J’ai testé l’expérience «Digital nomad»

Alors que le télétravail semble revenir en force dans les entreprises suisses romandes, il est probable que l’idée suivante vous ait récemment traversé l’esprit :

« Quitte à passer ma journée devant un écran, pourquoi ne pas le faire depuis une plage ensoleillée? »

Ou peut-être vous êtes-vous heurté à la demande d’un employé désireux de travailler quelques mois depuis l’Espagne ou l’Italie? Sur le moment, vous n’ayez pas su quoi lui répondre : n’ayant jamais vécu cette expérience vous-même, comment savoir s’il s’agit vraiment d’une bonne idée?

Vous savez ce que l’on dit : «loin des yeux, loin du labeur…»

Bonne nouvelle, j’ai décidé de tester l’expérience pour vous!

Mon choix de destination s’est porté sur la côte ouest du Mexique. Plusieurs amis se trouvant déjà sur place, je savais dans quelles villes il serait possible de trouver du Wifi de bonne qualité (élément de base de la pyramide de Maslow de tout digital nomad).

Après trois semaines passées entre Guadalajara et Puerto Vallarta, voici le compte rendu de mon expérience mexicaine.

Commençons par les points forts:

✅ Par respect pour ceux qui viennent de passer plusieurs mois sous la pluie, je ne parlerai pas de la température estivale, ni du soleil, ni de la plage. Non, rien de tout cela, c’est promis.

✅ Dans chaque ville touristique, on trouve facilement des espaces de coworking avec des formules d’abonnement à la semaine ou au mois. Internet étant facilement accessible, je n’ai jamais vécu d’enjeu de connexion (même en donnant une formation vidéo à plus de 50 personnes).

✅ Je m’attendais à connaître de nouvelles personnes, mais la diversité des rencontres m’a vraiment surpris. Les espaces de coworking regroupent une multitude d’entrepreneurs, ayant lancé plusieurs business du Canada jusqu’à l’Argentine. Cette capacité à voir le monde comme un grand terrain de jeu m’a fait réaliser que l’on s’impose parfois de fausses limites. On hésite à développer son activité dans un autre canton, alors que ces personnes pensent déjà au prochain pays dans lequel s’implanter (sans quitter le Mexique, bien entendu).

Les avertissements avant de se lancer?

⚠️ Oubliez les clichés du genre «je travaille depuis mon hamac en sirotant une Margarita»: mes journées de travail n’ont pas raccourci et se sont déroulées dans des bureaux tout à fait classiques (et c’est très bien comme ça).

⚠️ Le décalage horaire m’a amené plusieurs fois à débuter mes rencontres vidéo à 6:30 du matin (achat de spot lumineux obligatoire).

⚠️ Mon séjour a duré trois semaines et comprenait un agenda de travail très chargé. J’ai ainsi pu maintenir ma pleine attention sur l’accompagnement de nos clients en Suisse comme au Québec. Je sens cependant qu’un séjour plus long pourrait amener une certaine distanciation avec le réseau. En développant de nouveaux contacts sur place, on risque de moins prendre le temps d’entretenir les relations existantes. Cette déconnexion croissante constitue un risque pour tout entrepreneur ou tout employé.

Pour finir, c’est une expérience qui s’est révélée très enrichissante et que je n’hésiterais pas à revivre.

Mais toujours pour des séjours de quelques semaines seulement.

Et vous, quelle serait votre destination de rêve pour 2022?


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Renaud Margairaz

Renaud Margairaz est le cofondateur de Ricochets Communication. Entouré de son équipe, il aide les cadres dirigeants à communiquer efficacement, en ligne comme hors ligne. Il propose également des formations et des programmes d’accompagnement en entreprise pour permettre aux employés d’agir en véritables ambassadeurs sur LinkedIn.

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