Vous êtes indépendant ? N’oubliez pas le 3ème pilier

Vous travaillez à votre compte ? Vous avez tout avantage à souscrire un 3ème pilier pour les travailleurs indépendants. Tour d’horizon des solutions de prévoyance avec Guillaume Chassot, responsable développement Prévoyance Suisse romande au Groupe Mutuel.

En Suisse, en tant qu’indépendant, c’est à vous de gérer votre prévoyance retraite. En effet, l’affiliation au 2ème pilier (Loi sur la prévoyance professionnelle LPP ou caisse de pension), n’est obligatoire que pour les personnes ayant un statut de salarié et gagnant au moins CHF 22’050.- par an. Voyons alors quelles sont les solutions de prévoyance recommandées pour les indépendants.

Un Suisse sur quatre travaille aujourd’hui en tant qu’indépendant à titre principal ou complémentaire et la tendance devrait encore augmenter ces prochaines années. En vous mettant à votre compte, vous devez vous occuper vous-même des assurances sociales, de l’assurance-maladie, de l’assurance perte de gain, de l’assurance-accidents (professionnels et non professionnels), ainsi que de votre prévoyance.

De plus, les travailleurs indépendants bénéficient rarement d’une protection optimale qui permet de couvrir leurs besoins en cas d’incapacité de travail à cause d’une maladie ou d’un accident. Ils ne sont d’ailleurs pas soumis à la loi sur l’assurance-accidents. En clair, un indépendant ne peut compter sur aucun revenu de substitution pendant une période d’interruption forcée de son activité jusqu’à l’octroi d’une éventuelle rente de l’assurance invalidité (AI). Il est donc essentiel de combler cette lacune grâce à une assurance indemnité journalière.

 

 

Le seul pilier obligatoire pour un indépendant = l’AVS / AI

Un travailleur indépendant ne doit légalement cotiser qu’au 1er pilier (AVS/AI). Arrivé à l’âge de la retraite, s’il se contente uniquement du 1er pilier, ses rentes risquent d’être malheureusement insuffisantes. Ce constat vaut également en cas d’invalidité ou de décès. Pour rappel, la rente maximale AVS/AI s’élève à CHF 2’450.- par mois pour une personne ayant cotisé sans interruption durant 44 ans, avec un revenu annuel AVS moyen d’au moins CHF 88’200.-

Le 3ème pilier permet des déductions fiscales

Connaissez-vous le montant autorisé des cotisations au 3ème pilier A lié pour les indépendants non affiliés à la LPP, en 2024? Il s’élève au maximum à 20 % du revenu annuel/du bénéfice. La cotisation, quoiqu’il en soit, est plafonnée à CHF 35’280.-.

Avantage très intéressant, la somme que vous versez chaque année, sur votre 3ème pilier lié, est déductible de votre revenu imposable. Par conséquent, fiscalement parlant, des économies importantes peuvent être réalisées, tout en vous constituant une épargne en prévision de votre retraite.

 

 

Voici deux exemples concrets:

  • Aline, 30 ans, podologue, habite à Fribourg et gagne CHF 60’000.- par année. Consciente de l’importance de constituer un 3ème pilier dans le cadre de sa prévoyance, elle décide de verser CHF 800.- par mois. Son économie fiscale annuelle va se monter à CHF 1’698.- par année.
  • Laurent, 40 ans, dentiste, habite à Sion et gagne CHF 200’000.- par année. Conscient lui aussi de l’importance de constituer un 3ème pilier, il décide de verser le montant maximum autorisé correspondant à CHF 35’280.- par année. Dans le cas de Laurent, l’économie fiscale annuelle va se monter à CHF 13’940.- par année.

 

Précisons que l’épargne accumulée sur votre prévoyance liée est exemptée d’impôt sur la fortune et qu’à l’échéance, au moment où vous recevrez votre capital, vous bénéficierez d’une imposition allégée, séparée des autres revenus.

Le Groupe Mutuel, en tant que spécialiste en prévoyance, propose toutes les solutions adéquates, modulables et innovantes, propres aux indépendants. Consultez notre site web dédié à la prévoyance privée pour plus d’information et n’hésitez pas à demander un conseil pour une analyse de votre situation gratuite et sans engagement.

Sachez par ailleurs que le Groupe Mutuel propose une protection globale aux indépendants qui peuvent également se prémunir contre les conséquences financières d’une incapacité de travail, d’une invalidité ou d’un décès auprès du même partenaire.

 

L’expert de ce blog – Guillaume Chassot

Depuis six ans, Guillaume Chassot est responsable du développement commercial de la Prévoyance privée, pour la région Suisse romande et le Tessin, au Groupe Mutuel. Au bénéfice d’un brevet fédéral en assurances sociales et d’un diplôme de conseiller financier IAF, il est actif depuis 18 ans dans le monde des assurances et de la prévoyance. Outre le fait de développer les affaires et faire connaître le Groupe Mutuel en tant qu’acteur important de la prévoyance privée, il soutient et accompagne le réseau de vente interne ainsi que les partenaires externes. Il est également actif dans le domaine de la formation et fait office de relais entre le marché et les équipes qui développent les solutions de prévoyance privée au sein du Groupe Mutuel.

