Du Design de Produits au Design de Carrière : La vision d’un Designer sur la visibilité professionnelle

Aujourd’hui, je vais prendre une route plus personnelle car j’ai décidé de parler des liens, de l’évolution tellement évidente entre ma carrière dans le design de produits, ma carrière d’avant, et celle que j’ai décidé de suivre depuis presque 5 ans.

Nombreuses sont les personnes qui ont questionné ce changement et celles qui me connaissaient en tant que designer de produits m’ont souvent demandé : « mais alors tu ne fais plus de design ? » La réponse va vous surprendre. Peut-être.

Ah, le design ! J’ai effectivement démarré ma carrière professionnelle en concevant des chaussures de running. Oui, vraiment. D’abord Designer, Senior Designer puis directeur du design. J’ai ensuite rejoint le rang des entrepreneurs en créant ma propre marque de bottines de pilotage automobile puis j’ai fondé il y a un an CareerDesigners.

Si quelqu’un peut vous aider à être bien dans vos baskets, c’est bien moi. Mais trêve de plaisanteries, la réalité c’est que le design ne se limite pas à des croquis stylés, des jolis rendus et des jolis objets… C’est une méthode de pensée, des préceptes, des stratégies subtiles, des processus et une philosophie globale que j’ai perfectionnés et appris à maitriser tout au long des 28 années de ma jeune carrière et que j’ai aussi appliqués, de façon plus large, à la vie en général.

Au cours de mon parcours professionnel dans le design, j’ai vite compris que quelle que soit la qualité ou la beauté du produit, si personne ne le sait, c’est finalement beaucoup d’énergie pour rien et franchement, un beau gâchis. Imaginez : vous créez un produit révolutionnaire, peut-être la chaussure de course la plus performante de tous les temps, mais sans une bonne communication, sans cette magie du storytelling, cette paire de chaussures restera dans son coin, attendant d’être découverte. C’est donc non seulement un ensemble d’éléments, d’expertises complémentaires, d’analyses et surtout d’informations récoltées en amont qui rendront le produit visible et qui donc, remplira sa mission. Comprendre profondément les besoins des utilisateurs, c’est se donner le maximum de garanties que le produit répondra aux attentes d’un besoin, d’une cible, d’un client, d’un utilisateur.

Tous les designers qui se respectent auront la même méthodologie mais chacun d’entre eux aura sa propre analyse, ses nuances, sa touche personnelle, et c’est ce qui définira leur propre style, leur propre “patte”

Avant tout, pour pouvoir proposer une solution, le designer doit faire ses recherches, son benchmarking, écouter son client ou son usager cible et le questionner ; pourquoi, pour qui, quoi, combien, comment, etc…

C’est cette approche, ce regard que chaque designer a sur le monde qui l’entoure qui s’avère être un allié précieux pour trouver, proposer et matérialiser des solutions. D’ailleurs, un des principes fondamentaux et pierre angulaire de l’approche design peut se résumer en cette maxime :

« Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions. »

Et c’est justement en partant de cette maxime que j’ai engagé ma reconversion, ou plutôt mon évolution naturelle vers la nouvelle déclinaison de ma proposition de valeur. Entre la période active dans mon rôle de designer et ma nouvelle mission, je suis passé par la case recherche d’emploi. C’est cette approche de designer m’a fait comprendre comment exploiter, revaloriser mes compétences et l’expérience acquise durant plus de 23 ans. Comment faire profiter au plus grand nombre de mes compétences mais dans un univers différent.

Le hasard (était-ce vraiment un hasard ?) m’a donné l’opportunité d’accompagner des candidats en transition de carrière comme moi qui cherchaient eux aussi à revaloriser leurs atouts. Et comme c’est en forgeant que l’on devient forgeron, c’est au cours de cette période que j’ai réalisé que, plus j’injectais des principes du monde du design de produit dans ma démarche d’accompagnement, plus celui-ci devenait efficace. Je ne suis pas coach en retour à l’emploi et je le revendique haut et fort. Je suis toujours un designer mais désormais, je me focalise sur les problématiques des individus et des entreprises qui ont besoin de sortir du lot et d’êtres visibles.

C’est là que ma méthodologie de design de produit est entrée en jeu. J’accompagne ces personnes à construire des stratégies de visibilité innovantes et efficaces. Ce qui me distingue, c’est cette capacité à regarder les problèmes sous un angle différent, trouver des issues lorsque tout semble bloqué – grâce à l’œil du designer.

En fait, qu’il s’agisse d’une Start-Up ou d’une entreprise lancée à plein régime ou encore d’un individu essayant de se démarquer dans le monde professionnel, les règles du jeu sont les mêmes. Si vous ne communiquez pas efficacement, vous passerez inaperçu. Et c’est là que j’interviens.

Ce qui me passionne vraiment, c’est d’offrir grâce à mes méthodologies de designer une toute nouvelle perspective de visibilité à ceux qui en ont besoin. Grâce à l’approche “design”, je les aide à développer un Personal Branding fort et un storytelling authentique, en se positionnant comme la solution idéale pour leurs futurs employeurs ou clients. Après tout, je ne suis pas juste un designer qui a dessiné quelques chaussures (environ 150M de paires vendues), je suis celui qui vous aide à (re)prendre votre envol et à dessiner votre propre trace, marcher, courir vers votre nouveau défi professionnel ou stratégique avec confiance, sens, cohérence et singularité.

“Un bon design, c’est comme une bonne blague, si vous devez l’expliquer, c’est qu’il n’est pas si bon”

Pour finir je dirais qu’un bon design, c’est comme une bonne blague, si vous devez l’expliquer, c’est qu’il n’est pas si bon. En effet, un bon design, tout comme un bon storytelling, devient puissant quand il est immédiatement compris. Identifier et exprimer clairement votre « WHY » est la solution. Dans un monde complexe, ceux qui incarneront leur authenticité deviendront naturellement une évidence pour les autres et pour eux-mêmes.

Cyrille Gay

Comment bien se préparer aux entretiens pour convaincre et les réussir ! La Check-list.

La semaine dernière, dans mon article Pourquoi ne suis-je pas embauché(e) quand bien même je suis parfaitement qualifié(e), je vous avais promis de vous partager quelques astuces de préparation aux entretiens et appliquer ces quelques points pour vous assurer un maximum de réussite après avoir passé les étapes probables du filtre ATS, d’avoir su convaincre via un CV impactant que le/la recruteur/euse devait absolument vous recevoir pour un entretien. Voici donc cette check-list basée sur mon expérience passée avec de nombreux talents dont les questions récurrentes m’ont inspirées et aussi récoltée auprès de nombreux recruteurs et moults articles sur le web et réseaux spécialisés mis à ma sauce pour vous !

Se préparer à un entretien ne se résume pas à googler une liste de questions d’entretien courantes (même si, bien sûr, vous devez être prêt à y répondre). Vous devez faire une bonne première impression (pas de costume froissé ni de retard !), connaître l’entreprise, ses valeurs, ses produits et sa mission et, bien sûr, expliquer exactement pourquoi vous seriez un candidat idéal pour ce poste.

Pour vous aider à vous préparer, voici une liste de conseils « pré-entretiens ». Qu’il s’agisse d’élaborer une stratégie pour répondre aux questions les plus difficiles ou de préparer vos affaires, ou encore comment vous renseigner sur l’entreprise vous trouverez ci-après une check-list qui vous permettra de vous montrer que vous êtes le meilleur choix.

Une grande partie de votre préparation à l’entretien dépendra des spécificités du poste, de l’entreprise et même de la personne qui vous fait passer l’entretien et de la manière dont elle le fait.

  1. Effectuez des recherches sur l’entreprise.

Passez quelques heures à apprendre tout ce que vous pouvez sur l’entreprise et aussi son secteur d’activité à partir d’autant de sources que possible. Analysez leurs enjeux à court, moyen et long terme. Parlez aux personnes de votre réseau pour trouver des employés actuels et anciens, lisez les communiqués de presse actuels et, bien sûr, passez du temps sur Google. Souvent, les candidats se contentent de consulter les informations diffusées par l’entreprise sur son site web et ses comptes de médias sociaux, mais négligent d’approfondir ce que d’autres disent. En consultant plusieurs sources, vous obtiendrez une image plus large de l’entreprise (ainsi que de toute presse négative), et vous serez prêt à expliquer pourquoi vous aimeriez y travailler et ce que vous pouvez faire pour elle.

  1. Apprenez tout ce que vous pouvez sur le poste à pourvoir.

Avant de montrer à votre interlocuteur/trice pourquoi vous seriez un excellent candidat, vous devez savoir ce qu’il recherche. Heureusement, la plupart des organisations ont indiqué exactement ce qu’elles attendent d’un candidat dans l’offre d’emploi. Reprenez donc la description que vous avez consultée avant de poser votre candidature. Quelles sont les compétences et les expériences mises en avant ? Quels problèmes ce candidat devra-t-il résoudre ? Ce sont les points sur lesquels vous voudrez insister tout au long de l’entretien. Utiliser un surligneur est une bonne idée.

