Prix Retraites Populaires Solidarité : une aide destinée à la jeunesse

Retraites Populaires a décerné ses Prix Solidarité à cinq lauréats et un «coup de cœur». Ces distinctions s’inscrivent dans une volonté de réaliser des projets qui favorisent l’intégration et l’épanouissement de la jeunesse vaudoise.

Le 25 août dernier, Retraites Populaires a décerné ses Prix Solidarité. Devant 160 invités, cinq lauréats et un «coup de cœur» ont reçu cette distinction avec un montant leur permettant de concrétiser leur projet. Pour Retraites Populaires, l’objectif était de valoriser des projets qui participent à l’intégration et l’épanouissement de la jeunesse du Canton de Vaud. «Comme mutuelle d’assurance, nous avons  non seulement, comme mission d’offrir des prestations attractives et compétitives à nos assurés, mais aussi de contribuer à une société inclusive et à un environnement de vie de qualité, explique Philippe Doffey, Directeur général de l’institution vaudoise. Nous sommes absolument ravis de l’engouement qu’a connu l’appel à candidatures.»

Une action citoyenne et responsable

Depuis 1907 Retraites Populaires est un acteur majeur de l’assurance vie et de la prévoyance professionnelle dans le Canton de Vaud et en Suisse romande. En 2007, à l’occasion de son centième anniversaire Retraites Populaires a créé le prix Mécénat et patrimoine afin de renforcer son rôle d’entreprise citoyenne. Tous les deux ans, ce Prix récompensait un projet de sauvegarde ou de mise en valeur du patrimoine vaudois, comme par exemple la création du Conservatoire mondial du chasselas à Rivaz ou l’ouverture du Centre suisse de papier découpé à Château-d’Oex ont ainsi pu être réalisé avec succès.

En 2021, en pleine crise sanitaire, Retraites Populaires et son Conseil d’administration ont décidé de faire évoluer les activités de mécénat. Touchés par les besoins accrus de la population et plus particulièrement ceux de la jeunesse, le prix Mécénat et patrimoine est devenu le Prix Retraites Populaires Solidarité. «Notre engagement comme investisseur socialement responsable ainsi que notre volonté de répondre aux attentes de la société civile sont sources de motivation, précise Philippe Doffey. Notre action de mécénat dans le domaine de la jeunesse et la solidarité s’inscrit dans cette même logique, et nous sommes impatients de suivre les développements des lauréats.»

Préparer le futur

Parmi les projets distingués figure notamment LIFT, un exemple concret d’aide à l’intégration et au bien-être des jeunes. Le programme national LIFT fait de la prévention contre les risques de non-insertion professionnelle en fin de scolarité obligatoire. Il s’adresse aux élèves qui n’ont pas toutes les bonnes conditions de départ pour intégrer le monde du travail. Ce travail de sensibilisation s’effectue essentiellement dans les écoles secondaires de Suisse.

Dans le Canton de Vaud, par exemple, 58 écoles secondaires proposent LIFT. Ce qui permet à quelque 400 jeunes d’en bénéficier grâce à un grand réseau d’entreprises partenaires.  Avec le Prix Retraites Populaires Solidarité, LIFT souhaite ainsi mettre en avant ces jeunes impliqué·e·s et engagé·e·s, en leur donnant la parole afin de valoriser leur engagement. En outre, l’une des difficultés premières du programme national est de toujours trouver des entreprises partenaires : «Les jeunes LIFT ont donc besoin de vous, futures entreprises partenaires qui allaient leur permettre de se familiariser au monde du travail, en développant compétences professionnelles et sociales à faire valoir dans leur dossier de postulation. Sésame pour trouver plus facilement une formation professionnelle à la sortie de l’école obligatoire», met en exergue Aude Métral, Responsable pour la Suisse romande et le Tessin du programme LIFT.