 

Vous êtes indépendant? Soyez couvert!

Etre ou devenir indépendant? Le statut offre de nombreux avantages. Mais implique aussi des responsabilités, tant dans l’exercice de l’activité qu’au plan des assurances et de la prévoyance. Il convient ainsi de bien s’informer, pour éviter les surprises désagréables et être parfaitement couvert.

Le statut d’indépendant procure divers avantages, parmi lesquels la liberté de choisir soi-même son horaire et son lieu de travail, la flexibilité ou l’absence de pression hiérarchique. Etre ou devenir indépendant séduit d’ailleurs de plus en plus de personnes actives en Suisse. Un Suisse sur quatre travaille aujourd’hui en tant qu’indépendant à titre principal ou complémentaire et la tendance devrait aller croissant ces prochaines années.

Mais outre les responsabilités liées à l’activité même, le statut d’indépendant implique également d’en connaître exactement les conséquences au niveau des assurances sociales notamment, sous peine de possibles déconvenues.

En vous mettant à votre compte, vous devez vous occuper vous-même des assurances sociales, de l’assurance-maladie, de l’assurance perte de gain, de l’assurance-accidents (professionnels et non professionnels) et de l’assurance-chômage.

Maintenir ses revenus en cas d’incapacité de travail

Les personnes exerçant une activité lucrative indépendante ne sont pas assurées à titre obligatoire contre les accidents et les maladies professionnelles. Contrairement aux salariés, elles sont elles-mêmes responsables de leurs assurances sociales – cotisations à l’AVS, mais aussi assurance perte de gain, assurance-accidents ou encore prévoyance vieillesse. L’indépendant n’est pas soumis aux obligations légales du salarié, telle que cotiser au 2ème pilier (LPP) ou souscrire une assurance-accidents (LAA).

Trois cas de figure en matière de risque et de couverture

Assurance-accident LAA

Au cours d’une randonnée en montagne, Jacqueline, responsable de PME, glisse dans un pierrier, fait une mauvaise chute et se déchire les ligaments du genou droit. Heureusement, son assurance-accidents rembourse les frais du séjour hospitalier, des séances de physiothérapie, les honoraires de médecins et les coûts de réadaptation. Ayant souscrit une assurance, Jacqueline ne se voit de surcroît chargée d’aucune franchise ni participation aux coûts.

Indemnité journalière

Ingénieur, François s’encouble sur le sol d’un chantier et tombe dans une fouille de construction. En incapacité de travail pour quatre mois, il a pris la précaution d’assurer un gain de 60’000 francs, ce qui lui permet de recevoir une indemnité journalière de 166 francs par jour.

Rente de veuve

Simone est mère de deux enfants et a eu la malchance de perdre son mari il y a un an. Heureusement pour elle, l’assurance-accidents LAA lui verse une rente à vie de 30’000 francs par an, à quoi il convient d’ajouter 12’750 francs pour chaque enfant.

L’assurance perte de gain vous verse des indemnités journalières si vous ne pouvez plus travailler pendant une longue durée suite à une maladie ou un accident.

Si vous subissez un accident (professionnel ou privé), l’assurance-maladie ne couvrira que vos frais médicaux et ne vous aidera pas à vivre pendant la période où vous êtes invalide. Grâce à l’assurance-accidents, vous êtes couvert si un accident survient.

Prévoyance professionnelle

L’indépendant n’est affilié à aucune caisse de pension et s’expose ainsi à une perte de gain en cas de maladie ou d’accident, le 1er pilier – l’AVS/AI – n’offrant de fait pas une couverture suffisante. Une assurance en cas d’incapacité de gain est donc indispensable.

 

En résumé

En tant que travailleur indépendant, vous n’êtes pas soumis à la loi sur l’assurance-accidents obligatoire LAA. Vous devez donc vous assurer par vous-même contre les accidents professionnels et non professionnels.

Il existe des solutions globales d’assurance-accidents destinée aux travailleurs indépendants. Elles complètent la couverture accident obligatoire incluse dans l’assurance-maladie de base.

Si vous êtes indépendant et donc non soumis à la loi sur la prévoyance professionnelle LPP, vous devez donc pourvoir à votre propre couverture contre les risques invalidité et décès.

La retraite est une période charnière pour chacun et il convient de l’anticiper au mieux pour bien assurer la transition. L’indépendant peut se faire accompagner dans cette importante planification.

 

 

L’expert de ce blog – Florian Theytaz

Directeur adjoint au Groupe Mutuel, Florian Theytaz est responsable de la gestion clientèle & underwriting pour les Clients Entreprise. Il a travaillé à Zurich dans le domaine de la LPP, avant de rejoindre le Groupe Mutuel et d’y être actif également dans le domaine de la prévoyance. De 2017 à 2018, il est responsable du département Vie, avant d’assumer ses fonctions actuelles. Florian Theytaz est titulaire d’un brevet fédéral de spécialiste de la prévoyance en faveur du personnel et d’un brevet fédéral de spécialiste en assurances sociales.