  1. Essayez le produit ou le service de l’entreprise (si vous le pouvez).

Si l’entreprise pour laquelle vous postulez vend un produit que vous pouvez essayer, essayez-le avant l’entretien (idéalement, plusieurs fois). Si vous êtes embauché, votre objectif sera de créer de la valeur pour les personnes qui utilisent ce produit, et le fait d’être vous-même un utilisateur est la première étape. De plus, cela montrera au responsable du recrutement que vous êtes vraiment intéressé par le poste. Quoiqu’il en soit vous vous positionnerez plus facilement en apporteur de solution en comprenant bien le produit.

  1. Se renseigner sur les personnes qui vous feront passer l’entretien

Si l’on ne vous dit pas qui vous rencontrerez lors de l’entretien, demandez-le. Renseignez-vous sur le rôle de chaque interlocuteur/trice au sein de l’entreprise et préparez des questions qui lui sont spécifiques. Vous pouvez demander des détails sur leur rôle, discuter de l’actualité dans leur domaine ou évoquer un intérêt commun que vous savez qu’ils ont en dehors du bureau (contentez-vous d’en mentionner un dans un endroit facile d’accès, comme la biographie de l’entreprise ou le profil LinkedIn).

  1. Déterminez le type d’entretien que vous allez passer et préparez-vous en conséquence.

Les entreprises n’utilisent pas toutes le même type d’entretien ; demandez donc à quoi vous serez confronté. Par exemple, certaines entreprises vous demanderont de rencontrer individuellement plusieurs personnes de l’entreprise, tandis que d’autres vous demanderont de rencontrer plusieurs personnes à la fois ou de faire une présentation d’entretien. Il se peut également que vous passiez un entretien téléphonique ou via vidéo-conférence. Il est tout à fait normal de demander à l’avance au recruteur ou au responsable des ressources humaines quel sera le format de l’entretien. Une fois que vous le savez, investir du temps pour vous familiariser avec ce style peut faire une énorme différence.

Renseignez-vous sur les techniques d’entretien et sur les questions les plus courantes.

  1. Identifiez vos arguments de vente pour ce poste.

Même si vous êtes à l’aise en entretiens, il est essentiel de prendre le temps de réfléchir attentivement à vos compétences, vos réalisations et vos réponses à l’entretien qui toucheront le plus vos interlocuteurs/trices pour le poste en question. Vos capacités de gestion ? Votre créativité ? Reprenez vos notes et faits de carrière et voyez ce qui vous rend le plus qualifié.

  1. Soyez prêt à parler de vous à votre interlocuteur.

Pour chaque entretien, vous devez avoir une réponse à la question “Parlez-moi de vous” qui soit adaptée au poste et à l’entreprise et prête à être utilisée. Les recruteurs posent presque toujours cette question ou une question similaire – comme “Présentez-moi votre CV” – pour entamer la conversation, vous devez donc vous assurer que vous partez du bon pied. (Voir aussi point 10.)

  1. Sachez pourquoi vous êtes intéressé par ce poste dans cette entreprise.

Il est probable que l’on vous demandera pourquoi vous êtes intéressé par ce poste et cette entreprise. (Si vous ne pouvez pas répondre à cette question, vous ne devriez pas aller à l’entretien !) Pour être sûr de pouvoir répondre, identifiez quelques facteurs clés concernant le poste et l’organisation qui correspondent à vos points forts, à vos intérêts et/ou à votre style de travail et qui vous enthousiasment pour le poste. Même si l’on ne vous pose pas de questions spécifiques à ce sujet, vous pouvez vous en servir pour répondre à d’autres questions.

  1. Recherchez les grilles salariales.

Même si vous n’êtes pas prêt à parler d’argent, ou que vous soyez mal à l’aise, il se peut que l’on vous demande quelles sont vos attentes en matière de rémunération. Pour éviter d’être pris au dépourvu et de donner (ou d’accepter) un chiffre inadapté, faites quelques recherches sur les salaires dans le même secteur pour savoir comment vous vous situez et savoir quoi répondre.

  1. Préparez vos histoires.

La plupart des recruteurs poseront au moins quelques questions comportementales (compétences humaines), c’est-à-dire des questions sur la manière dont vous avez agi ou agiriez dans certains scénarios. Vous ne pouvez évidemment pas anticiper toutes les situations possibles sur lesquelles on vous interrogera, mais vous pouvez préparer quelques anecdotes sur vos expériences professionnelles passées que vous pourrez adapter si nécessaire. Et rappelez-vous, une histoire est mémorisée 22 fois de plus que de simples faits.

  1. Familiarisez-vous avec la méthode STAR.

Chaque fois que vous répondez à des questions d’entretien par une anecdote, vous devez vous assurer que cette anecdote est bien structurée et que le message est clair. Votre objectif doit être de donner à votre interlocuteur tout le contexte dont il a besoin pour comprendre ce qui s’est passé, tout en répondant à la question de manière claire et concise. Une façon d’y parvenir est d’utiliser la méthode STAR. STAR est l’acronyme de :

  • Situation : Exposez brièvement le scénario en donnant juste assez de détails pour que votre interlocuteur comprenne les enjeux et tout le reste de votre réponse.

  • Tâche : Parlez de votre rôle dans la situation.

  • Action : Expliquez ce que vous avez fait et pourquoi.

  • Résultat : Parlez à votre interlocuteur/trice du résultat et de ce que vous avez appris.

Notez que pour certaines questions, vous pouvez légèrement modifier cette structure. Par exemple, si vous parlez d’un moment où vous avez fait preuve de leadership, pensez à définir ce que signifie le leadership pour vous avant de vous lancer dans votre récit.

La méthode STAR garantit que vos histoires auront toujours un début, un milieu et une fin et surtout un sens contextuel.

  1. Notez les chiffres et les détails importants*.

N’oubliez pas les chiffres ! Trouvez des chiffres de revenus, des chiffres d’engagement, des budgets ou des tailles d’équipe, des pourcentages de temps économisé, ou tout autre élément que vous pouvez utiliser pour communiquer votre impact. Le fait d’utiliser des chiffres concrets lorsque vous parlez de vos responsabilités et de vos réalisations ou lorsque vous répondez à des questions comportementales lors d’un entretien rend les choses plus agréables et vous permet d’expliquer au responsable du recrutement pourquoi vous êtes si génial. Vous pouvez même les noter afin de pouvoir vous y référer pendant l’entretien.

  1. Améliorez vos compétences en matière d’entretien.

La façon dont vous répondez aux questions de l’entretien n’est pas tout, même si c’est déjà beaucoup. Les intervieweurs perçoivent également, consciemment ou inconsciemment, la façon dont vous utilisez d’autres compétences d’entretien telles que l’écoute active, la conversation et l’empathie et aussi votre langage non-verbal. Ces compétences vous permettent non seulement de marquer votre interlocuteur/trice, mais aussi de lui donner une idée de ce que cela pourrait être de travailler avec vous en tant que collègue.

  1. Entraînez-vous – mais n’apprenez pas par cœur – à répondre aux questions courantes de l’entretien.

Vous pouvez et devez vous familiariser avec les questions courantes de l’entretien, mais ne vous préparez pas en rédigeant l’intégralité de votre réponse ; notez plutôt quelques notes ou points et gardez-les à portée de main pour l’entretien lui-même. Vous vous assurerez ainsi de couvrir toutes les bases, sans avoir à lire un script. Entraînez-vous à vous regarder dans le miroir et à répondre à voix haute. Ce travail préparatoire vous aidera à clarifier vos idées et vous mettra beaucoup plus à l’aise pendant l’entretien.

  1. Pensez au langage non-verbal.

Renseignez-vous sur les messages véhiculés par votre langage corporel. Soyez conscient de ce que vous communiquez par votre posture et votre attitude, et assurez-vous qu’elle est bonne. (Par exemple, le fait de s’asseoir avec les bras et les jambes croisés indique que vous êtes fermé ou que vous vous sentez sur la défensive). Réfléchissez à vos mouvements à l’avance afin de ne pas être distrait (ou de ne pas distraire) pendant l’entretien. Si vous êtes en vidéo, réfléchissez à la manière dont vous montrerez que vous êtes activement engagé dans ce format – en plaçant la fenêtre Zoom près de votre caméra afin de ne pas détourner le regard de votre interlocuteur, par exemple, ou en faisant des gestes ou des expressions non verbales pour montrer que vous écoutez sans couper le micro de votre interlocuteur.

  1. Faites des simulations d’entretien.

Si vous en avez le temps, faites quelques simulations d’entretien avec un ami ou un proche. Vous serez bien meilleur pour répondre à la question “Qu’apporteriez-vous à ce poste ?” la centième fois que vous le ferez et vous saurez à l’avance où vous voulez mettre vos mains et comment vous voulez vous asseoir. La pratique fait la perfection…(Practice makes perfect !)

  1. Écrivez les questions que vous leur poserez.

La plupart des entretiens se terminent par “Avez-vous des questions à me poser ?” et vous devez absolument avoir des questions. Vous pouvez commencer par cette liste de questions d’entretien à poser, mais vous devez également prévoir des questions très spécifiques au poste et à l’entreprise. Préparez plus de questions que vous ne le pensez : vous ne voulez pas poser des questions auxquelles il a déjà été répondu ou vous retrouver sans solution de rechange si votre interlocuteur a déjà abordé vos deux premières questions au cours de la conversation. D’ailleurs n’attendez pas la fin d’un entretien pour poser des questions. Un entretien est avant une conversation entre deux individus afin de jauger la pertinence de la candidature mais aussi pour vous un moyen de confirmer si le poste est vraiment pour vous. (Adéquation entre vos valeurs et celles de l’entreprise).

