Vous êtes indépendant? Soyez couvert!

Etre ou devenir indépendant? Le statut offre de nombreux avantages. Mais implique aussi des responsabilités, tant dans l’exercice de l’activité qu’au plan des assurances et de la prévoyance. Il convient ainsi de bien s’informer, pour éviter les surprises désagréables et être parfaitement couvert.

Le statut d’indépendant procure divers avantages, parmi lesquels la liberté de choisir soi-même son horaire et son lieu de travail, la flexibilité ou l’absence de pression hiérarchique. Etre ou devenir indépendant séduit d’ailleurs de plus en plus de personnes actives en Suisse. Un Suisse sur quatre travaille aujourd’hui en tant qu’indépendant à titre principal ou complémentaire et la tendance devrait aller croissant ces prochaines années.

Mais outre les responsabilités liées à l’activité même, le statut d’indépendant implique également d’en connaître exactement les conséquences au niveau des assurances sociales notamment, sous peine de possibles déconvenues.

En vous mettant à votre compte, vous devez vous occuper vous-même des assurances sociales, de l’assurance-maladie, de l’assurance perte de gain, de l’assurance-accidents (professionnels et non professionnels) et de l’assurance-chômage.

Maintenir ses revenus en cas d’incapacité de travail

Les personnes exerçant une activité lucrative indépendante ne sont pas assurées à titre obligatoire contre les accidents et les maladies professionnelles. Contrairement aux salariés, elles sont elles-mêmes responsables de leurs assurances sociales – cotisations à l’AVS, mais aussi assurance perte de gain, assurance-accidents ou encore prévoyance vieillesse. L’indépendant n’est pas soumis aux obligations légales du salarié, telle que cotiser au 2ème pilier (LPP) ou souscrire une assurance-accidents (LAA).

Trois cas de figure en matière de risque et de couverture

Assurance-accident LAA

Au cours d’une randonnée en montagne, Jacqueline, responsable de PME, glisse dans un pierrier, fait une mauvaise chute et se déchire les ligaments du genou droit. Heureusement, son assurance-accidents rembourse les frais du séjour hospitalier, des séances de physiothérapie, les honoraires de médecins et les coûts de réadaptation. Ayant souscrit une assurance, Jacqueline ne se voit de surcroît chargée d’aucune franchise ni participation aux coûts.

Indemnité journalière

Ingénieur, François s’encouble sur le sol d’un chantier et tombe dans une fouille de construction. En incapacité de travail pour quatre mois, il a pris la précaution d’assurer un gain de 60’000 francs, ce qui lui permet de recevoir une indemnité journalière de 166 francs par jour.

Rente de veuve

Simone est mère de deux enfants et a eu la malchance de perdre son mari il y a un an. Heureusement pour elle, l’assurance-accidents LAA lui verse une rente à vie de 30’000 francs par an, à quoi il convient d’ajouter 12’750 francs pour chaque enfant.

L’assurance perte de gain vous verse des indemnités journalières si vous ne pouvez plus travailler pendant une longue durée suite à une maladie ou un accident.

Si vous subissez un accident (professionnel ou privé), l’assurance-maladie ne couvrira que vos frais médicaux et ne vous aidera pas à vivre pendant la période où vous êtes invalide. Grâce à l’assurance-accidents, vous êtes couvert si un accident survient.

Prévoyance professionnelle

L’indépendant n’est affilié à aucune caisse de pension et s’expose ainsi à une perte de gain en cas de maladie ou d’accident, le 1er pilier – l’AVS/AI – n’offrant de fait pas une couverture suffisante. Une assurance en cas d’incapacité de gain est donc indispensable.

 

En résumé

En tant que travailleur indépendant, vous n’êtes pas soumis à la loi sur l’assurance-accidents obligatoire LAA. Vous devez donc vous assurer par vous-même contre les accidents professionnels et non professionnels.

Il existe des solutions globales d’assurance-accidents destinée aux travailleurs indépendants. Elles complètent la couverture accident obligatoire incluse dans l’assurance-maladie de base.

Si vous êtes indépendant et donc non soumis à la loi sur la prévoyance professionnelle LPP, vous devez donc pourvoir à votre propre couverture contre les risques invalidité et décès.

