réponses, manques d’attention, je vois des signaux tout sauf faibles de personnes qualifiées qui semblent ne plus avoir envie de travailler. Or, je crains que ne plus avoir envie de travailler, c’est déjà déprimer. L’entreprise, en tant que personne morale n’a pas de cœur; néanmoins chaque contributeur porte la responsabilité individuelle d’améliorer de son mieux le quotidien de ses confères et consœurs en humanité.

La satisfaction du travail bien fait, la fierté du travail accompli, le décuplement d’impact du combo passion-travail, la puissance d’épanouissement d’un succès professionnel sont des moteurs incroyables d’une formidable énergie humaine que je souhaite ardemment revoir dans les openspaces, les calls, les visios et même les emails et les documents de procédures ou de spécifications !

Personne ne peut travailler efficacement s’il n’a pas conscience d’être utile et d’être soutenu !

Le danger de la déconstruction professionnelle se tapie dans la démotivation, la frustration, le mécontentement.

#ProtectPeople&Passion

À bon entendeur, salut !

 

 

 

Vous reprendrez bien un petit morceau de succès projet ?

Accompagné par le Chef Franck Guillon, à la frontière de la gastronomie et du management de projet, nous distinguons ensemble une source commune à ces deux fleuves tracés par des siècles d’expériences humaines au gré des saisons.

Pour commencer, le sérieux et le pragmatisme du grand cuisinier sont un modèle pour tout chef de projet : point d’approximation ou d’initiative irréfléchie dans la préparation, la réalisation ou le dressage d’un plat de haute gastronomie ni dans la réussite d’un projet d’organisation !

Etape n°1 : La Préparation.

La saveur du terroir ne s’improvise pas tout comme la valeur ajoutée obtenue d’un projet. Préparer une recette ou un projet c’est d’abord visualiser dans notre imaginaire, un peu comme notre 6ème sens, la satisfaction du résultat final. Magnifier la simplicité d’un œuf par la richesse d’une truffe du Périgord pour une délicieuse brouillade, c’est aussi conceptuel à cette étape que de concevoir la satisfaction des bénéficiaires du projet et la reconnaissance d’une valeur ajoutée indiscutable. Pourtant il faut se plonger dans ce futur souhaité pour y trouver à la fois une énergie revigorante et une grande précaution pour atteindre ce résultat sans dévier de la cible en chemin. Les critères pour assurer une bonne préparation sont finalement simples :

  • Ressources suffisantes: ingrédients, connaissances des produits et des techniques et bien sûr, main d’œuvre.
  • Environnement propice à l’action : propre, calme et bien organisé en terme d’équipements et de postes de travail !
  • Connaissance fine des bénéficiaires : autant ne pas proposer d’épices trop fortes pour des personnes peu habituées, ni de technologie blockchain pour des informaticiens néophytes !
  • Choix et formalisation du résultat à atteindre: un bon cadrage doit être écrit pour verrouiller une adhésion pleine et entière. Sans menu bien formulé avec des tournures alléchantes, pas de véritable dégustation choisie.

Etape n°2 : La Réalisation.

Une fois le four à bonne température et le rôti bien ficelé, bien assaisonné, celui-ci ne peut plus échapper à une cuisson réussie, de même pour un projet bien cadré qui va pouvoir se dérouler suivant le plan.  Sans céder aux tendances culinaires du moment et en restant concentré -tant dans l’exécution des différentes tâches, que dans la bonne communication avec les membres de son équipe-, la réalisation avance progressivement, petits pas par petits pas. L’empressement, les changements de plans hâtifs et le manque de transparence sont les pièges à éviter et les bonnes pratiques restent invariablement les suivantes :

  • Gouvernance claire: chacun sait ce qu’il doit faire, à quel moment et surtout pourquoi ! Chacun sait aussi communiquer clairement son état d’avancement.
  • Cohésion naturelle : soudée, les membres de l’équipe sont capables d’aider l’un deux qui est « dans le jus », un esprit de continuité et de soutien assure une vraie résilience.
  • Productivité rigoureuse : chaque création doit correspondre aux niveaux d’exigences fixées et connus de tous pour que l’assemblage final soit conforme en tout point.
  • Gestion de l’imprévu: impossible à éviter, tel un grain de sable dans un rouage, l’imprévu apportera tantôt un zeste de croustillant, tantôt une bonne louche de challenge. La meilleure parade reste la contre-attaque immédiate sans se laisser désarmer ni abattre. Franck m’indique ici que le sens de l’adaptation reste un des fondamentaux de son savoir-faire.