  1. Prévoyez ce que vous ferez si vous êtes pris au dépourvu.

Vous ne pouvez pas tout prévoir, mais vous pouvez vous préparer à faire face à l’inattendu, par exemple à une question d’entretien à laquelle vous ne savez pas répondre. Par exemple, vous pouvez trouver une phrase qui vous permettra d’éviter les temps morts si vous avez besoin de gagner du temps et de rassembler vos idées. Deux stratégies qui fonctionnent bien consistent à répéter la question en réfléchissant avant de répondre ou à dire (lentement) : “C’est une excellente question. Ma meilleure réponse serait…”

  1. Préparez-vous à des entretiens techniques ou à des tests de compétences.

Si vous vous préparez à un entretien technique ou si l’on vous a dit qu’il y aurait un test de compétences lors de votre entretien, commencez à vous préparer et à vous entraîner le plus tôt possible. Un livre de préparation ou des exemples de questions vous permettront non seulement de vous entraîner, mais aussi de vous mettre dans un état d’esprit propice à la résolution de problèmes.

Préparez-vous à bien vous présenter et à régler tous les aspects logistiques de l’entretien.

Une fois que vous avez préparé le contenu de votre entretien, il est temps de vous assurer que vous êtes bien habillé et que vous avez confiance en vous.

  1. Pensez à votre tenue vestimentaire.

À moins que vous ne vous prépariez à un entretien téléphonique, vous devrez tenir compte de votre apparence physique (et oui, pour les entretiens vidéo, cela inclut les pantalons). (Et oui, pour les entretiens vidéo, cela inclut les pantalons.) Vous ne savez pas quoi porter ? Renseignez-vous et par exemple rendez-vous sur la page qui sommes-nous de l’entreprise ou regardez les photos sur les médias sociaux Habillez-vous au moins aussi professionnellement que les employés. Par exemple, dans un environnement décontracté, une tenue d’affaires décontractée est appropriée pour un entretien. Pour mon tout premier entretien chez Salomon, j’étais arrivé en costume cravate dans un univers de designers…Ils ont bien rigolé…

  1. Ayez une apparence appropriée et professionnelle.

N’oubliez pas les petites choses. Veillez à ce que votre tenue soit nettoyée, bref, impeccable. Cirez vos chaussures, vérifiez que les ourlets ne sont pas défaits et assurez-vous que vos ongles sont soignés. Faites-vous dorloter un peu, parce qu’être à votre avantage vous aide à vous sentir à votre avantage. Si vous avez besoin d’un soin du visage, d’une coupe de cheveux, d’un rasage ou même d’une nouvelle tenue pour l’entretien, n’hésitez pas ! Si vous n’avez pas de tenue appropriée, faites-vous en prêter une. Vous sentir bien dans votre peau renforcera votre confiance en vous, et nous n’avons probablement pas besoin de vous dire que la confiance en soi est essentielle pour décrocher un emploi.

  1. Imprimez des copies de votre CV.

Si vous vous rendez à un entretien en personne, vous devrez apporter suffisamment de copies de votre CV pour toutes les personnes que vous rencontrerez, plus une copie pour vous référer à vous-même. Toutefois, si vous passez un entretien téléphonique ou vidéo, il peut être utile d’imprimer une copie de votre CV pour pouvoir vous y référer facilement. Et surlignez les axes importants.

  1. Préparez une liste de références.

Préparez une liste de références, que vous pensiez qu’on vous la demandera ou non. Pour chaque référence, indiquez le nom, le titre, l’organisation, la division ou le département, le numéro de téléphone et l’adresse électronique, ainsi qu’une phrase expliquant brièvement la relation (par exemple, “Monsieur Gautier a été mon chef d’équipe pendant deux ans, au cours desquels nous avons collaboré à quatre lancements de produits importants”). Si vous avez un entretien en personne, une copie papier est une bonne idée, et pour tout entretien ultérieur, le fait d’être prêt à envoyer le dossier dès qu’on vous le demande montre que vous vous préparez à l’avance.

  1. Testez toute la technologie nécessaire.

Si vous passez votre entretien par visio-conférence ou par téléphone, assurez-vous à l’avance que tout le matériel, les logiciels et les connexions réseau nécessaires fonctionnent correctement. Si vous pouvez utiliser des écouteurs avec un microphone, faites-le et assurez-vous qu’ils sont connectés avant le début de l’entretien.

  1. Préparez vos affaires à l’avance.

Le sac à main, le sac à dos ou la mallette que vous portez doit être suffisamment grand pour contenir vos affaires de tous les jours, vos indispensables pour l’entretien, comme des CV supplémentaires et un bloc-notes, ainsi qu’une trousse d’urgence spéciale contenant ce dont vous pourriez avoir besoin dans une situation inattendue (par exemple, des pansements, un bâton antitache, un parapluie et des bonbons à la menthe). Voici une liste de contrôle générale de ce qu’il faut apporter à un entretien pour être bien préparé. Et faites le ménage dans votre sac ! Si vous devez fouiller entre les emballages de bonbons, les chargeurs de téléphone et les vieux reçus pour trouver votre CV, vous aurez l’air un peu désorganisé.

  1. Déterminez où vous allez et comment vous vous y rendez.

Que vous conduisiez ou preniez les transports en commun, vérifiez à l’avance votre itinéraire (y compris l’endroit où vous pourrez vous garer). Achetez les billets nécessaires, ajoutez de l’argent à votre carte de métro, faites le plein d’essence ou faites tout ce qui pourrait vous ralentir sur le chemin de l’entretien. Sachez combien de temps il vous faudra pour arriver à destination et prévoyez suffisamment de temps supplémentaire en cas de retard dans la circulation ou les transports en commun.

  1. Préparez votre environnement (si nécessaire).

Si vous passez un entretien à distance, vous êtes responsable de votre environnement. Assurez-vous donc d’être dans un endroit calme, sans distractions, et que tout ce dont vous aurez besoin pendant l’entretien est posé devant vous, ainsi qu’un bloc-notes, un stylo et une boisson. Pour les entretiens vidéo, vous devrez également prêter attention à ce qui se passe derrière vous. Choisissez donc un fond uni ou non distrayant devant lequel vous asseoir et assurez-vous à l’avance que votre prise de vue n’est pas encombrée et qu’elle est bien éclairée.

  1. Remplissez une antisèche pour l’entretien.

Vous pouvez utiliser une antisèche pour compiler tous les détails dont vous devez vous souvenir, prendre des notes sur ce que vous voulez dire et demander, et cocher tous les éléments essentiels à apporter à l’entretien. Imprimez-en une pour chaque entretien, relisez-la le matin même et vous serez prêt à partir ! Mais attention, évitez de l’utiliser durant l’entretien. Ou alors clairement annoncer que vous aller puiser dans vos notes pour affiner votre réponse, mais ne donnez pas l’impression à votre interlocuteur/trice que vous tenter de tricher.

  1. Passez une bonne nuit de sommeil.

Se coucher tôt peut sembler être une évidence, mais peu de choses vous déconcentreront autant que le manque de sommeil.

  1. Calmez vos nerfs et/ou préparez-vous.

Immédiatement avant l’entretien (ou le plus tôt possible), vous devez vous mettre dans le bon état d’esprit. Attendez-vous à être nerveux et prévoyez à l’avance d’utiliser les outils dont vous aurez besoin. Ces méthodes diffèrent d’une personne à l’autre, alors réfléchissez à ce qui vous conviendra le mieux. Peut-être y a-t-il un quelqu’un qui pourra vous encourager (ou vous décourager) par téléphone ou par messagerie, ou une chanson qui vous donne toujours l’impression que vous pouvez faire n’importe quoi.🤘🎶 Peut-être avez-vous besoin d’effectuer des exercices de respiration ou de vous donner des conseils dans votre voiture. Quoi qu’il en soit, vous serez prêt à vous rendre à votre entretien confiant, calme, positif et prêt à gagner !

*Je vous ferai part dans un prochain article des astuces pour insérer des chiffres dans vos CV quand bien même vous ne travaillez pas forcement dans des domaine directement quantifiables (même si vous le verrez, tout est quantifiable !)

 

Bonne lecture et à bientôt ,

 

Cyrille

 

Tiré de plusieurs articles parus dans the Muse, Welcometothejungle et HBR et de mon expérience 🙂

Pourquoi ne suis-je pas embauché(e) quand bien même je suis parfaitement qualifié(e)

Chères lectrices, chers lecteurs,

Me voici de retour avec joie après une absence certaine. Je suis ravi de partager avec vous ces quelques lignes au sujet des entretiens.

Une thématique récurrente qui est souvent abordée lors des ateliers que je donne sur les ATS (logiciels de suivi de candidature) et le CV impactant. Oui, tout est lié, et logiquement la performance en entretien ne peut être évaluée que si l’on y est invité donc, avoir passé ce premier obstacle.

C’est l’un des aspects du chemin du retour à l’emploi les plus frustrants : vous postulez aux bons postes (enfin vous croyez) et vous avez les bonnes qualifications, les bonnes compétences. Vous savez que c’est vrai parce que vous avez des entretiens, votre CV est compatible aux ATS, il est impactant et met en avant votre proposition de valeur unique…

Et pourtant, et pourtant, vous ne recevez pas d’offres.