La retraite est une période charnière pour chacun et il convient de l’anticiper au mieux pour bien assurer la transition. L’indépendant peut se faire accompagner dans cette importante planification.

 

 

L’expert de ce blog – Florian Theytaz

Directeur adjoint au Groupe Mutuel, Florian Theytaz est responsable de la gestion clientèle & underwriting pour les Clients Entreprise. Il a travaillé à Zurich dans le domaine de la LPP, avant de rejoindre le Groupe Mutuel et d’y être actif également dans le domaine de la prévoyance. De 2017 à 2018, il est responsable du département Vie, avant d’assumer ses fonctions actuelles. Florian Theytaz est titulaire d’un brevet fédéral de spécialiste de la prévoyance en faveur du personnel et d’un brevet fédéral de spécialiste en assurances sociales.

Prendre un congé non payé tout en restant bien couvert

Faire le tour du monde? Réaliser un vieux rêve? Ou tout simplement prendre du temps pour soi? C’est possible, grâce au congé non payé. Mais en matière d’assurances et de prévoyance, le congé non payé obéit à des règles bien précises. Tour d’horizon.

Vous avez envie de parcourir le globe ? De réaliser un projet personnel? De vous livrer à l’une de vos passions? Pour cela, le congé non payé est une intéressante possibilité offerte à celles et ceux qui entendent sortir – pour un temps – de leur quotidien et se lancer à la poursuite de leurs rêves. Pour autant bien sûr que l’employeur soit d’accord.

Simon, 42 ans, graphiste dans une agence de publicité à Genève, marié, sans enfants, a beaucoup travaillé depuis ses débuts dans la profession. Cette fois c’est décidé, il va partir avec sa femme pour un long voyage autour du monde, jusqu’en Amérique, en Afrique, en Asie et en Australie.

Par chance, son employeur est d’accord de lui accorder un congé non payé de six mois. Et puisque durant cette pause exceptionnelle, Simon et sa femme ne seront pas à l’abri d’un accident, la préparation de ce congé inclura bien entendu la gestion des assurances.

Car si partir c’est bien, partir couvert, c’est encore mieux.

Assurance complémentaire pour les voyages à l’étranger

En règle générale, le risque maladie est couvert par l’assurance obligatoire des soins (LAMal). Mais un séjour dans des pays lointains peut être source de lacunes de couverture.

Dès lors, il est recommandé de conclure une assurance complémentaire pour les voyages à l’étranger. Simon peut le faire directement auprès de sa caisse-maladie. Cette assurance offre une couverture optimale pour des voyages dans les pays où les prestations médicales sont très onéreuses comparées à la Suisse, comme aux Etats-Unis par exemple.

Assurance accident par convention

L’assurance accidents obligatoire (LAA) dont bénéficie Simon par le biais de son employeur s’éteint 31 jours après le dernier jour de travail ou le dernier versement du salaire. Pour prolonger cette protection, il peut soit conclure, auprès de l’assurance accidents de son dernier employeur, une assurance par convention pour une durée maximale de six mois, soit réactiver le risque accident suspendus dans son assurance obligatoire des soins.

Simon se voit recommander le premier cas qui permet de couvrir, en plus des prestations médicales, les prestations en espèces telles que l’indemnité journalière accident ainsi qu’une rente régulière en cas d’invalidité par exemple.

Indemnités journalières en cas de maladie

La pause professionnelle de Simon durant plus d’un mois, il doit aussi réfléchir aux indemnités journalières en cas de maladie et à la prévoyance.

Car si comme Simon vous prenez un congé non payé, votre droit au maintien du paiement du salaire ou à des indemnités journalières en cas de maladie s’éteint. Cependant, si votre employeur a une assurance indemnité journalière maladie, la couverture d’assurance peut aussi être maintenue pendant le congé non payé, selon les conditions du prestataire qui la propose.

Prévoyance professionnelle

En fonction des besoins, de la situation financière et de la caisse de pension, différentes solutions s’offrent aux assurés LPP pour leur éviter de mauvaises surprises dont des lacunes de cotisation qui poseraient problème par la suite.

