Pas la motivation pour trouver un bon titre…

       Si vous lisez cet article malgré ce titre si médiocre, c’est que le message de fond de ce petit texte vous sera parfaitement compréhensible
Evidemment, ceux qui me connaissent un peu savent que j’avais des propositions acceptables voire bonnes pour le titre de cet article*…
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Si vous avez cliqué sur ce lien, j’estime que c’est parce qu’une part de vous reconnait finalement cet état de fait: nous nous satisfaisons bien trop souvent de l’acceptable, sans exigence suffisante vers l’excellence et l’extraordinaire. Comme tout va plus vite dans ce monde, prendre du temps pour un travail de qualité inégalée peut même sembler incongru ou contre-productif ? !
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Néanmoins le vrai problème, n’est pas le regard extérieur mais bien celui de notre for intérieur:  le manque de dépassement de soi est devenu la norme mondiale. Comme une épidémie de “motivapathie“, la motivation nous a quitté pour nous permettre de nous sublimer et semble parfois très difficile à trouver pour accomplir simplement nos devoirs et nos engagements quotidiens. Je compte en tout et pour tout 3 personnes dans mes amis, amies et connaissances qui sont et ont toujours été dans cette puissance du dépassement de soi perpétuel ! Soit une proportion très faible qui, je le pense, est caractéristique de notre société ?.
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La capacité d’implication totale et du dépassement de soi dans la durée est devenue une compétence “licorne-pépite” alors que j’ai l’intime conviction qu’elle était auparavant bien plus répandue. La dureté de la vie, le manque de confort, l’inexistence d’internet, des smartphones et des ordinateurs, le caractère ultra-local de l’information,… : tous ces éléments matériels, sociologiques et historiques concourent à une plus grande contrainte de la condition humaine passée, et donc à une révélation plus large de cette compétence ?.
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La contrainte exacerbe la créativité” ais-je entendu un jour, elle exacerbe en fait le dépassement de soi dans mon analyse.
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Mais de quoi parle-t-on exactement ? ?  Ma modeste définition de la capacité de dépassement de soi se structure sur les 5 bases suivantes:
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  • Curiosité intellectuelle: je veux en savoir toujours plus =>je ne me considère pas comme “arrivé” dans un domaine de connaissance; je fais régulièrement le ménage de mes idées pré-conçues => je change régulièrement de perspectives dans mes analyses.

 

  • Multi-potentialité: je ne cherche pas la connaissance ultime dans un seul domaine => je recherche la transversalité et le décloisonnement des schémas de pensées spécifiques aux métiers; j’agis comme un prisme avec la lumière => je favorise la dispersion des couleurs dans différents axes; je refuse d’être “mono-employable” et qu’un unique emploi me caractérise => j’exerce différentes activités avec constance.

 

  • Insatisfaction récurrente**: j’applique un haut niveau exigence dans ce que je fais => je refuse le chemin de la facilité obligatoire et ne me contente pas du “non, c’est bon” alias le “just enough”; je n’aime pas le travail bâclé ou à moitié fait => je refuse la médiocrité et j’ai le souci de l’amélioration et une sensibilité de la perfection.

 

  • Comique extraordinaire: si je peux faire rire en croquant dans la vie à pleines dents alors j’en fais profiter les autres => si ma passion est contagieuse la joie de vivre qui m’anime doit l’être aussi; je refuse le convenu, le conformisme et l’ordinaire =>j’ai le goût du jeux, du défi, du sensationnel et de l’émerveillement partagé quitte à faire rire de moi même ou à provoquer l’incompréhension.

 

  • Ni-peureux ni-frileux: je me mets à fond dans ce que je fais => je n’ai peur de plonger la tête la première et je n’ai pas une léthargie incompressible pour me mettre en action; je préfère agir de mon mieux et me tromper que de ne rien faire => je n’ai pas peur de l’échec ni du (re)travail complémentaire

 

Pour expliciter ce propos, prenons l’exemple emblématique des jeunes (enfants et ados) qui construisent
des cabanes. Ils ne tirent qu’une joie très limitée à trouver une cabane déjà construite: le vrai plaisir se trouve dans la construction puis dans le fait de profiter de sa création. Or quand il s’agit de sa création, le jeune ne veut pas qu’elle ressemble aux autres. Il va donc naturellement se dépasser pour qu’elle soit à son image. L’Homme mûr post-moderne semble avoir perdu ce poinçon de dépassement de soi dans ses réalisations que nos ancêtres arboraient fièrement…
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Que l’on soit pauvre/riche/limité ou non, cette notion d’engagement, d’investissement (ou d’implication) personnel(le) qui s’affranchit de la norme et du médiocre pour atteindre les sommets – et donc nous permettre de nous dépasser – reste une caractéristique de notre for intérieur***.
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Vous reprendrez bien une grande dose de MOTIVEX ??
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Crédit Photo : l’excellent Geoffroy Pasquier avec son site ici.

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* Propositions de titre 1: Motivation: ce trésor perdu !, 2: Faire de son mieux ou ne pas faire, là est la vraie question !, 3: J’agis donc je suis !, 4 Médiocrité: STOP !, 5: Introspe-hension : comprendre sa faiblesse par soi-même

** Alias le perpétuel insatisfait de la médiocrité !

*** Constat qui n’engage que moi et sans doute pas les professionnels du coaching: cette capacité à se dépasser n’est malheureusement pas un muscle que l’on peut entraîner et il n’y a pas de bouton magique “mode dépassement de soi activé”. Il faut la révéler dans son for intérieur et la construire tous les jours.

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Thibaut Gallineau

Thibaut Gallineau est Consultant Indépendant à Genève pour les Services Financiers et les PME, sa curiosité intellectuelle l'a aussi poussé à devenir Enseignant-Chercheur et Professeur Associé dans plusieurs Business School et à créer avec des amis plusieurs entreprises. Marié et père de 5 enfants l'ennui ne fait heureusement pas partie de sa vie.

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