Vous n’arrêtez pas d’entendre que, bien que vous ayez été finaliste, malgré la qualité de votre candidature,  ils ont choisi quelqu’un qui “correspondait mieux”. (Ou peut-être que vous n’avez pas de nouvelles du tout).

 Si vous ne passez pas l’étape de l’entretien, c’est que vous devez probablement changer la façon dont vous gérez cette partie du processus.

Voici comment repérer ce qui vous empêche d’avancer et comment y remédier :

Vous êtes qualifié, mais ennuyeux

En repensant à votre entretien, vous être plutôt content/e. Vous avez répondu raisonnablement bien à toutes les questions et n’avez pas commis d’erreur majeure. Rien de remarquable vraiment, mais vous savez que vous avez fait “le job”.

Malheureusement, cela ne suffit généralement pas pour décrocher une offre.

Les recruteurs mènent souvent plusieurs entretiens par jour, parfois les uns après autres. Quand bien même vous possédez de solides qualifications, vous aurez du mal à figurer sur la liste des candidats – et encore moins au sommet de la pile – si le responsable du recrutement doit consulter ses notes pour se souvenir de vous.

Comment corriger le tir ?

Une fois encore il s’agit de sortir du lot et d’être visible afin de marquer les esprits.

Il faut savoir que les recruteurs cherchent de façon quasi subliminale le candidat idéal qui donnera l’impression d’être à la fois capable de faire le travail et aussi d’être quelqu’un avec qui on a envie de passer du temps – en d’autres termes, “chaleureux et compétent”. Il s’agit là des compétences et qualités humaines. Une fois encore il s’agit de sortir du lot et d’être visible afin de marquer les esprits.

En effet, un/e candidat/e qui sait communiquer mais ne possédant pas certaines compétences techniques, devra alors développer celles-ci pour renforcer sa candidature (par exemple, en suivant un cours ou autre formation pertinente). Au contraire, si vous avez des compétences techniques et désirez améliorer votre aptitude à communiquer, il est crucial de créer une connexion avec votre interlocuteur/trice. Se montrer sous un visage humain donc mettre en avant ses compétences humaines.

Le meilleur moyen d’y parvenir est de s’entraîner, de répéter encore et encore. De toutes façons, vous devez vous préparer avant un entretien mais ne vous contentez pas de répéter dans votre ce que vous allez dire dans votre tête. Demandez à une connaissance proche de vous aider à répéter vos réponses.

Demandez-lui de vous faire un retour objectif : êtes-vous un peu statique dans votre discours ? parlez-vous trop longtemps ? avez-vous l’air de vous ennuyer ?

Psst ! Posez-vous la question : êtes-vous certain que c’est le bon poste ? 😉

 

Vous êtes qualifié/e, mais vous manquez de compétences en matière d’entretien

On connait tous certainement quelqu’un de très intelligent, mais qui, pour une raison ou une autre, n’est pas doué pour les tests ou les examens ? Cette personne est nerveuse, elle se sent bloquée, elle s’étouffe. Et bien la même chose peut se produire en entretien.

Il se peut que vous possédiez parfaitement compétences pour décrocher le poste, mais une fois assis en face du responsable du recrutement, vous vous mettez sans cesse en porte à faux et vous vous vendez très mal. Peut-être que vous avez tendance à vous plaindre de votre ancien patron ou vos ex-collègues, de sorte que vous n’apparaissez pas comme un « Team Player ». Vous posez peut-être des questions qui mettent en évidence que vous n’avez pas effectué vos recherches. Ou pas suffisamment. Peut-être ne posez-vous aucune question. Peut-être n’envoyez-vous pas le message de remerciement après l’entretien, parce que vous pensez qu’elle n’a pas vraiment d’importance. (C’est pourtant le cas).

Comment corriger le tir ?

Il peut sembler frustrant de devoir “respecter les règles” si vous êtes suffisamment expérimenté et qualifié pour commencer immédiatement.

Mais la vérité est là : C’est le cas. Les règles s’appliquent à tout le monde.  La première étape consiste donc à accepter le fait que – tout comme un mauvais candidat à un examen doit améliorer sa façon de le passer (en plus d’étudier la matière) – vous devrez en apprendre davantage sur les entretiens.

Votre rôle est de considérer votre interlocuteur comme votre client. Ce client a un besoin, vous être la solution.

  • Effectuez votre recherche de façon approfondie. Imprégnez-vous de la culture de l’entreprise pour laquelle vous postulez. Renseignez-vous sur le protocole d’embauche. Quel type d’entretien, où, qui, comment, etc. Plus vous en saurez sur l’entreprise et les enjeux du secteur dans lequel elle évolue, plus vous saurez comment vous positionner en solution et non pas comme simple demandeur d’emploi. Votre rôle est de considérer votre interlocuteur comme votre client. Ce client a un besoin, vous être la solution.
  • Demandez-vous s’il y a un moment particulier dans un entretien où vous vous sentez toujours pris au dépourvu. Êtes-vous mal à l’aise lorsqu’il s’agit de parler de vos prétentions de salaire ? Peut-être ne savez-vous toujours pas quoi répondre à la question “Quelle est votre plus grande faiblesse ?” ou question similaire. Ces échanges sont délicats et portent certainement un enjeu conséquent et c’est normal et c’est tout-à-fait acceptable d’admettre que vous avez du mal à aborder certains aspects.

 

  • Une fois que vous avez identifié les points à améliorer, corrigez-les. Utilisez sans retenue le système STAR pour préparer vos entretiens. Cette méthode vous permettra de raconter une histoire choisie qui relate comment vous avez géré, selon telle situation, telle tâche, quelles actions vous avez prises et quels résultats vous avez obtenus. Souvenez-vous, une histoire est 22 fois plus retenue que de simples faits. Alors sortez du lot !

Utilisez sans retenue le système STAR pour préparer vos entretiens, la meilleure façon d’être mémorable !

Vous avez les compétences, mais êtes désespéré/e

Lorsqu’on vous demande pourquoi vous voulez ce poste, vous dites la vérité, toute la vérité et rien que la vérité ! Vous pouvez vous épandre sur le fait qu’il s’agit de l’entreprise de vos rêves. Vous pouvez aussi dire franchement que vous seriez prêt à tout pour être embauché/e et que vous êtes parfaitement qualifié pour ce poste.

L’honnêteté est la meilleure des politiques, n’est-ce pas ?

Ce n’est pas toujours entièrement vrai… Mais cela ne veut cependant pas dire mentir ! Si vous donnez l’impression que votre recrutement est une grande faveur, le recruteur risque de vous écarter au profit d’une personne qui présentera la situation comme étant avantageuse pour elle et pour l’entreprise.

Comment corriger le tir ?

Comme pour toute chose, il est possible d’être trop honnête. Vous pouvez dire à votre conjoint/e ou à vos amis proches que tel vêtement n’est pas votre préféré, sans pour autant dire que c’est la coupe la plus ratée qui existe. De la même façon, vous pouvez montrer votre passion pour une entreprise en donnant des réponses éclairées sur ce qui vous a incité à postuler et sur la manière dont vous aborderiez les projets potentiels (au lieu de caresser l’ego de votre interlocuteur). Aussi, vous n’êtes pas obligés de parler de votre âge, mais plutôt de parler de la grande expérience que vous apportez. De toute façon la date de vos premiers diplômes vous trahira le cas échéant.

N’oubliez pas que si vous mettez l’accent sur les raisons pour lesquelles vous voulez ce poste, il y a de fortes chances que vous ne passiez pas assez de temps à expliquer pourquoi l’entreprise aurait intérêt à vous embaucher (ce qui est, après tout, sa motivation). Ainsi, chaque fois que vous mentionnez un aspect de l’entreprise que vous aimez, citez un moyen de soutenir, d‘innover ou de développer quelque chose au sein de l’entreprise. Soyez curieux et passionnés !

Le fait de cocher toutes les cases de la description du poste peut vous permettre de décrocher le poste. Mais pour surpasser les autres candidats qualifiés et décrocher une offre, assurez-vous d’aller droit au but et de ne pas commettre l’une des erreurs mentionnées ci-dessus. Et surtout, surtout montrez-leur quel humain vous êtes. Surtout de nos jours…

Et maintenant à vous de jouer et bonne chance !

À bientôt pour une suite de cet article où j’aborderai les astuces pour convaincre que vous êtes le meilleur choix en entretien…

 

Cyrille

inspiré d’un excellent article paru dans The Muse/2020

ATS : Et si la recette était la transparence ?

Chers lecteurs,

À la suite des nombreux commentaires de mon blog précédent sur la pénurie de Talents, je saisis l’occasion de revenir sur 3 points, à mon sens fondamentaux, dans le processus global de rencontre entre un chercheur d’emploi et un employeur : La pertinence, le sens et la transparence !

La pertinence de la forme et du fond.

Pour être visibles, nous avions vu à quel point il était fondamental de former les candidats à l’emploi aux subtilités des ATS (Applicant Tracking System) ou logiciels de suivi de candidatures.

Voici pour la forme.  

Il est tout aussi important de leur enseigner comment rédiger un CV impactant et convaincant, en ne perdant jamais de vue que l’objectif est d’attiser la curiosité du lecteur en affirmant que notre candidature est la meilleure et pourquoi !

Voilà pour le fond.