Si le voyage de Simon durait moins d’un mois, il n’aurait pas d’autre question à se poser: il resterait légalement entièrement assuré contre les risques de vieillesse, d’invalidité et de décès consécutifs à une maladie ou un accident. Simon reste soumis à la Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP) après ce premier mois, mais les prestations d’assurance seront réduites. Les caisses de pension sont très peu nombreuses à accorder le maintien de la couverture de prévoyance pendant un congé de longue durée.

Que se passerait-il si Simon tombait subitement gravement malade pendant son congé? Et quelles sont les conséquences de son congé sur sa future rente de vieillesse?

Plusieurs possibilités s’offrent à Simon en fonction de la caisse de pension. Les variantes les plus courantes sont les suivantes:

  1. Simon peut rester assuré sans changement et continuer d’accroître son épargne pour la vieillesse, qui servira plus tard à financer sa rente ;
  2. Il peut interrompre le processus d’épargne pendant son absence tout en maintenant les versements réguliers pour les risques de décès et d’invalidité. De cette manière, il percevrait quand même des prestations en cas d’invalidité et ses survivants seraient protégés ;
  3. Simon renonce entièrement à la couverture d’assurance réglementaire et aux versements de prévoyance réguliers mais reste dans le groupe des assurés pendant son congé, ce qui lui permet de poursuivre son assurance LPP sans formalité après son congé.

Entièrement assuré dans la prévoyance professionnelle pendant le congé

Simon opte pour la première variante et reste donc complètement assuré dans la prévoyance professionnelle et serait entièrement couvert en cas d’invalidité pendant son congé. Ses éventuels survivants seraient alors également couverts. Avec cette variante, le graphiste a la garantie de se constituer un avoir de vieillesse sans changement.

 

L’expert de ce blog – Florian Theytaz

Directeur adjoint au Groupe Mutuel, Florian Theytaz est responsable de la gestion clientèle & underwriting pour les Clients Entreprise. Il a travaillé à Zurich de 1993 à 2000 dans le domaine de  la LPP, avant de rejoindre le Groupe Mutuel et d’y être actif également dans le domaine de la prévoyance. De 2017 à 2018, il est responsable du département Vie, avant d’assumer ses fonctions actuelles. Florian Theytaz est titulaire d’un brevet fédéral de spécialiste de la prévoyance en faveur du personnel et d’un brevet fédéral de spécialiste en assurances sociales.

 

 

Notre système social est perfectible

Très souvent cité en exemple à l’international pour sa solidité et son équilibre, le système social suisse a été récemment épinglé par la Cour européenne des droits de l’homme (CrEDH). Selon elle, il existe une discrimination notoire dans l’octroi des rentes en cas de décès.

Discriminant et ne respectant pas la sphère privée, le système social suisse? Si les rentes de veuve de l’AVS continuent à être versées à la femme, elles sont supprimées pour les veufs à la majorité de l’enfant. Ce principe est jugé discriminant entre les époux et irrespectueux de la sphère privée.

M.B. a 41 ans lorsque sa femme décède. Il devient alors le seul responsable de l’éducation de ses deux filles alors jeunes. Avec l’adoption de la 10ème révision de l’AVS en 1997, le peuple suisse a accepté d’octroyer un droit à une rente de survivant tant aux veuves qu’aux veufs. Cette avancée a permis à ce père célibataire de se consacrer entièrement à l’éducation de ses filles sans connaître de difficultés financières.

La situation de M. B. change lorsque sa fille cadette atteint l’âge de 18 ans. La caisse cantonale de compensation l’informe que son droit à une rente de veuf s’est éteint en raison du passage à la majorité de celle-ci. En 2006 déjà, le veuf avait tenté de soulever la question de l’inégalité de traitement dans le cadre de la 11ème révision de l’AVS, mais à Berne, les parlementaires n’avaient pas donné suite à sa pétition.

Un recours est déposé

Le veuf fait opposition, sans succès. En 2011, il dépose un recours auprès du Tribunal cantonal d’Appenzell Rhodes-Extérieures, qui sera rejeté. Le veuf rédige alors seul un recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme en 2012. Huit ans plus tard, le panel de juges donne raison à M. B.

