Quel rôle pour un.e coach externe quand on se lance dans l’entrepreneuriat ?

Vous avez pris la décision de vous lancer en tant qu’entrepreneur.e ? Vous avez entendu tout et n’importe quoi sur les coaches qui peuvent vous entourer dans cette période cruciale de votre tournant professionnel ? Bien « utilisées », ces personnes peuvent faire une énorme différence, et la région regorge d’offres, autant en profiter. La question est : qu’en attendre, et comment en bénéficier au mieux. 

Sans prétendre à l’objectivité (j’ai exercé en tant que coach en création d’entreprise pendant plusieurs années chez GENILEM, dont c’est l’activité principale), il est important de présenter ce qu’un.e coach peut apporter à une personne qui se lance dans l’aventure entrepreneuriale. 

En effet, l’échec d’une relation coach-coachee vient très souvent d’un non-alignement des attentes. Non pas parce que la personne n’est pas capable de faire du bon travail, mais tout simplement parce que le mandat n’a pas été clairement défini. Voici donc quelques pistes sur des choses que l’on est en droit d’attendre de son coach en création d’entreprise. 

– Apporter un regard externe (et neutre). Par définition, c’est la première qualité à attendre. Pour aller plus loin, il faudra valider la capacité du coach à faire lever la tête de l’entrepreneur.e du guidon. Lui permettre de souffler un peu et de se poser les bonnes questions plutôt que de foncer tête baissée dans son quotidien. 

– Être un soutien dans les moments difficilesêtre capable de faire voir les choses positives, même minimes. L’aventure entrepreneuriale est intense, excitante, et parfois très brutale. Il arrive que l’on se pose tellement de questions sur la validité de son choix et sur les implications d’un échec (financièrement, familialement, émotionnellement et vis-à-vis de son entourage proche) que l’on arrive plus à voir le bout du tunnel. Ces moments, quasi tous les entrepreneurs les vivent et cela peut mener à des dépressions, voire plus grave. Dans ces moments-là, avoir quelqu’un qui saura dédramatiser et faire remarquer les choses positives qui arrivent ou qui peuvent arriver est crucial. Cela peut devenir une question de survie. 

– Ne pas faire, mais savoir quoi faireet s’il faut le faire: on ne doit pas attendre de son ou sa coach qu’il/elle fasse les choses à sa place. On n’a jamais vu un préparateur sportif courir un 100 mètres à la place dcoachee, ou Severin Lüthi jouer un match à la place de Federer ! Par contre, il faut que la personne mandatée ait la capacité à analyser finement la situation pour saisir dans quelle position est la personne suivie. 

– Poser les bonnes questions (sans donner les réponses), puisque les réponses ne doivent pas venir du coach, mais de l’entrepreneur.eUn.e coach ne répond pas directement aux questions, mais en pose. Le rôle d’un.e coach est de permettre à un.e entrepreneur.e de devenir indépendant.e et autonome le plus rapidement possible. Elle interroge, d’une manière à permettre à l’entrepreneure d’avancer. Un.e coach n’est pas un.e consultant.e. 

– Ne pas être impliquée émotionnellement : si l’entrepreneur.e ne peut pas garder la tête froide, la personne qui laccompagne doit pouvoir le faire. Cela reprend le premier point, mais il est bon de rappeler que la distance émotionnelle est importante. Le/la coach ne peut pas faire siens les problèmes rencontrés par l’entrepreneur.e, et ne doit pas se donner pour mission de résoudre les problèmes à sa place, ce qui n’irait pas dans le sens de l’autonomisation. 

– Ne pas être spécialiste dans un domaine, mais savoir orienter au plus justeUn.e coach en création d’entreprise doit avoir une vision globale de l’entreprise, connaître les tendances, les façons de faire. Avoir été entrepreneur est un grand plussans forcément avoir connu un gros succès. A nouveau, on n’attend pas d’un coach sportif de mieux maîtriser le sport que la personne qui va l’exercer. 

Il n’est vraiment pas simple de trouver la perle rareAlors, il ne faut pas avoir peur de faire des rencontres, de « tester » la pertinence des gens qui peuvent se présenter à vous. Au final, c’est le sentiment d’avancer qui doit justifier le choix final : le/la coach doit être utile et doit permettre au projet d’avancer sinon plus vite, au moins plus sûrement et plus sereinement. 

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David Narr

Economiste de formation, David Narr a commencé sa carrière en tant que créateur d’entreprise. Après avoir vendu sa startup active dans le domaine de l’advertgaming à une agence de communication, il prend la direction du pôle numérique de l’agence. Il rejoint ensuite GENILEM en tant que coach en création d’entreprise, pour en occuper le poste de directeur depuis 2018.

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