En effet, si une candidature passe enfin la présélection des ATS, il serait dommage qu’elle ne soit pas retenue par manque de punch et d’arguments démontrant notre « WHY ME ? ».

Pour rappel, une candidature doit se construire autour d’une description de poste bien précise. Le fait d’envoyer un dossier « générique » ne donnera que très peu de résultats positifs et concluants. Un ATS ou plus précisément la partie « analyse syntaxique des CV » recherchera le taux de correspondance des mots clés et notera la candidature. Plus la note est élevée (au moins 75% de correspondance des mots clés recherchés), plus elle aura de chance d’être visible donc repérée par un recruteur.

Voilà pour le sens.

OK, ça on commence lentement à l’intégrer et le comprendre. En tout cas sur le principe.

Maintenant la transparence.

J’ai eu la chance de donner à ce jour plusieurs conférences sur la thématique des ATS et aujourd’hui, un sujet m’occupe de plus en plus l’esprit à la suite d’une question très pertinente lors d’une de mes conférences :

« Pourquoi les entreprises utilisant un ATS ne l’annoncent-elles pas ouvertement dans leur description de poste ? N’y gagnerait-on pas en transparence et en efficience ? »

Dans mes ateliers, j’accompagne des talents notamment en leur transmettant l’importance de bien maitriser le fonctionnement des logiciels pour être visibles (un chercheur d’emploi averti en vaut au moins 2 !), et aussi en leur indiquant que la description de poste est telle une recette de cuisine qu’il faut suivre quasiment mot pour mot pour s’assurer un pourcentage élevé de correspondance des mots-clés.  Mais un ingrédient manque dans cette recette, c’est la température du four et le type de cuisson, chaleur tournante, grill etc. (c’est l’heure du repas désolé) à savoir le mode de triage des candidatures. Logiquement, il semblerait cohérent que les entreprises annoncent clairement que la candidature sera lue par un ATS.

Tout le monde y gagnerait : les employeurs en recevant plus de candidatures pertinentes, et les chercheurs d’emploi en étant eux aussi plus visibles.

Je le rappelle : un ATS n’est pas contre vous, n’a pas de biais et favorise la rencontre rapide entre deux parties prenantes dont les intérêts se rejoignent.

Alors oui, il serait judicieux et utile de dire dans une description de poste que les candidatures seront filtrées par un logiciel.

Tout le monde y gagnerait : les chercheurs d’emploi, car prévenus sur le protocole de pré-sélection et les employeurs gagnant en transparence et donnant les bons paramètres pour faire réussir une candidature et finalement, pourvoir un poste !

Alors ? Qui se lance ? Une belle résolution de nouvel an non ?

J’en profite pour vous souhaiter à toutes et tous de très belles fêtes de fin d’année et je vous donne rendez-vous en 2023 !

Cyrille

Pénurie de Talents ou ressources invisibles ?

Pénurie de Talents ou ressources invisibles ?

Ou quand la visibilité devient une nécessité fondamentale pour un match employeur-candidat.

Premier postulat : À lire les manchettes et autres supports médiatiques, il semblerait que les entreprises cherchent de plus en plus désespérément des Talents. Alors qu’elles continuent à lutter pour trouver des candidats possédant les compétences dont elles ont besoin, leur compétitivité et leurs perspectives de croissance sont potentiellement mises en péril. Ouch !

N’est-ce pas ironique que les entreprises déplorent souvent leur incapacité à trouver des Talents, alors que des millions de personnes dans le monde restent en marge de la population active ? Quels changements les entreprises devraient-elles apporter pour trouver ces Talents ? *

Deuxième postulat : Dans le même temps, tout un groupe croissant de personnes Talentueuses est en recherche d’emploi ou est sous-employé. Ces personnes sont désireuses de trouver un meilleur job ou un job tout court. Et parfois, optimiser leur temps de travail et être simplement en phase avec leurs valeurs et aspirer à un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle. Ça c’est dans l’air du temps.

Troisième postulat : Les entreprises ont du mal à trouver les talents à cause d’une mauvaise utilisation des logiciels qui sont justement là pour les aider à les trouver !

Je tiens à préciser que pour certains secteurs, comme la restauration ou l’hôtellerie, la pénurie est réelle et douloureuse. A noter qu’on n’attire pas les mouches avec du vinaigre si vous me pardonnez l’expression. (J’aborderai le sujet dans un prochain blog.)

Non, non je n’associe pas les gens à des mouches…et je n’ai rien contre le vinaigre…

Mais la fuite de Talents vers des secteurs offrant un salaire minimum décent et avec une véritable considération humaine est tout à fait explicable et logique.

Depuis près de 3 ans et plus particulièrement pour les 50+ depuis 10 mois, j’accompagne des Talents. Je suis chaque jour émerveillé par la qualité et l’état d’esprit dynamique, proactif et le niveau très élevé de leurs compétences et particulièrement leurs compétences humaines !

Le nerf de la guerre : Être vu !

Dans le cadre de mon travail, je me suis penché de près sur ces fameux ATS, ces logiciels de gestion des candidatures. J’ai créé des ateliers sur le sujet afin de montrer aux chercheurs d’emploi comment comprendre leur fonctionnement et les maitriser pour passer le premier filtre de sélection dans un processus global d’embauche. C’est avec une certaine satisfaction que je constate que les résultats sont très positifs. La plupart des candidats, Talents et autres chercheurs d’emploi, ont vu leur candidature soudain retenue pour passer un premier entretien oral avec un recruteur. Le nerf de la guerre : Être vu !

Qui dit être mieux perçu dit mieux communiquer.

C’est certes génial, mais loin d’être suffisant. Si le fait, notamment via des mesures de retour à l’emploi, ou autres formations, permet de booster l’employabilité des candidats d’un côté, il reste encore du travail à faire pour accompagner les entreprises à être mieux perçues et donc plus visibles aussi du point de vue des chercheurs d’emploi. Qui dit être mieux perçu dit mieux communiquer. Communiquer via une offre d’emploi et une description de poste bien rédigée, cohérente, mettant bien en valeur les atouts et la vision, mission etc.… de l’entreprise. On n’attire pas…Vous avez compris !

Or, ce n’est malheureusement que trop rarement que les candidats me parlent d’une description de poste cohérente, sensée, qui définit précisément les attentes du poste et les compétences recherchées.

Quelques ébauches d’explication :

Pour commencer j’évoquerai la difficulté de faire évoluer le mode de management de certaines entreprises pour des causes variées que je ne couvrirai pas ici. Puis, la capacité à accompagner le changement et à surfer la vague de l’incertitude suivie de celle de l’imprévisible. Se mettre au goût du jour et réellement écouter les chercheurs d’emploi, mais aussi les employés en poste : la majorité ne souhaite plus travailler comme avant. Sans oublier qu’une certaine pandémie est passée et a été, pour beaucoup, un révélateur.

Les recherches menées par Harvard Business School en 2021* ont révélé que « des pratiques de management obsolètes et un manque de rigueur dans la démarche de communication des postes à pourvoir, contribuent de manière significative à restreindre l’attractivité des candidats » …Mais, l’étude a également affirmé que les entreprises qui embauchent délibérément des travailleurs cachés obtiennent un retour sur investissement (ROI) intéressant. Elles indiquent aussi que les anciens travailleurs cachés obtiennent de meilleurs résultats que leurs pairs sur six critères d’évaluation clés : attitude et éthique professionnelle, productivité, qualité du travail, engagement, assiduité et innovation.

Quelles sont les causes de ce manque de visibilité des Talents ?

Une première explication est le fossé technologique qui peut s’instaurer. D’où l’importantissime nécessité de continuellement se former. On ne le dira jamais assez.

Une autre explication est la mauvaise utilisation des outils de SIRH (Système d’Information Ressources Humaines) dont les ATS (Applicant Tracking Systems).

Un ATS compare les candidatures avec les descriptions de postes et les classent par niveau de correspondance. Plus la correspondance (mots clés) est élevée, plus la chance du postulant de passer le filtre sera grande.

Selon une étude de la Harvard Business School*, 88 % des employeurs estiment que les candidats qualifiés et hautement qualifiés sont écartés du processus par un système de suivi des candidatures parce qu’ils “ne correspondent pas exactement aux critères établis par la description du poste”. Ce chiffre atteint 94 % pour les candidats moyennement qualifiés.

72 % des employeurs reconnaissent qu’ils mettent rarement à jour ces descriptions de poste ou qu’ils ne les modifient que légèrement.

Des problèmes peuvent survenir lorsqu’il s’agit de mettre à jour et d’adapter les exigences des descriptions de poste. Souvent, les descriptions de poste sont trop ambitieuses ou idéalistes, avec une longue liste de compétences ou d’expériences requises qui réduit rapidement le nombre de candidats. L’enquête a révélé que 72 % des employeurs reconnaissent qu’ils mettent rarement à jour ces descriptions de poste ou qu’ils ne les modifient que légèrement.

Au fil du temps, les descriptions de poste peuvent s’alourdir de compétences et d’exigences excessives ou dépassées, ce qui élimine les candidats qualifiés du poste. Un candidat peut avoir l’expérience requise, mais pas les compétences exactes énumérées dans la description de poste, ce qui signifie qu’il passera inaperçu dans le filtre. (Le fameux mouton à cinq pattes).