Cette décision qui peut paraître surprenante pour l’un des pays les mieux assurés au monde montre que dans tout système, aussi parfait soit-il, il peut y avoir des failles et des lacunes.

Basé sur le système dit des trois piliers, avec un premier pilier constitué par l’AVS-AI sous un système de répartition, un 2ème pilier de prévoyance professionnelle dit de capitalisation et un 3ème pilier facultatif, notre système social apporte à notre population l’un des filets sociaux les plus performants au monde en cas de décès, d’invalidité ou de vieillesse (retraite).

Le système est toutefois complexe et certainement perfectible. En tous les cas, il mérite pour chaque situation une analyse fine.

Les ressources financières découlant de ces trois piliers diffèrent selon chaque situation privée, familiale et professionnelle. Dans ce contexte, il est judicieux et fortement conseillé d’effectuer une analyse approfondie par un spécialiste.

Chaque modèle mérite d’être adapté

Combien vais-je toucher à ma retraite? Combien laisserais-je à mes survivants si je venais à disparaître? Quels seraient mes revenus en cas d’incapacité de travail? Toutes ces questions doivent être appréhendées de manière personnalisée et professionnelle.

Ne l’oublions pas, nous bénéficions en Suisse d’un remarquable système de prévoyance, l’un des plus performants au monde on l’a dit. Mais chaque modèle, même le meilleur, mérite d’être constamment adapté et peaufiné afin de rester toujours en ligne avec les situations économiques et démographiques.

Aujourd’hui, le principal défi du système n’est pas celui de combler d’un coup de baguette magique toutes les lacunes qu’il peut éventuellement présenter. C’est plutôt d’identifier toutes les lacunes qui placeraient des familles en situation précaire et d’y apporter des solutions permettant à chacun de faire face aux aléas de la vie, tout en pérennisant le financement du système social et le budget des générations futures.

 

L’expert de ce blog – Pascal Collaud

Pascal Collaud est Head Relationship Manager pour les assurances Entreprise au Groupe Mutuel depuis le 1er avril 2020. Il a assumé la direction commerciale suisse du réseau de vente du Groupe Mutuel pendant plusieurs années. Il concentre son activité actuelle dans le domaine des assurances Entreprises où il est en charge de la relation avec les partenaires courtiers et les principaux clients. C’est le conseil aux entreprises et l’échange avec les courtiers qui le passionnent  et auxquels il consacre la majeure partie de son activité professionnelle.

 

 

 

 

Que choisir: les deux carrés de chocolat ou la plaque entière?

4% d’intérêt en 2022 pour Groupe Mutuel Prévoyance-GMP

En psychologie, il a été démontré qu’un enfant à qui l’on offre le choix entre deux carrés de chocolat immédiatement ou la plaque entière dix minutes plus tard choisit invariablement la première option. En prévoyance professionnelle, la problématique est un peu différente, parce que la plaque entière sera distribuée tôt ou tard. Mais, en fin d’année 2021, le défi posé aux conseils de fondation portait sur le nombre de carrés à distribuer immédiatement ou à conserver dans le garde-manger, en prévision de temps peut-être un peu plus durs, pour l’année en cours ou la suivante. Explications.

2021, encore une année hors norme!

En 2021, alors que la population souffrait des mesures contraignantes auxquelles elle était soumise périodiquement et que certains petits commerces préféraient cesser toute activité, les marchés boursiers s’envolaient encore une fois vers des sommets jamais atteints.

C’est dans ce contexte de niveau record des marchés – le SMI a largement dépassé les 12’000 points en fin d’année – et d’une inflation naissante dont on ne sait encore pas grand-chose à moyen terme, qu’il fallait décider de la part du revenu 2021 à attribuer immédiatement sur les comptes individuels des assurés du 2ème pilier.

Différentes stratégies suivies par les caisses

Les caisses de pension ont ainsi poursuivi différentes stratégies. Il y a d’une part celles dont la situation imposait de toute manière une correction des paramètres techniques et la reconstitution des réserves en priorité. Et d’autre part il y a celles qui ont décidé, en priorité, de distribuer des taux d’intérêt élevés à leurs assurés. Dans tous les cas, les assurés profitent des excellents exercices du 2ème pilier. Cela que ce soit à court terme par l’intérêt supplémentaire attribué, ou alors à long terme, quand une partie des profits est allouée au renforcement des réserves et provisions.

