Nous nous rapprochons d’une crise globale des noms de domaine

À mesure que l’utilisation de l’internet s’intensifie, le choix d’un nom de domaine portant l’extension « .com » et n’ayant pas encore été utilisé est devenu un problème fort compliqué. Nos langues comportent un nombre fini de mots ayant sens, ce qui signifie que le choix des noms de marques est déjà devenu une question de chance.

Beaucoup d’entreprises bien connues ont rencontré de nombreuses difficultés quand elles ont essayé d’acheter les noms de domaine correspondant à leur marque. Nissan, par exemple, a passé presque 20 ans à essayer d’entrer en possession du nom de domaine « Nissan.com » qui était détenu par une personne s’appelant Uzi Nissan. De même, Apple a tenté pendant 16 ans de devenir le propriétaire du nom de domaine « apple.co.uk » qui était détenu par une société britannique du nom d’Apple Illustrations.

 

Certaines marques ont pu récupérer leur nom de domaine en payant différents montants ou en faisant appel à des partenariats plus ou moins avantageux. Un exemple en ce sens est celui de la société Uber, qui a accepté de vendre 2 % des actions de son entreprise à Universal Music pour entrer en possession du nom de domaine « uber.com ». D’autres sociétés ont opté pour des méthodes moins douces comme par exemple le recours à la justice, mais ce type d’action présuppose de très nombreux risques et, en cas de perte du procès, cela peut entraîner des pertes qui pourraient même être plus grandes qu’en cas d’accord amiable.

 

Quel est le futur « .com » ?

Vu tous les problèmes  apparus ces dernières années concernant la disponibilité des noms de domaine « .com », de nombreuses entreprises se sont mises à investir dans les domaines faisant référence au secteur dans lequel la société mène ses activités.

 

En 2014, l’ICANN (Internet Corporation for Asigned Names and Numbers), institution chargée de l’attribution et de la gestion des noms de domaine au niveau mondial, a introduit toute une série d’extensions nouvelles, ce qui a permis aux entreprises d’opter pour d’autres solutions dans leur communication en ligne, en-dehors des possibilités offertes par le classique « .com ». Des extensions comme « .club » ou « .link » ont connu un fulminant succès, par rapport à d’autres comme « .bible » ou « .rodeo » pour lesquels les demandes d’enregistrement tardent à apparaître.

 

Pour les nouvelles extensions faisant directement référence à un certain objet social, plus de 600 marques ont dépensé ensemble environ 100 millions de dollars. Maintenant Nike détient « .nike », BMW, « .bmw », et McDonald’s, « .mcdonalds ».

 

Il y a peu, a été lancée l’extension « .health », disponible à partir du 8 mai pour des marques, entreprises ou personnes physiques menant des activités dans le domaine de la santé, en vendant des produits ou en offrant des services. Cette extension a pour rôle de faire disparaître la confusion et l’incertitude en ce qui concerne les services médicaux proposés dans le monde entier. Les entreprises l’utilisant seront plus facilement indexées par les moteurs de recherche et apparaîtront en priorité dans les résultats de recherche en relation avec le domaine médical.

 

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Paul Cosmovici

Me Paul Cosmovici, avocat dans le domaine des marques, brevets et designs, travaille notamment pour des clients situés en Suisse, France, Allemagne, USA ou Royaume-Uni. Il a une grande expérience dans la stratégie liée à la propriété intellectuelle. Son expérience comprend la structuration de transactions commerciales, ainsi que la protection d’actifs de propriété intellectuelle. Me Paul Cosmovici conseille des entreprises menant des activités telles que pharmacies, aliments et boissons, FMCG, logiciels, banques, fonds d'investissement et universités publiques.

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