Cette situation a un impact négatif sur les candidats et les employeurs : les candidats sont négligés et les employeurs risquent de créer une pénurie de compétences qu’ils se sont eux-mêmes infligée. Étonnant n’est-ce pas ?

Alors ? Comment faire ?

Commencer par aider les candidats à maitriser les ATS, oui ! Les résultats ont démontré que ça marche, et même très bien. Connaître le système, savoir l’utiliser et le tourner à son avantage sont quelques clés du succès.

Mais pour être pleinement efficace et faire rencontrer les Talents et les entreprises, il faut aussi apporter du soutien à celles-ci dans la gestion de leurs outils sensés justement les aider à se prémunir d’une pénurie de Talents qu’ils génèrent parfois eux-mêmes !

Il serait judicieux également de les accompagner dans leur campagne marketing d’embauche :

Rafraîchir les descriptions de poste, réévaluer ces descriptions et repartir de zéro

Rafraîchir les descriptions de poste, réévaluer ces descriptions à partir de zéro, repenser les profils de candidats cibles, écrémer les anciennes exigences “Nice to have”, et se concentrer sur une liste limitée de compétences et d’expériences “Must have” en corrélation avec la performance dans le poste.

Bannir les conditions éliminatoires dans les ATS et se focaliser sur les conditions affirmatives semble être une bonne piste pour trouver les bons Talents.

Et pour celles et ceux qui n’utilisent pas encore d’ATS, le processus et la stratégie sont les mêmes, simplement plus longs à déployer (et potentiellement plus coûteux). Adopter un état d’esprit axé sur l’expérience client (Marque employeur – valeur d’estime) dans la conception des processus de recrutement et d’accueil.

Avec les générations Y et Z arrivant sur le marché, ils n’auront bientôt plus le choix !

Enfin, les dirigeants et gestionnaires de Talents doivent s’appuyer sur la technologie pour favoriser le changement de culture et l’adoption de nouvelles méthodes de travail. Avec les générations Y et Z arrivant sur le marché, ils n’auront bientôt plus le choix ! Si la technologie est importante, c’est la gestion axée marketing, rendue possible par la technologie, les données et les impulsions numériques, qui modifiera les résultats. Favoriser une culture d’embauche inclusive qui leur permettra d’accéder aux grands réservoirs de Talents qualifiés (et souvent cachés…).

Il semble désormais urgent d’agir ! Ouvrez vos yeux et élargissez votre recherche !  Pensez transférabilité des compétences.

Candidats! Soyez visibles, les entreprises ont besoin de vous,

Employeurs! Soyez visibles, les Talents sont là !

Prenez soin de vous,

Cyrille

*Hiddenworkers Survey HBS 2021

Les 4″P” de la réussite professionnelle

Chers Lecteurs,

Dans un prochain blog, j’aborderai plus en détail la problématique réelle et vécue par les chercheurs d’emploi de plus de 50 ans. Et leur ressenti face aux recruteurs… Un réel travail de fond est à mener pour faire bouger les mentalités, les idées reçues et autres prétextes souvent infondés par rapport à l’embauche des seniors.

Mais aujourd’hui, je rebondis sur un article publié par Rod Robinson WG95-Wharton, le 1er octobre 2013 qui m’a interpellé et j’y ajoute mon grain de sel…Bien entendu cela ne m’a pas pris 8 ans et demi pour rebondir 😉

Il faut parfois des décennies pour découvrir ce que l’on est censé faire dans la vie. Et cela vaut également pour nos carrières. Lorsque nous avons enfin fait le vide dans notre esprit et identifié notre véritable objectif, parmi bien d’autres choses, il nous faut trois qualités et un facteur clé pour transformer cet objectif en action.

J’ai pris la liberté d’ajouter un facteur clé aux trois qualités magiques :

Le facteur ” personnes “.

De nos jours, il est devenu essentiel, notamment dans le cadre du développement de carrière, d’activer, de tendre la main et d’utiliser notre réseau de personnes que nous avons rencontrées, avec lesquelles nous avons travaillé, partagé des idées, mises au défi et par lesquelles nous avons été mis au défi. La liste peut s’allonger encore et encore.

Comme l’a écrit Rod Robinson, pour surmonter l’adversité, on peut s’appuyer sur trois qualités essentielles. Comme nous possédons tous des dons et des talents particuliers pour contribuer à la société. Le défi consiste à déterminer, identifier ces dons.

Pour les trouver, cela peut prendre des années, des décennies, mais au fur et à mesure que l’on les découvre, cela permet de se différencier des autres. C’est le principe de la singularité que je promeus toujours et sur lequel j’insiste lorsque j’aide des candidats en transition de carrière.

Aider le recruteur, le prospect à se souvenir de vous!

Pourquoi vous et pas un autre ? Qu’il s’agisse de rédiger un cv, de passer un entretien pour un poste, ou même de décider de ce qu’il faut faire ensuite, exprimer et mettre en avant votre singularité aidera toujours le destinataire, un recruteur, un prospect, etc. à identifier rapidement votre USP, et ne pas vous oublier. Se dé-mar-quer!

Ce que Rod conseille lorsque vous êtes prêt à exploiter vos dons, les trois P nécessaires à la réussite entrepreneuriale : (en fait, pas seulement pour la réussite entrepreneuriale, mais globalement pour la réussite professionnelle)

La passion : “Sans passion, vous pouvez aussi bien oublier votre mission. Si toutes les autres choses sont égales, misez sur l’équipe ou l’individu le plus passionné”.

J’ajouterais que la passion est un atout majeur pour ajouter ou compléter une autre compétence que vous possédez afin de renforcer votre singularité. La passion vous aidera à être créatif lorsque vous utiliserez une compétence secondaire et renforcera votre sens de l’objectif.

La passion vous distingue lorsqu’elle est associée à des défis du monde réel.

La patience : “La patience vous permet de maintenir le cap, même dans les circonstances les plus difficiles. Il n’y a pas de raccourcis pour réussir. Soyez patient, restez concentré et restez fidèle à vous-même.”

La patience est un état d’esprit qui vous permet d’endurer des situations où il suffit d’attendre que de meilleures conditions se présentent. Elle fait appel à la tolérance et à l’endurance lorsque cela est nécessaire.

La persévérance : Être déterminé lorsque vous vous efforcez d’atteindre votre objectif.

Comme le dit Rob, “J’ai découvert que le dur labeur de l’entrepreneuriat ne peut être soutenu que par un travail encore plus dur. Les choses se développent toujours plus lentement que prévu, l’entrepreneuriat nécessite toujours plus de capitaux que vous ne le pensez, et la loi de Murphy – tout ce qui peut mal tourner tournera inévitablement mal – sera avec vous.”

En d’autres termes, la différence essentielle entre la patience et la persévérance tient au fait que si la persévérance indique une action, la patience n’en indique pas. Mais toutes deux combinées, elles vous donnent les bons outils pour surmonter les revers dans votre parcours professionnel.

Et enfin, le quatrième facteur que j’ajoute : les « Personnes » dans ce contexte, lire réseau !

Lorsque vous combinez la passion, la patience et la persévérance et que vous y ajoutez le facteur humain, vous vous mettez sur la voie du succès. En effet, si les trois premiers “P” influencent votre état d’esprit, le quatrième “P” vous donne cette dimension humaine supplémentaire en vous permettant d’entrer en contact avec les gens. Il s’agit véritablement d’un cercle vertueux, car plus vous êtes persévérant, passionné et patient lorsque vous établissez des contacts, plus les personnes avec lesquelles vous vous connectez sont susceptibles de vous répondre favorablement !

N’est-ce pas formidable ?

A très bientôt et prenez soin de vous

Cyrille Gay

Les atouts des 50+ ou comment lutter contre l’âgisme

Chers Lectrices/teurs

Un récent article publié récemment par generation.org m’a fait réagir et je souhaitais partager ces quelques réflexions avec vous. Et puisque c’est Noël, j’ai pensé à quelqu’un…

La réalité : Si l’on considère les chercheurs d’emploi de longue durée dans les pays de l’OCDE, on constate que 40 à 70 % d’entre eux sont âgés de 45 à 50 ans et plus. Plus de 63% de 50+ en recherche d’emploi le restent plus d’une année.

Force est de constater qu’à partir d’un certain âge, il devient beaucoup plus difficile d’être employé.

Bien comprendre pourquoi peut ouvrir des pistes pour les 50+ en recherche d’emploi.

Comment changer la perception des employeurs vis-à-vis de la population des 50+ ?

Le paradoxe : les recruteurs considèrent les 50+ comme moins utiles à l’embauche, mais ils disent beaucoup de bien de ceux qui travaillent actuellement dans leur entreprise. Comment décrypter ce phénomène ?

En effet, malgré des performances jugées élevées en poste, les 50+ ne sont que rarement considérés comme premier choix lors de recrutements pour justement ces postes pour lesquels ils sont jugé meilleurs que les générations plus jeunes ! Il y a là une certaine contradiction…

L’enquête démontre que 87% des 50+ qui ont réussi à se faire embaucher sont performants dans leur poste voir même plus que leurs collègues plus jeunes.

Que peut-on faire pour casser ce biais qui laisse croire que les employés de 50+ parfois moins, ne sont plus performants et surtout briser cette omerta qui veut que les 50+ coûtent plus cher en assurances sociales notamment. Le calcul ne peut pas et ne doit pas se résumer au coût par employé. C’est une vision étroite et un très mauvais calcul.

