La formation supérieure incubateur de cadres pour les entreprises (suite)

Dans les entreprises nous avons besoin de cadres formés aussi bien aux gestes techniques qu’au bons réflexes de management. Les filières universitaires et de la formation supérieure sont des voies royales qui répondent toutes deux aux besoins du marché de l’emploi, pour des publics différents.

Nous avons vu que les titres de la formation professionnelle supérieure sont fortement corrélés au marché de l’emploi et sont des parcours de formation privilégiés pour occuper des positions dirigeantes dans les entreprises. Cette filière est du même niveau que des formations universitaires, mais elle est avant tout destinées à des personnes en emploi, le plus souvent en possession d’un CFC ou d’une maturité professionnelle.

La part des personnes ayant suivi une formation de brevet ou de diplôme et accédant à une position dirigeante varie fortement d’un domaine économique à l’autre et se mesure aussi sur la durée. Toujours est-il qu’une récente enquête (2018) de la Confédération fait état de chiffres très réjouissants.

29% des personnes interrogées occupent une fonction de cadre avant d’obtenir un brevet fédéral et, moins d’un an après l’examen, leur proportion passe à 44%. Pour les détenteurs d’un diplôme fédéral le rapport passe de 48% à 63%, là aussi une belle progression.

L’effet « cadre » est beaucoup moins immédiat avec des formations universitaires, lesquelles sont suivies par des personnes souvent sans situation professionnelle et qui, de ce fait, n’ont pas accès à des positions dirigeantes au sortir de leur formation, mais à des postes avec responsabilités toutefois.

Avec le temps, les universitaires trouveront naturellement leur place dans des postes à responsabilités au sein d’entreprises, aux côtés des brevetés et des diplômés, comme le démontrent nombre de statistiques. Cela confirme la pertinence de ces deux parcours pour les employeurs et pour celles et ceux qui les suivent.

L’égalité des chances de carrière réelle entre les deux cursus masquait une inégalité dans les coûts de formation pour obtenir un titre finalement de même niveau. Les formations universitaires bachelor, master, fortement subventionnées, s’opposaient jusqu’en 2017 aux formations supérieures entièrement à la charge soit des employeurs soit des participants.  Aujourd’hui cette “inégalité”est largement corrigée. Avec le soutien de la Confédération qui rembourse jusqu’à 50% des frais de formations, la plupart des brevets et des diplômes coûtent certes encore plus cher  que les écolages universitaires, mais un réel réajustement a été opéré. Davantage de candidats peuvent ainsi entamer une formation supérieure et c’est toute l’économie qui peut s’en réjouir.

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Frédéric Bonjour

Membre de la direction du Centre Patronal depuis 2013 Frédéric Bonjour est responsable du marketing et des ventes, ainsi que de la marque Romandie Formation appartenant au Centre Patronal . Avec une offre de près de 30 brevets et diplômes fédéraux et quelques 300 chargés de cours, les enjeux de la formation des cadres en entreprise sont son quotidien.

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