Dans le test psychologique du chocolat, cette seconde solution correspond à la plaque entière, mais un peu plus tard.

La vision à long terme offre une garantie supplémentaire de sécurité. Lorsque l’objectif de réserve de fluctuation de valeur est couvert à 100%, la fondation est mieux armée pour supporter les variations des marchés. De la sorte, elle protège mieux ses assurés et les entreprises affiliées en les préservant d’une problématique d’assainissement en cas de difficultés.

Fin 2021, les différentes caisses de pension communes et collectives – qui regroupent un grand nombre de PME sans lien direct entre elles – ont choisi diverses voies. L’observation du marché donne ainsi une vaste palette de taux, le dilemme restant inchangé : favoriser à court terme la rémunération des assurés ou conserver une solide capacité de risques pour la caisse de pension.

Situation financière totalement saine

Dans ce contexte, le conseil de fondation de Groupe Mutuel Prévoyance-GMP avait l’avantage de disposer dès le départ d’une situation financière totalement saine, avec des paramètres techniques à jour, un taux technique de 1,5% et une réserve de fluctuation de valeur complètement dotée. Sans parler, au surplus, de son excellent ratio entre actifs et rentiers, de l’ordre de 1 rentier pour 17 actifs.

Le conseil de fondation de GMP a ainsi décidé de servir un intérêt de 4% sur les comptes d’épargne des assurés en 2022 tout en conservant un degré de couverture élevé. Les assurés bénéficieront donc toujours d’une rémunération de leurs avoirs de vieillesse parmi les plus élevées du 2ème pilier.

On peut dire qu’ils reçoivent ainsi plusieurs carrés de chocolat immédiatement et la plaque entière à brève échéance!

 

L’experte de ce blog – Marlène Rast

En possession d’un bachelor en économie et d’un Executive MBA en management, Marlène Rast veille sur les activités de prévoyance professionnelle du Groupe Mutuel depuis 1994. Entourée d’une vingtaine de collaborateurs spécialisés dans le 2ème pilier, elle gère des caisses de pension d’entreprise ou de corporation de droit public, ainsi que la fondation collective du Groupe Mutuel qui regroupe 2’700 employeurs situés dans toute la Suisse.

L’importance d’être à l’écoute du client

Il n’y a pas un jour qui passe sans que l’on ne parle d’expérience client, de distribution omnicanale, de parcours client et de satisfaction client. Qu’en est-il au Groupe Mutuel? Le point à bâtons rompus avec Marc-André Müller, directeur adjoint et responsable clients stratégiques et associations au Groupe Mutuel.

Bonjour Marc-André Müller, merci de votre disponibilité. Comment décririez-vous, en un mot, votre activité?

Je prends soin de mes clients, telle est ma devise. Il faut être disponible, très à l’écoute de son client et répondre rapidement à ses demandes. Je m’emploie au quotidien à parler vrai et avec clarté. J’aime beaucoup la devise de Nicolas Boileau: «Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.» Quand vous voulez dire: il pleut, dites il pleut! Cela dit, cela n’est pas encore suffisant, le client vient avec une question ou un problème, qu’il attend que nous solutionnons. Il ne suffit ainsi pas de se déterminer sur la prise en charge ou non d’une prestation, mais d’aller un peu plus loin, par exemple pour l’orienter sur une autre assurance sociale ou un autre moyen de résoudre la problématique posée.

Comment voyez-vous l’évolution de votre activité ces dix dernières années?

Comme assureur de proximité, nous avons également vécu la nécessité de formaliser certains processus, certaines correspondances, parce que cela était un gage d’efficacité et que les normes ISO comme d’autres étaient demandées. Cette industrialisation doit par contre nous rendre très attentifs au risque de création de silos où le client n’est plus écouté dans sa globalité.

Laissons les silos dans nos campagnes! L’écoute active et la réponse pertinente aux questions de nos clients est assurée par la culture et les valeurs de notre entreprise que sont la bienveillance, la proactivité et la responsabilité. Ces valeurs, nous ne voulons pas les écrire, mais les vivre chaque jour par chacune et chacun des collaborateurs du Groupe Mutuel. C’est bien la clé du succès car la solidité d’une chaîne dépend de la résistance du plus faible de ses maillons!