Il faut prendre en compte l’entièreté du processus d’embauche, l’onboarding, le temps de formation, d’adaptation et surtout comptabiliser sur l’apport en expérience, le mentorat et la formation des juniors.

Analyser et comprendre aussi la performance globale par tranche d’âge. S’assurer que l’inclusion, au combien d’actualité, voulue par les dirigeants d’entreprise soit aussi bien implémentée et communiquée pour la mixité non seulement des genres, des croyances, etc. mais des âges.

Prendre en compte et comprendre la démographie

Baser les entretiens sur des cas concrets d’expérience managériale et se focaliser sur les savoir-être ou les compétences humaines et pas seulement les capacités techniques ou de soi-disant apprentissage.

C’est d’autant plus important pour les 50+ de mettre en avant leur singularité et leur compétences humaines qui elles vont démontrer la pertinence de les inclure dans une équipe un savant mélange de tranches d’âge.

L’employabilité ne doit pas se limiter aux mots clés, comme agile, maitrisant technique, etc. ce qui sous-entend qu’un candidat est potentiellement trop vieux…

Cela montre une fois de plus l’importance des entretiens basés sur des démonstrations et de la compréhension réelle de ce que quelqu’un sait faire, par opposition à votre perception en tant qu’employeur de ce que vous pensez qu’il peut faire.

Il faut vraiment comprendre l’expérience et les performances des différentes tranches d’âge, en particulier lorsqu’il s’agit de postes de premier échelon et de postes intermédiaires dans une entreprise. Et ensuite refléter cela en termes de recrutement. Comme on ne devrait pas embaucher pas selon les mêmes procédés selon les tranches d’âge, on ne postule pas non plus de la même façon quand on se situe dans la tranche des 50+

En effet, les compétences humaines sont à mettre encore plus en évidence et choisir aussi les postes qui sont plus pertinents pour la tranche des 50+

Pour illustrer ces propos je partage ici, mis à part l’incarnation du père Noël, ma propre expérience :

Dans mon dernier poste en tant que manager d’équipe dans un grand groupe de sportswear en France, j’étais plus vieux de 13 ans que la moyenne d’âge du groupe. Vous connaissez tous peut-être la fameuse allégorie du technicien d’expérience qui débloque les machines d’un navire. Déblocage de navire 25’000 €, coup de marteau 1 €, savoir où le donner 24’999€ ! Oui, le prix du coup de marteau peut sembler élevé mais imaginez les frais d’immobilisation pour cause d’intervenants inexpérimentés ?

Cet exemple est très parlant par rapport à l’expérience. Savoir où donner le coup de marteau et le transmettre aux autres générations est un peu ce que j’ai fait dans mon poste. Au-delà de manager, je considérais mon rôle plus comme mentor d’équipe qui grâce à mes 25 années d’expérience allait faire gagner un temps considérable de phase de conception et développement et par conséquent de substantielles économies d’investissement.

Bien entendu, de jeunes designers dans mon équipe étaient bien plus doués que moi techniquement, mais il leur manquait et c’est normal, l’expérience.

Lorsqu’on additionne compétences techniques et expérience humaine cela donne des résultats extraordinaires, d’où l’intérêt de savoir mélanger les équipes avec des « jeunes » et des « moins jeunes ». Cette mixité-là, ne doit pas être écartée ni oubliée quand on parle de nos jours d’inclusion.

La responsabilité sociale de l’employeur enjeu majeur de demain

Garder et attirer des talents n’est pas une simple déclaration. Nous avons de plus en plus d’entreprises qui soutiennent la formation continue pour accompagner leurs ressources dans l’évolution de leur métier mais aussi dans de nombreux cas, pour apprendre au moins les bases techniques d’un nouveau métier. Par exemple passer de la logistique à la technologie… Lutter contre l’obsolescence programmée. Former pour accompagner une sortie est encore trop rare.

Finalement quand on y pense, la génération X, celle des 50+ est justement la mieux placée pour faire le pont entre la génération précédente, les baby-boomers et la génération Y ou milléniaux. Finalement la génération X porte bien son nom !

 

Et vous, vous imaginez un père Noël sans barbe blanche et son caverneux HO HO HO ??

Je vous remercie de m’avoir lu et en profite pour vous souhaiter à toutes et tous, de très belles fêtes de fin d’année et une année 2022 rebondissante !

 

Cyrille

Employabilité : 7 pratiques de base pour bien rebondir

Parmi les nombreuses clés de réussite professionnelle, je souhaitais évoquer aujourd’hui celle qui enseigne aux employés de tous niveaux et de tous âges l’importance d’apprendre à identifier leurs points de progrès et à renforcer leurs compétences. Mieux se connaitre c’est mieux savoir où l’on va. C’est d’autant plus vrai en période de recherche d’emploi et surtout pour bien rebondir !

La bonne nouvelle est que ce nouveau monde du travail dans lequel nous entrons foisonne de ressources sur internet pour renforcer votre développement personnel.

Voici une compilation de bonnes pratiques que j’ai pu collecter au cours de nombreuses recherches effectuées dans le cadre de mes activités :

 

1/ Quels sont vos objectifs professionnels et vos critères de réussite ? Il est préférable de les définir et les clarifier avec votre manager, et en phase de recherche d’emploi, mettez par écrit ce que vous entendez par objectifs et indicateurs de performance clés. (KPI) dans ce cas, Key performance Index mais aussi Key Personal Index ! Une autre bonne pratique est de s’écrire sa propre mission et de définir sa description de poste idéale.

2/ Obtenez un retour d’information, en particulier sur les domaines qui peuvent être des points de progrès, ou tout simplement ignorés de votre part. Les personnes les plus performantes sont constamment en train d’apprendre et de s’adapter, et recherchent régulièrement le feedback de leur patron, de leurs pairs et de leurs collaborateurs. Si votre patron ne vous donne pas de feedback de manière proactive, ou en absence de celui-ci, indiquez une chose qui, selon vous, s’est bien passée, puis demandez conseil à vos connaissances sur une chose que vous pourriez améliorer. Il est préférable de rester simple ; un seul domaine à améliorer à la fois.

3/ Évaluer et noter chaque compétence utile dans votre travail et pertinente pour le futur. Concentrez votre temps et votre énergie sur les domaines où vous pouvez le plus vous améliorer (self upskilling). Dressez la liste des cinq à dix aptitudes ou compétences que vous devez développer dans votre cœur de métier, et évaluez-vous (seul ou avec l’aide d’un conseiller de confiance) sur chacune d’elles. Focalisez-vous sur  vos compétences notées au-dessous de la moyenne obtenue pour en combler les lacunes mais uniquement si cela est pertinent pour la suite de votre carrière. Demander l’avis d’une personne qui a déjà occupé votre poste peut accélérer votre apprentissage. Et rester pragmatique!

4/ Dressez la liste de vos compétences transversales, celles que vous avez acquises et qui pourraient être un atout dans un cas de changement d’orientation ou de nouvelle carrière et vous donner un avantage compétitif. Penser aux compétences humaines et MAD skills, ces compétences disruptives qui vont mettre en avant votre singularité.

5/ Augmentez votre visibilité auprès des décideurs afin que votre profil soit remarqué. Il n’est pas toujours possible de se faire remarquer par les hauts responsables par le biais de votre travail direct. Vous pouvez donc essayer de vous porter volontaire pour des initiatives telles que des actions bénévoles par exemple. On ne dira jamais assez que le réseautage est incontournable et « liker » un contenu qui vous parle en le commentant sur des réseaux sociaux comme LinkedIn augmentera votre visibilité.

6/ Restez informés sur une question émergente qui vous passionne. Effectuez des recherches, collectez-les datas, analysez-les, participez à des conférences et écrivez sur le sujet, activez des « alertes Google » sur ces sujets. Développer une expertise dans un domaine naissant d’importance croissante peut conduire à être remarqué et donc à de nouvelles opportunités de carrière. Surtout dans ce nouveau normal !

7/ Trouvez un bon mentor qui pourra vous aider en cours de route. Il n’y a pas de raccourcis, mais avec beaucoup de travail et de persévérance, vous pouvez acquérir les compétences, les expériences et développer le réseau dont vous aurez besoin pour vous épanouir dans la quête de votre prochain défi professionnel.

 

N’hésitez pas à me partager vos bonnes pratiques et prenez soin de vous.

 

Cyrille

 

Sources :

Article de hbs.org publié en 2018, (comme quoi…)

kornferry.com

pwc.com

 

 

De l’importance du Reskilling/Upskilling

Chers lectrices et lecteurs,

Dans mon dernier blog, je parlais de l’importance de la formation continue.

Je pense que ces lignes qui suivent s’inscrivent parfaitement dans la continuité de mon précédent blog.

Tout d’abord quelques faits : (weforum.org)

L’OCDE estime que 1,1 milliards d’emplois sont susceptibles d’être radicalement modifiés par la technologie *(WEF – RESKILLING PLATFORM) au cours de la prochaine décennie. Le WEF prédit que près de la moitié des compétences de base vont changer déjà à l’horizon 2022. Ajouté à cela, les contenus pédagogiques obsolètes vont encore exacerber le décalage des compétences dans un futur proche. Cependant l’augmentation de la puissance des outils de prédiction, permettra d’ajuster et anticiper quelles compétences seront requises et planifier les besoins en ressources humaine et imaginer les emplois de demain. Donc tout n’est pas sombre loin de là !

