La reprise “Barque” (post Covid 19)

La crise et les décisions du « lock-down » nous ont frappé d’un jour à l’autre et la chute était vertigineuse pour la plupart d’entre nous (vie sociale, professionnelle, économique et comportementale), c’est la phase du « PRESENT », qui se caractérise avant tout par un état d’urgence. Toute la planète est en mode d’urgence sanitaire avec une réorganisation personnelle et professionnelle forcée; sur le plan économique, tous sont plongés dans la problématique des « liquidités » et du maintien des flux de revenus, de notre pouvoir d’achat, de l’assurance de nos chaînes d’approvisionnement, en mode survie pour la majorité. Les restaurants font du take-away, les brasseries produisent du désinfectant, le vélo retrouve une place sur les routes, les paysans accueillent des foodtrucks, les ados livrent des ainés, et les cours passent en ligne, fitness, violon, etc…

La crise “sanitaire” maîtrisée, nous entrons aujourd’hui dans la phase « ET APRES », cette période d’incertitude qui nous pèse et pour laquelle nous cherchons à être rassurés: y aura-t-il une 2ème vague? la récession sera-et-elle de courte ou longue durée? Cette phase est très dure pour certains, moins pour d’autres, car elle nous fait prendre conscience des opportunités manquées avant la crise et elle met en évidence les failles du modèle d’affaires « d’avant » de chaque entreprise, et dans le pire des cas, elle révèle les causes racines d’une faillite/fermeture quasi certaine à venir.

La phase "Et après" peut durer des mois

La phase « et après » se caractérise par la continuité de l’urgence, l’épreuve de notre agilité et notre adaptabilité, et selon les secteurs, par un retour aux essentiels (back to basics), pour assurer une reprise lente et progressive. Ne soyons pas dupes, il n’y aura pas de reprise en forme de « V », et c’est une reprise « barque » (merci @Ken Hughes pour l’analogie) qui nous attend! Les paysages économiques ont changé. Les consommateurs et les clients que nous sommes, quels que soient les secteurs, ont démontré (par la force du confinement) que nous pouvions nous passer de beaucoup de produits et de services. Nous sommes en pleine réflexion, individuelle ou collective, nous doutons mais nous nous accordons tous sur le fait qu’il est naïf de penser que nos comportements d’achat ne changeront pas.

La route de la reprise sera parsemée d’embuches.

Et puis il y aura la reprise, la vraie, c’est la phase du « QUAND », un nouveau départ de la courbe S ou la phase scale-up, ou plutôt de “scale-back” avec de nouvelles stratégies, des équipes responsables et impliquées, une exécution repensée, et une accélération de liquidités pour assurer votre nouvelle phase de croissance.

Qu’est-ce que cela signifie pour votre business alors? Que l’heure est à la planification. Planifier chacune de ces phases bien distinctement. Que devons-nous faire maintenant pour mieux nous préparer pour la relance. Nous ne retournerons pas en 2019. Votre entreprise devra réussir dans un environnement nouveau qui émergera de la crise. Mais quel paysage verrez-vous se développer ? en fonction des incertitudes qui se profileront – pour votre société, votre secteur, votre région… le monde.

A quoi ressemblera votre prochain paysage économique?

Ceux qui prendront le temps de se précoccuper du long terme, ceux qui remettront en question pour changer facilement de cap si nécessaire, ceux qui pousseront leurs modèles aux extrêmes de leur flexibilité, ceux qui se développeront en anticipation aux différents scénarios possibles – réussiront et continueront à gagner. Mais cela va demander du travail et de la résilience.

La planification, c’est amener l’avenir dans le présent pour que vous puissiez agir dessus maintenant.Alan Lakein

Courage à tous, on s’y met.

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Mohsin Kazmi

Ayant œuvré dans plusieurs types d’entreprises, allant de la multinationale jusqu’à la PME familiale, Mohsin Kazmi a plus de 25 ans d’expérience en gestion et stratégie d’entreprise, management d’équipes, et le marketing de produits et services. C’est l’expérience transversale de l’entreprise, du terrain et l’envie d’aider les entrepreneurs qui le poussent à se réorienter vers le conseil en 2017.

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