Streaming vidéo : un enjeu écologique à ne pas négliger

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Le streaming vidéo, omniprésent dans notre quotidien, soulève des questions environnementales importantes. Pourtant, peu de personnes sont conscientes de l’impact écologique de cette pratique.

La qualité vidéo : un facteur clé

La qualité de la vidéo a un impact environnemental significatif. Par exemple, la 8K consomme 32 fois plus de données que la haute définition (1). De plus, une heure de vidéo en HD équivant à 4 à 5 gigas de données téléchargées. Cependant, regarder une vidéo en utilisant le signal Wi-Fi consomme 23 fois moins d’énergie qu’en passant par la 4G (1).

 

Les conséquences environnementales du streaming

L’impact environnemental du streaming est principalement dû à la consommation d’énergie des appareils utilisés pour le visionnage, des réseaux 4G/ADSL/fibre et des centres de données. Par exemple, une augmentation de 10% des vidéos en qualité 4K en 2030 entraînerait une augmentation de 10% de la consommation électrique globale du numérique (1).

 

Selon une étude de Microsoft, les appels vidéo sur Teams ont connu une hausse de 1’000% en mars 2020, atteignant un record de 2,7 milliards de minutes de réunion en une seule journée. D’autre part, Netflix à lui seul représente 15% du trafic de données mondial.” (2)

 

Il est important de noter que l’empreinte carbone du streaming vidéo est relativement faible, surtout dans les pays où l’électricité est peu carbonée.

 

Réduire l’impact du streaming

L’impact environnemental du streaming vidéo peut être réduit en utilisant des appareils plus petits et des écrans qui consomment moins d’électricité. Par exemple, un téléviseur LED de 50 pouces consomme beaucoup plus d’électricité qu’un smartphone (100 fois) ou un ordinateur portable (5 fois) (3). Préférons aussi la Wi-Fi plutôt que la 4G/5G. Maigrissons nos vidéos en réduisant leur qualité. Enfin, privilégions les podcasts et l’audio. Ils utilisent 1’000 fois moins de bande passante que la vidéo (4).

 

Conclusion

Le streaming vidéo, bien qu’ayant un impact environnemental, peut être géré de manière plus écologique. Il est possible de réduire cet impact en faisant des choix éclairés sur la quantité de vidéos consommées, sur la qualité de la vidéo, sur l’appareil que nous utilisons et sur le type de connexion que nous utilisons. En tant que consommateurs, nous avons le pouvoir de réduire notre empreinte environnementale numérique en faisant des choix plus durables.

 

Sources

(1) – Livre. L’enfer numérique. Guillaume Pitron.

(2) – Rapport. Microsoft 2020. Jared Spataro, Vice-président de Microsoft 365.

(3) – Rapport. IEA, The carbon footprint of streaming video: fact-checking the headlines. 2020.

(4) – Podcast. Décisions Durables. 2020.

 

Ivan Mariblanca Flinch

Ivan Mariblanca Flinch se questionne depuis longtemps sur la place des technologies dans notre quotidien. De nature optimiste mais réaliste, il a pour but de changer la culture et l’utilisation du numérique à l’échelle globale. Début 2020, il se lance dans le Numérique Responsable. Il démarre son projet Canopé, où rapidement d’autres personnes le rejoignent dans sa vision de réduire l’empreinte environnementale de la technologie. En quelques années, Canopé devient le référent suisse du Green IT et démarre ses activités à l’international. Aujourd’hui, Ivan fait partie des 30 experts européens reconnus par l’Institut européen du Numérique Responsable. Il est responsable du comité́ scientifique du Swiss Institute for Sustainable IT et est co-auteur du rapport « Numérique responsable en entreprise : où en est la Suisse ? ». A présent, Canopé accompagne les grandes entreprises, les PME et les administrations publiques dans leurs démarches Sustainable IT et dans leurs certifications. C’est en 2022 que Canopé fait le grand pas, en proposant une plateforme web, CircularIT, pour automatiser la mesure et la réduction de l’empreinte environnementale de l’IT ainsi que la sensibilisation des collaborateurs à la pollution numérique et aux bonnes pratiques associées. La plateforme est déjà disponible en 5 langues et est présente dans plusieurs pays.

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