L’objectif est d’offrir quelques heures de travail, contre indemnisation, à une ou un jeune afin de préparer son intégration dans le marché du travail. Quelques heures hebdomadaires donnent la possibilité de lui faire découvrir le monde du travail, d’apprendre à fonctionner avec les codes en entreprise et d’acquérir des compétences non-scolaires. «En contrepartie, l’entreprise s’investit concrètement pour le futur en formant la jeune génération et valorise son engagement social», conclut-elle.

Plus d’informations sur: https://jugendprojekt-lift.ch/fr/

 

L’agilité pour une PME établie

De plus en plus, les médias et les entrepreneurs se font l’écho des succès des méthodologies agiles dans les entreprises. Loin de vouloir déterminer la souplesse physique d’une société, ce terme fait davantage référence à sa capacité de s’adapter rapidement et efficacement à des changements. La promesse de l’agilité est d’améliorer la valeur finale livrée au métier à consommation de ressources équivalente et d’offrir une meilleure résilience et compétitivité à l’entreprise.  Cela passe par une transition des pratiques de développement logiciel traditionnelles vers une approche plus itérative.

Le terme « agilité » est souvent compris différemment par le conseil d’administration, les métiers et les équipes de développement d’un service informatique. D’un côté, l’agilité peut être synonyme de grande flexibilité. De l’autre, elle peut être synonyme de méthodologie rigide et militaire pour un fonctionnement réussi.

PME vs start-up

Cet écart est plus marqué si vous êtes une PME déjà établie plutôt qu’une start-up digitale « née dans le cloud ». Il y a davantage de défis à mettre en œuvre l’agilité dans une PME ayant un certain historique, un système d’information existant et bien intégré, que dans une jeune pousse centrée sur le développement d’un unique produit.

En effet, la PME devra à la fois maintenir les applications historiques en fournissant du support aux utilisateurs (l’opérationnel courant), tout en faisant évoluer ces mêmes applications et réaliser des projets de transformation digitale. Souvent ceci s’effectue en s’appuyant sur des ressources humaines limitées qui sont mutualisées entre les activités.

Une application « agile » parfois difficile

Aussi, réaliser un projet avec une méthodologie agile est relativement simple, mais mettre cette agilité à l’échelle d’un service informatique est bien plus complexe si la taille de l’entreprise ne permet pas de dédier des ressources par activité.

Une PME aura généralement déjà une méthodologie de gestion d’un portefeuille de projet, mais avec des budgets projets et informatiques séparés. Les outils de planification du portefeuille seront également souvent différents et déconnectés des outils de planification des équipes agiles embarquées dans les itérations de développement.

D’autres difficultés ou challenges sont souvent présents dans des PME de taille moyenne:

  • La capacité de focaliser et de créer des équipes dédiées et autonomes, particulièrement lorsque certaines ressources sont spécialisées
  • L’intégration des métiers dans le fonctionnement agile des équipes en fonction de leur disponibilité
  • L’augmentation de la fréquence des livraisons, ce qui peut demander des refontes ou rénovation d’applications pour s’adapter à ce nouveau rythme, et devra nécessiter un certain niveau d’automatisation des tests
  • La disponibilité et le rythme des fournisseurs (sociétés de services, intégrateurs) qui ne sont parfois pas alignés aux besoins de l’entreprise
  • Le cadre budgétaire. Toutefois, la consommation budgétaire sur les projets et les maintenances évolutives sera de toute manière limitée par la disponibilité des collaborateurs internes.

Bénéfices et conseils

Les bénéfices de l’agilité sont pourtant bien réels et connus, et la transition mérite d’être menée. Grâce à la structuration par itérations, une meilleure visibilité et transparence sur la planification sont rendues possibles. Les conflits sont détectés et les arbitrages effectués davantage en amont en tenant compte de la capacité réelle des ressources. Les effets tunnel du développement sont réduits, la valeur livrée au métier ainsi que le « time-to-market » sont plus élevés, et l’utilisation des ressources est optimisée.