Etape n°3 : L’Expérience Client.

Après tant d’effort de préparation et de réalisation de la production jusqu’au dressage, il ne faut surtout pas relâcher ses efforts pour cette dernière étape trop souvent négligée. Que la recette soit simple et originale ou complexe et traditionnelle, le seul juge du résultat, le seul décideur de la satisfaction, c’est votre client. Dans ce domaine de la satisfaction client, tout, absolument tout, compte : le visuel, l’odeur, la texture, le goût, la congruence avec l’environnement, le bon assortiment avec les autres mets et les vins qui accompagnent, etc. Relâcher, dans ces derniers efforts tendus vers une expérience client sublimée, c’est se coucher à 500 mètres de la ligne d’arrivée d’un marathon, c’est ne pas vérifier l’assaisonnement d’une sauce avant le dressage. Voici les critères du succès de votre projet/recette :

  • Engagement du client: un client engagé est un client conscient des efforts de votre travail qui va marquer un réel intérêt pour la réussite de son achèvement. Un client engagé devient un ambassadeur de votre marque.
  • Fidélité mutuellement bénéfique : en produisant le meilleur de vous-même pour votre client, sa plus belle reconnaissance sera de revenir vous solliciter dans un esprit de confiance. Il reviendra avec plaisir et son plaisir sera aussi votre plaisir.
  • Connaissance approfondie : la fidélité provoque naturellement un enrichissement mutuel. Client et prestataire (chef de cuisine, chef de projet) se connaissent de mieux en mieux et peuvent s’aider mutuellement à progresser dans une communication apaisée.
  • Adaptation facilitée : Au-delà de cette satisfaction de l’expérience client doublée de celle du travail bien fait, le lien de confiance et de partenariat établi assure une capacité à anticiper les besoins, à accepter l’imprévu, à dépasser ensemble les contraintes.

En guise de conclusion, comme un bon digestif qui vient terminer un grande dégustation, que vous souhaitiez devenir un grand cuisinier étoilé ou un chef de projet hors pair, n’oubliez jamais cette phrase et son invitation implicite à la constance :

« L’exemplarité n’est pas une façon d’influencer les autres. C’est la seule. »

Albert Schweitzer

 

Franck Guillon, fut très vite nommé Chef de Cuisine à Genève à seulement 25 ans, après avoir régalé les Genevois de plats canailles lorsqu’il opérait au Café de l’Étoile, à Vernier, il s’est lancé dans une nouvelle aventure en redonnant vie à l’Auberge communale de Péron, La Fruitière. Venez y déguster ses spécialités moelleuses et croustillantes : les Malakoffs !

Pas la motivation pour trouver un bon titre…

       Si vous lisez cet article malgré ce titre si médiocre, c’est que le message de fond de ce petit texte vous sera parfaitement compréhensible
Evidemment, ceux qui me connaissent un peu savent que j’avais des propositions acceptables voire bonnes pour le titre de cet article*…
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Si vous avez cliqué sur ce lien, j’estime que c’est parce qu’une part de vous reconnait finalement cet état de fait: nous nous satisfaisons bien trop souvent de l’acceptable, sans exigence suffisante vers l’excellence et l’extraordinaire. Comme tout va plus vite dans ce monde, prendre du temps pour un travail de qualité inégalée peut même sembler incongru ou contre-productif ? !
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Néanmoins le vrai problème, n’est pas le regard extérieur mais bien celui de notre for intérieur:  le manque de dépassement de soi est devenu la norme mondiale. Comme une épidémie de “motivapathie“, la motivation nous a quitté pour nous permettre de nous sublimer et semble parfois très difficile à trouver pour accomplir simplement nos devoirs et nos engagements quotidiens. Je compte en tout et pour tout 3 personnes dans mes amis, amies et connaissances qui sont et ont toujours été dans cette puissance du dépassement de soi perpétuel ! Soit une proportion très faible qui, je le pense, est caractéristique de notre société ?.
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La capacité d’implication totale et du dépassement de soi dans la durée est devenue une compétence “licorne-pépite” alors que j’ai l’intime conviction qu’elle était auparavant bien plus répandue. La dureté de la vie, le manque de confort, l’inexistence d’internet, des smartphones et des ordinateurs, le caractère ultra-local de l’information,… : tous ces éléments matériels, sociologiques et historiques concourent à une plus grande contrainte de la condition humaine passée, et donc à une révélation plus large de cette compétence ?.
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La contrainte exacerbe la créativité” ais-je entendu un jour, elle exacerbe en fait le dépassement de soi dans mon analyse.
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Mais de quoi parle-t-on exactement ? ?  Ma modeste définition de la capacité de dépassement de soi se structure sur les 5 bases suivantes:
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  • Curiosité intellectuelle: je veux en savoir toujours plus =>je ne me considère pas comme “arrivé” dans un domaine de connaissance; je fais régulièrement le ménage de mes idées pré-conçues => je change régulièrement de perspectives dans mes analyses.