53% des employés en poste pensent que leur emploi sera affecté par l’automatisation d’ici 10 ans. 

(PwC Upskilling Hopes&Fears – 2019)

47% des emplois risquent l’automatisation dans les prochaines décennies.

(PwC – Bridging the digital divide)

56% des entreprises prévoient une perte de compétitivité liée à un déficit des compétences.

(PwC – Réussir la transition des compétences)

La pandémie de la Covid-19 aura eu l’effet d’accélérer et de souligner l’importance de préparer l’avenir et de renforcer les compétences (savoir-faire et savoir-être) et les moyens de subsistance des individus face aux profonds changements induits sur le marché du travail.

La soudaine accélération du digital, du machine learning, de l’intelligence artificielle a eu deux effets notables : D’un côté la précarisation de certains postes rendus obsolètes par la vague technologique, balayant tout sur son passage mais aussi l’éclosion et la multiplication des possibilités d’apprendre via des « Moocs » ou autres plateformes d’apprentissage en ligne. Une des conséquences de la pandémie aura été de voir fleurir et de rendre encore plus accessible au plus grand nombre, dans le confort de leur salons, l’apprentissage, l’amélioration de connaissances ou encore le perfectionnement.

Plus que jamais, sujet au combien important ces temps-ci, L’Upskilling (accroissement des compétences) et le Reskilling (modification, changement de compétences) se présentent comme une stratégie gagnante tant pour les entreprises que pour les employés.

Tout part d’un constat sur le potentiel mal-être d’un employé dans son poste, ou d’un changement défavorable de performance d’un employé constaté par un employeur.

Je ne rentrerai pas dans les cas pratiques mais je m’en tiendrai, pour aujourd’hui, au sens absolu des deux possibilités de changement, le Reskilling et l’Upskilling.

Pour un employé, pour faire face au constat mentionné en introduction, il est indispensable aujourd’hui de faire le point sur ses propres connaissances (savoir-faire) et mais aussi de bien identifier et de connaitre ses savoir-être. Cela va aider à définir le besoin de formation.

Pour une employabilité décuplée!

Ce sera de l’Upskilling s’il est par exemple avéré que le poste est en danger d’obsolescence ou du reskilling si le poste occupé ne correspond pas, plus (ou n’a jamais correspondu) aux savoir-être fondamentaux de l’employé. D’où l’importance de bien se connaitre, et connaitre ses valeurs. Le résultat se verra en un regain d’entrain et de plaisir à travailler ! Et surtout, surtout une employabilité décuplée !

Pour un employeur, l’évidence est le maintient de l’esprit d’équipe, de capitaliser ces années d’investissement, de formation de l’employé en lui proposant de se perfectionner ou de se requalifier. Je cite souvent l’exemple d’une équipe de sport collectif, par exemple le football. Savoir écouter ses joueurs, savoir les observer et les faire évoluer de poste quand les résultats ne donnent pas/plus satisfaction. Un défenseur né n’est pas forcément un attaquant pour l’analogie imagée !

En dernier recours, lorsque que ce choix est favorable pour les deux parties, envisager une transition interne ou externe.

Il est nettement plus rentable pour une entreprise de capitaliser sur ses ressources existantes, connaissant déjà la culture d’entreprise, de remonter le moral de tous en remontant le moral d’un seul employé. Éviter les cas douloureux de séparation, causant stress pour toutes les parties et dépenses potentiellement conséquentes pour l’entreprise.

Une entreprise qui met en place un tel programme, fidélise, rassure, non seulement en interne mais en externe et devient plus désirable.

Je me réjouis de constater que ce nouveau normal, comme il est souvent mentionné, fait appel de plus en plus aux qualités humaines (savoir-être) avant tout. On replace l’individu au centre du jeu. Et ces mêmes qualités humaines sont celles qui nous aiderons à lutter contre l’obsolescence de certains postes car les machines ne sont (pas encore) capables de certains discernement, liés à la morale, aux valeurs fondamentales.

Comme le dit si bien Jérémy Lamri dans sa conférence TEDxGEM, s’adapter au XXIème siècle par la révélation de l’intelligence (skills) dans un contexte favorable, propre à chacun en tenant compte de la multiplicité de cette intelligence. Nous nous adapterons au travers de 4 grandes compétences, les 4C : la Créativité, le « Critical Thinking » (Esprit critique), la Communication (empathie) et la Collaboration (interagir ensemble pour atteindre un objectif commun).

Créativité, empathie, adaptabilité, capacité à créer des liens sociaux et la capacité à apprendre font partie de ces qualités qui seront de plus en plus recherchées avant certains hard skills évidents.

Les hard skills (savoir-faire) seront bien entendu toujours requis, mais le critère de sélection pourra, devra être inversé.

Favoriser le déploiement du Upskilling et du Reskilling, c’est cultiver et encourager la formation continue, et savoir apprendre et la nécessité d’apprendre à apprendre sont les clés du succès de demain (et déjà aujourdhui)!

Je vous remercie et prenez soin de vous !

 

Cyrille

Se former ou ne pas se former? Telle est la question!

Chers lecteurs,

Tout d’abord j’espère que vous tenez bon dans ce tumulte pandémique. 

Au-delà des incertitudes et autres parcours du combattant que nous devons suivre bon gré mal gré, nous devons avancer. Plus que jamais, pour celles et ceux se retrouvant dans une situation soit de recherche d’emploi, soit de préparation à une transition de carrière voulue ou non, la question se pose de ses compétences. Techniques et humaines. 

Très vraisemblablement, tôt ou tard, nous allons faire face à ce questionnement: dois-je me former, me certifier, me « upskiller » techniquement, ou vais-je m’orienter vers un autre projet professionnel? Une chose est certaine: la pandémie aura accéléré la transition digitale et donné l’occasion aux entreprises de repenser fondamentalement la façon dont ils gèrent humainement leurs effectifs. Et l’opportunité, pour nous tous de nous renforcer techniquement. 

Un premier élément de réponse est dans l’écoute et la compréhension des besoins, des appréhensions, des doutes de leur collaborateurs. Pas tant dans la quête du bonheur au travail mais plutôt dans le bien-être. C’est, selon moi, fondamental. 

La quête du bonheur au travail passe par l’équilibre pro/perso

Le deuxième élément, est d’encourager la formation perpétuelle, le “Continuous Learning”  qui est devenu, en 2021, plus que jamais incontournable. S’assurer de rester dans le coup et se prémunir d’une obsolescence accélérée après un certain âge. Et être prêt au cas où. En entreprise aussi, avec la pandémie il semblerait que la valorisation de l’employé passe par la formation interne. Donc plus on est formé, plus on est désirable et plus on est désirable mieux on se sent!

J’en reviens à mon thème principal, se former ou pas dans la quête d’un nouvel emploi. La réponse évidente est oui!

Plus que jamais, au-delà de l’acquisition de nouvelles compétences, cela nous permet de rester vifs, actuels et pertinents. Tellement de facteurs rentrent en jeu quant au choix de formation ou certification. Premièrement le choix de l’orientation professionnelle. Choisir un nouveau domaine, répondre à un rêve? Passer de comptable à cuisinier? Embrasser enfin une vocation humanitaire? Créer son entreprise? S’affûter dans son domaine actuel? Encadrer une équipe de jeunes talents lorsqu’on a acquis des années d’expérience?  Mettre en valeur ses qualités naturelles de leadership?

La première étape est donc de bien identifier ce qu’il nous plaît. Vraiment. Être en phase avec nos désirs, valeurs et aspirations. 

Deuxième étape est de se renseigner sur la qualité et réputation de la formation. Toute formation ou certification n’est pas égale.

Un MBA de Harvard n’a pas la même valeur qu’un MBA de Disneyland…

Il y a aussi la considération du budget. En fonction de celui-ci préférer une direction qui optimise au maximum votre allocation; le temps disponible étant aussi à prendre en compte. 

Parfois, il faut savoir être pragmatique et sauter sur l’occasion qui se présente et ne pas favoriser de formation. Un job tout de suite vaut mieux qu’une formation demain.

Quid des quinquas? Bien entendu, il n’y a pas d’âge pour apprendre. Assez des stéréotypes qu’on nous aura suffisamment servi comme excuse en cas de refus de candidature. Si réponse on obtient…

Donc pour conclure, la formation oui, surtout avec une bonne dose de réflexion préalable et une bonne connaissance de soi, de ses envies et ses objectifs. La maitrise des outils de communication digitaux est aussi devenue essentielle dans cette nouvelle ère. Le travail d’équipe évolue, les relations avec le collaborateurs et collègues aussi. Les projets seront hybrides, menés à distance et en face-à-face. Zoom® et autres Teams®, Webex® ne sont que le début de la démocratisation de la communication à distance.

Ne pas hésitez à demander à son entourage des conseils et surtout, surtout se faire confiance et sauter le pas dans la prochaine étape de votre vie professionnelle. Maintenant! 

Et n’oubliez pas: 

“Aimer et savoir faire quelque chose ne vont pas toujours de pair. On peut aimer sans savoir, savoir sans aimer. Identifier ce que l’on aime et travailler son savoir…peut être la martingale pour le succès?” PG

Merci de m’avoir lu, prenez soin de vous et à bientôt,

 

Cyrille Gay