Ce fameux cercle vertueux existe-t-il ?

Mon travail me passionne → Réaliser ma passion me donne une grande satisfaction → Cette grande satisfaction entretient ma motivation dans la durée → Ma motivation est communicative dans une bonne entente et un esprit de collaboration → Cette collaboration heureuse assure des avancements concrets → Ces avancements concrets contribuent positivement à toute mon organisation → Mon organisation m’assure un travail qui me passionne.

La boucle est bouclée me direz vous ?

Mais est-ce possible que ce soit si simple, si parfait, si cyclique ?

Les matheux nous diront que la quadrature du cercle exige toujours des calculs complexes, les philosophes nous rappelleront que l’heuristique ne peut s’affranchir de l’anthropologie culturelle, les pragmatiques nous remettront les pieds sur terre avec la prochaine tâche à accomplir…

Bref, comme Jules Claretie avait déjà pu le déclarer en son temps :

“Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout la grande armée des gens d’autant plus sévères qu’ils ne font rien du tout.”

Mais revenons au concept même de la boucle ou de la spirale vertueuse, existe-t-elle vraiment ?
Dans notre surprenante Nature terrestre, la réponse est assurément affirmative avec l’exemple emblématique des abeilles qui pollinisent en nous régalant de leur bon miel. Dans l’économie nous pourrions aisément concevoir un enrichissement collectif et personnel à tous points de vue d’une entreprise florissante sur un territoire.
Mais cette conception est-elle prouvée par des exemples concrets ?
Par exemple, la dernière initiative portée par Time For The Planet avec les “Dividendes du Climat” va-t-elle réellement impacter positivement le rejet de gaz néfastes pour le climat ?
Nos pouvoirs publics sont-ils en mesure de percevoir les “entreprises-abeilles” qui feront profiter toute l’activité économique d’un territoire ?
Des fonds d’investissement spécialisés existent-ils avec cette dominante “positive economic impact” ?
Des certifications sérieuses peuvent elles confirmer, chiffres à l’appui, la contribution réelle au Bien Commun de certaines entreprises, associations, etc. ?
Existe-t-il, à l’échelle individuelle, des coaching/formation permettant de se créer sa propre boucle vertueuse “résiliente” assurant un épanouissement dans la durée prouvée par des études scientifiques imparables ?

Loin de toute naïveté, des canevas normés qui nous apprennent à tout ranger dans des cases, des beaux parleurs experts auto-proclamés, j’invite tous mes lecteurs à “distinguer les patterns” individuels, micro ou macro économiques et, dans tous les cas, à éviter les cercles vicieux assurément bien réels.

Je termine en conclusion par vous mettre en garde par un cercle particulièrement vicieux :

Je suis fatigué donc je suis peu efficace → je suis peu efficace donc je ne suis pas motivé → mon manque de motivation et d’actions concrètes provoquent un stress → ce stress permanent me déprime et me fatigue…

PS: Pourquoi j’aime les abeilles dans le monde du travail ? La réponse ici.

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Thibaut Gallineau

Thibaut Gallineau est Consultant Indépendant à Genève pour les Services Financiers et les PME, sa curiosité intellectuelle l'a aussi poussé à devenir Enseignant-Chercheur et Professeur Associé dans plusieurs Business School et à créer avec des amis plusieurs entreprises. Marié et père de 5 enfants l'ennui ne fait heureusement pas partie de sa vie.

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