 

  • Multi-potentialité: je ne cherche pas la connaissance ultime dans un seul domaine => je recherche la transversalité et le décloisonnement des schémas de pensées spécifiques aux métiers; j’agis comme un prisme avec la lumière => je favorise la dispersion des couleurs dans différents axes; je refuse d’être “mono-employable” et qu’un unique emploi me caractérise => j’exerce différentes activités avec constance.

 

  • Insatisfaction récurrente**: j’applique un haut niveau exigence dans ce que je fais => je refuse le chemin de la facilité obligatoire et ne me contente pas du “non, c’est bon” alias le “just enough”; je n’aime pas le travail bâclé ou à moitié fait => je refuse la médiocrité et j’ai le souci de l’amélioration et une sensibilité de la perfection.

 

  • Comique extraordinaire: si je peux faire rire en croquant dans la vie à pleines dents alors j’en fais profiter les autres => si ma passion est contagieuse la joie de vivre qui m’anime doit l’être aussi; je refuse le convenu, le conformisme et l’ordinaire =>j’ai le goût du jeux, du défi, du sensationnel et de l’émerveillement partagé quitte à faire rire de moi même ou à provoquer l’incompréhension.

 

  • Ni-peureux ni-frileux: je me mets à fond dans ce que je fais => je n’ai peur de plonger la tête la première et je n’ai pas une léthargie incompressible pour me mettre en action; je préfère agir de mon mieux et me tromper que de ne rien faire => je n’ai pas peur de l’échec ni du (re)travail complémentaire

 

Pour expliciter ce propos, prenons l’exemple emblématique des jeunes (enfants et ados) qui construisent
des cabanes. Ils ne tirent qu’une joie très limitée à trouver une cabane déjà construite: le vrai plaisir se trouve dans la construction puis dans le fait de profiter de sa création. Or quand il s’agit de sa création, le jeune ne veut pas qu’elle ressemble aux autres. Il va donc naturellement se dépasser pour qu’elle soit à son image. L’Homme mûr post-moderne semble avoir perdu ce poinçon de dépassement de soi dans ses réalisations que nos ancêtres arboraient fièrement…
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Que l’on soit pauvre/riche/limité ou non, cette notion d’engagement, d’investissement (ou d’implication) personnel(le) qui s’affranchit de la norme et du médiocre pour atteindre les sommets – et donc nous permettre de nous dépasser – reste une caractéristique de notre for intérieur***.
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Vous reprendrez bien une grande dose de MOTIVEX ??
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Crédit Photo : l’excellent Geoffroy Pasquier avec son site ici.

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* Propositions de titre 1: Motivation: ce trésor perdu !, 2: Faire de son mieux ou ne pas faire, là est la vraie question !, 3: J’agis donc je suis !, 4 Médiocrité: STOP !, 5: Introspe-hension : comprendre sa faiblesse par soi-même

** Alias le perpétuel insatisfait de la médiocrité !

*** Constat qui n’engage que moi et sans doute pas les professionnels du coaching: cette capacité à se dépasser n’est malheureusement pas un muscle que l’on peut entraîner et il n’y a pas de bouton magique “mode dépassement de soi activé”. Il faut la révéler dans son for intérieur et la construire tous les jours.