Le Groupe Mutuel a l’objectif de se rapprocher encore plus du client?

Oui, la voix du client est en effet essentielle et pour ce faire nous venons de procéder, en deux temps, à un important sondage, d’abord auprès de quelque 3900 entreprises en septembre 2020, avec un sondage online, puis, en janvier et février 2021, avec des entretiens complets auprès de 37 entreprises pour en approfondir l’étude. Un sondage mené en deux temps, mais avec un seul objectif stratégique: écouter les attentes et besoins du client. Cette analyse a confirmé le caractère essentiel de la qualité, du suivi et de la fluidité d’information et de la rapidité du service sinistre.

C’est naturellement en particulier quand le besoin d’indemnisation se présente que nous sommes jugés et que se situe notre valeur ajoutée. Là aussi, la proximité joue un rôle central.

Enfin, une autre grande enquête menée par l’institut AmPuls sera soumise en fin d’été aux entreprises sur tout le territoire suisse pour prendre le pouls du marché des assurances santé.

Et pour le futur?

Je crois beaucoup aux interfaces que nous créons et allons créer entre les machines et les objets, la digitalisation comme on l’appelle parfois, la business intelligence qui vont nous libérer de tâches répétitives. Il faut néanmoins faire très attention que ces outils ne diminuent pas le contact, l’interactivité avec le client qui est primordiale et qui constitue d’ailleurs le sens de mon activité. C’est bien de connecter les machines si cela permet de mieux encore connecter les femmes et les hommes! L’être humain est et reste un animal social (Aristote), mais aussi sociable (Montesquieu). Nous l’avons vécu dans le cadre de cette dernière pandémie; distanciation spatiale mais pas sociale.

Votre plus grand défi?

Comme pour beaucoup d’entre nous, c’est faire la juste chose au bon moment. Cela demande d’avoir à l’esprit le principe 80/20 de Vilfredo Pareto, la loi sur la variété requise de William Ashby: «à trop vouloir simplifier et uniformiser, l’on en devient simpliste. Et enfin accepter avec philosophie la loi de Murphy lorsque l’erreur se répète parfois malheureusement dans une situation!

Les avantages d’être un client entreprise du Groupe Mutuel?

Nous avons la chance d’être l’unique assureur global de personnes en Suisse (assurance des soins LAMal et complémentaires, assurance-accidents et indemnité journalière en cas de maladie, prévoyance collective et individuelle, etc). Nous sommes le partenaire de référence en santé et en prévoyance pour chacune et chacun comme pour les entreprises. C’est un plus pour l’assureur perte de salaire que nous sommes de maîtriser le domaine des soins et pleinement connaître les fournisseurs de prestations. Nous nous focalisons sur l’assurance de personnes sous toutes ses formes, ce qui nous permet de mettre l’humain au coeur de notre métier.

Cette spécialisation nous a également permis de développer nombre d’outils pour activer le cours de la guérison et la reprise précoce du travail. Notre concept CorporateCare rencontre un vif succès et ce produit et les services qui l’entourent apportent une vraie plus-value.

 

Pas encore client?

Là maintenant contactez-nous aujourd’hui encore et rejoignez les 25’500 entreprises qui nous font confiance.

 

L’expert de ce blog – Marc-André Müller

Directeur Adjoint au Groupe Mutuel, Marc-André Müller est expert diplômé en assurance-maladie. Il a complété son cursus par une formation en économie et administration de la santé auprès de l’Université de Lausanne. Il a rejoint le Groupe Mutuel il y a plus de vingt ans en exerçant différentes fonctions de pilotage au niveau de la souscription et du règlement des sinistres LAA et perte de gain. Il assure aujourd’hui le bien-être des clients stratégiques. Il est également responsable du centre de services de Lausanne, fort de quelque 300 collaboratrices et collaborateurs. Il a été actif dans différentes commissions techniques de l’association suisse des assurances ASA et siège au conseil de fondation de la caisse supplétive LAA.