Plus que des surfaces, les mètres carrés commerciaux sont aussi des services

Depuis plusieurs années, ce n’est un secret pour personne, Genève fait face à une demande en locaux commerciaux largement inférieure à l’offre. Constructions trop nombreuses, saturation du marché, délocalisation d’entreprises, ralentissement de la croissance …. des chefs d’accusation avancés comme autant de motifs sur lesquels, tant les propriétaires que les acteurs du monde immobilier, n’auraient finalement que peu d’emprise. Et si l’explication était à chercher ailleurs ?

 

Il faut se pencher sur le contenu

Loin de nier ces facteurs, il semble toutefois qu’un élément manque. Nous sommes aujourd’hui dans une dynamique totalement nouvelle.  Les mètres carrés ne sont plus que des surfaces, mais ils deviennent des services. Et ceux-ci ont un impact direct sur l’attractivité, ou plutôt le manque d’attractivité, des dits locaux. Au contenant qu’est le bâti, nous devons nous pencher aujourd’hui sur le contenu. C’est déjà une petite révolution dans le monde immobilier !

Le service agit comme un levier du changement : il donne vie à quelque chose d’inerte qui se réfléchit dans l’appréciation du bâti. Les PME recherchent ce que de grandes entreprises ont depuis plusieurs années déjà mis en place : une véritable « offre », qui va au-delà de leur core business. Prenez P&G : la société propose une crèche, une salle de sport, des restaurants, là où d’autres vont encore plus loin avec des banques, des commerces etc. Les multinationales offrent des services s’apparentant à une conciergerie d’hôtel. S’il est certes question pour ces grands groupes de renforcer leur culture d’entreprise, une autre raison est évoquée : être attractifs en termes d’employabilité.

Pour les PME, le facteur différenciateur se joue plus que jamais au niveau des talents. Or, quand on veut attirer du personnel de qualité, l’emplacement de la société, le salaire, le titre, ne suffisent plus. Il faut être capable d’offrir un cadre professionnel qui s’apparente à un cadre de vie, un lieu créateur de liens entre les individus et « facilitateur » pour l’épanouissement tant personnel que professionnel de l’employé. Un lieu qui a ce truc en plus, cette touche magique qui attire. Mais cela coûte trop cher d’investir pour des PME dans cette nouvelle recherche de lien social et de services. La solution ? Aux propriétaires et constructeurs de repenser le bâti pour répondre à cette demande et rendre à nouveau attractif l’immobilier commercial.

 

Répondre à la diversité des besoins par le bâti

Dans ce contexte, la non-décision des propriétaires n’est plus une option. Il faut comprendre, réagir et anticiper. Le monde est devenu complexe ; des solutions doivent émerger. Répondre à cette diversité des besoins grâce au bâti, c’est possible ! Les bâtiments récents vont dans cette direction. Les plateaux organisés favorisent les synergies lorsque cela est demandé. Et lorsque l’on jette un coup d’œil à ce qui se fait dans le monde, force est de constater que nous ne sommes qu’au début de cette transition ! À ceux qui ne voudraient prendre le train en marche, c’est un véritable mouvement de fond qui est en train de bousculer les codes du monde immobilier auquel il vont devoir faire face.

Plus que jamais, l’immobilier a une carte à jouer dans la construction du monde de demain. Plus uniquement à travers le bâti, mais dans une réflexion plus large qui nourrit le développement du secteur. Un vent porteur en somme, bien loin d’avoir démontré tous ses effets.

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Robert Curzon Price, a débuté sa carrière dans l’immobilier en 1997 après des études de commerce, de génie civil et d’architecture d’intérieur. Il travaille plusieurs années dans différentes régies genevoises. En 2006, il rejoint la direction de SPG Intercity. En 2013, il crée sa propre société et acquiert PARTNER REAL ESTATE qui devient, en 2022, BARNES Commercial Realty.

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