Pour faciliter la transition des équipes qui travaillent selon un mode traditionnel, un accompagnement au changement est inévitable. Il est dès lors recommandé de s’appuyer sur un.e consultant.e avec une riche expérience dans l’implémentation de l’agilité dans des entités de taille comparable. Nul intérêt d’être conseillé par un.e expert.e ayant uniquement déployé des frameworks agiles dans des multinationales.

Et comme pour un projet en mode agile, la mise en œuvre au sein de l’entreprise doit se décliner par itération. C’est-à-dire en expérimentant par étapes. En ce sens, il faut se donner le droit à l’erreur, puis le droit de rectifier la direction prise sur le parcours. Il faudra également différencier les rôles agiles pris par le collaborateur de sa fonction même au sein de l’entreprise. De plus, la méthodologie projet de l’entreprise devra évoluer pour accepter des incertitudes sur le périmètre des projets.

En résumé, une PME n’est pas nécessairement Meta ou Google et n’a pas besoin de livrer quotidiennement en production. Afin de mettre l’agilité en place pour une PME établie, il y a lieu de rester pragmatique et de mettre en œuvre l’agilité de manière progressive sans renier ce qui fonctionne bien dans l’entreprise.

 

Julien Beck

Responsable du Service gouvernance, architecture et données

La gestion du changement: Prise en compte des aspects humains

Qu’est-ce que le changement ? C’est un processus, un mouvement qui nous amène d’une situation présente à une future, en passant par une phase de transition et d’acceptation. En entreprise, chaque changement organisationnel a un impact sur la façon dont les collaboratrices et collaborateurs réalisent leur travail. Avant, j’utilisais tel système informatique, demain j’utiliserai le nouveau logiciel mis en place. Ou encore, aujourd’hui je fonctionne de cette façon, mais demain le contexte organisationnel sera différent. Je devrai dès lors fonctionner autrement.

Le changement, une étape cruciale

Dans tout changement, le cœur névralgique, la véritable unité de mesure, c’est l’être humain. C’est vous, c’est moi. Pour qu’une organisation puisse avoir un véritable retour sur investissement, lors de la réalisation d’un projet complexe, il est essentiel que les personnes concernées comprennent les raisons du changement qui va s’opérer pour qu’elles puissent décider elles-mêmes d’y adhérer et de l’adopter. En effet, l’adhésion de chacune et chacun est essentielle à la réussite du projet. De nouvelles connaissances et compétences devront probablement être acquises. Des garde-fous devront être mis en place afin d’éviter un retour aux anciennes pratiques. Une poignée d’individus sera peut-être hésitante. A ce moment-là, le dialogue sera plus que jamais nécessaire pour lever les éventuelles réticences et répondre aux interrogations.

Dans l’ADN d’une entreprise

La réussite d’un changement nécessite donc la prise en compte des aspects techniques, traités dans le cadre de la gestion de projet et de l’humain. C’est pourquoi l’instauration d’un comité de conduite du changement figure comme une étape cruciale dans une entreprise. En effet, sa mission première consiste à s’assurer que l’humain est valorisé et pris en compte dans le changement. Et ce, que ce soit simplement au niveau technique ou plus largement à un niveau organisationnel. Cela passe tout d’abord par une analyse de risque du projet permettant d’identifier la nature du changement et le degré de préparation de l’organisation à celui-ci. Ensuite, en fonction du risque identifié, les change manager pourront être sollicités afin de soutenir les responsables de projets dans l’accompagnement du changement. Ces derniers bénéficieront d’une formation à la gestion du changement pour leur permettre de devenir des pilotes efficaces du changement.

Avec l’intégration d’un comité de conduite du changement, la culture du changement va ainsi progressivement faire partie de l’ADN de l’entreprise.

 

Patrick Besson

Directeur des Ressources Humaines