Crise économique et formation : que la confiance soit avec toi !

Toutes les enquêtes conjoncturelles retranscrivant les situations individuelles de milliers d’entreprises et d’entrepreneurs en Suisse le démontrent, la crise économique sans précédent que nous traversons laissera de profondes traces au sein des organisations et aura certainement changé durablement de nombreux secteurs ou de nombreuses activités. Ce sont aussi des convictions qui auront volé en éclats, des certitudes d’immortalité parfois. Les modèles de business vont se redessiner, des activités vont disparaître, d’autres vont surgir, avec toujours, au cœur de tout cela, l’être humain et son besoin de croire en l’avenir, d’avoir confiance.

Se former c’est croire en l’avenir

La confiance transparaît bel et bien dans les mêmes enquêtes qui montrent la chute vertigineuse du PIB de notre Pays. De façon assez surprenante et alors que l’on ne cesse de recenser les milliers d’emplois que nous perdons chaque semaine, la majorité des employeurs suisses sont confiants en matière d’emploi et sur le fait que leur entreprise surmontera cette crise.

Cette confiance, qui sera indispensable au redémarrage en plein de l’activité économique, on la retrouve aussi dans celles et ceux qui, en pleine crise, se lancent dans un projet de formation qui va souvent les emmener jusqu’à un examen, dans 18 à 24 mois. Ces personnes ont, à juste titre, la conviction que la crise actuelle rend encore plus nécessaire l’investissement dans des formations améliorant leur employabilité et leur capacité à rebondir, dans un monde post-Covid un peu différent  – mais pas tant que cela – de ce qu’il était encore en début 2020.

Agilité et innovation : la recette du succès 

Certaines tendances, déjà présentes depuis quelques années, vont s’accentuer (digitalisation, accélération, disruption) et disposer d’une formation complète, actuelle, sera pour beaucoup un atout.  Parlant d’un sondage réalisé dans le cadre du Swiss Economic Forum de Montreux auprès des plus grands employeurs de Suisse, un article de la NZZ du 31 08 2020 intitulé « Schweizer Firmen sind überraschend veränderungswillig und optimistisch» rappelle que, pour les entreprises, les meilleurs potentiels à  développer sont la culture de l’innovation, l’agilité et la capacité à conduire en leader. « Sich schnell und agil in flachen Hierarchien anpassen, um immer wieder mit Innovation aufwarten zu können, ist das Wichtigste, was eine moderne Führungskultur hervorbringen muss. Dazu braucht es lebenslanges Lernen»

Les chefs d’entreprises sont donc bien conscients de l’absolue nécessité de continuer à favoriser la formation continue de leur principal atout : leurs collaborateurs. Ils ont, par la même, confiance dans le fait qu’ils pourront permettre à ces derniers de tirer profit de ces formations, pour un bénéfice mutuel.

Le talent peut se travailler

On peut se réjouir, dans le contexte actuel, de cette convergence de convictions fortes et de confiance partagée. On doit aussi se réjouir que, dans de très nombreuses formations préparant à des titres fédéraux reconnus, le management, la conduite d’équipe et la capacité d’analyse fassent désormais partie des exigences d’examen. Ces qualités personnelles s’entraînent et des outils peuvent être utilisés pour travailler la capacité à s’adapter au changement et à manager avec talent.

Investir dans la formation

La crise actuelle le démontre, une fois de plus, la formation continue ne doit pas être la variable d’ajustement du budget des entreprises. Investir dans la formation de ses collaborateurs, ou leur faciliter l’accès à la formation, fait partie des responsabilités des chefs d’entreprises. Ne pas le faire c’est se priver de forces pour relever les défis de demain. Tout cela demande au préalable de la confiance, qu’elle soit en chacun de nous !

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Frédéric Bonjour

Membre de la direction du Centre Patronal depuis 2013 Frédéric Bonjour est responsable du marketing et des ventes, ainsi que de la marque Romandie Formation appartenant au Centre Patronal . Avec une offre de près de 30 brevets et diplômes fédéraux et quelques 300 chargés de cours, les enjeux de la formation des cadres en entreprise sont son quotidien.

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