Valais, le plus beau pays au monde

Valais, le plus beau pays au monde

J’ai troqué mes 300 jours de pluie londonienne contre les 300 jours de soleil de mon Valais natal. Un bon deal ! Avec en prime, le bonheur de retrouver ma famille et mes amis. Un retour qui se fait néanmoins avec un constat amer, celui de voir cette Suisse, trop belle et trop paisible, ronronner si fort.

Le goût pour la compétition

Je dois le reconnaître : si j’étais resté en Suisse, j’aurais probablement moins d’ambition aujourd’hui. Mes études à Londres et mon passage à New York ont souligné à mes yeux ce qui manquait à mon pays : un véritable goût pour la compétition. Des jeunes femmes et des jeunes hommes prêts à tout pour réussir face à une concurrence mondialisée où il est, par définition, plus difficile de percer que dans notre petit coin de pays. Une claque pour le petit Suisse que j’étais.

La stratégie du requin recèle toutefois un inconvénient majeur dans la conduite des affaires, car on ne construit pas un business sur le long terme avec pour seule attitude celle du prédateur. Oui, il faut chercher le bon deal, négocier avec ses tripes et rester ferme. Mais gagner tout le temps et à tout prix n’a jamais été un bon calcul. Mettre de l’eau dans son vin – le comble pour un Valaisan ! – est bien une force. A cet atout helvétique majeur, il conviendrait d’ajouter un peu de courage pour ne pas se laisser dépasser.

On forme en Suisse des employés très compétents au bénéfice d’une excellente formation. Un (très) bon point pour un patron, me direz-vous. Oui mais. On pousse encore très peu l’entrepreneuriat, pas pour former des startupers mais pour inciter à voir plus loin, plus haut. Il est par exemple normal pour un employé anglo-saxon de mettre au défi ses collègues, son chef. On manque ici d’appétit du risque et cela impacte notre économie.

Attitude de gagnant

Car il faut le dire, on se prend un peu pour les rois du monde. Si la majorité d’entre nous se porte aussi bien aujourd’hui, c’est grâce à notre capacité d’adaptation, celle de nos aînés, en bref, notre résilience. Osons prendre l’initiative et le risque de se mettre en avant. Je prends chaque jour comme un nouveau défi à relever alors que j’aurais pu me contenter d’une vie de nanti.

Cette attitude de gagnant, le Valais commence à l’avoir et cela me rend fier. Il se positionne comme une terre promise et s’en donne les moyens. De plus en plus d’entreprises, et donc de travailleurs et de familles, s’y établissent grâce à une politique active. Ajoutez à cela la douceur d’y vivre et l’air frais de ses montagnes, et vous obtenez le plus beau pays au monde !

Partager

Alexandre Bonvin

Après des études au sein de la London School of Economics et un passage chez Investis Group, Alexandre Bonvin fonde Audacia en 2018. A la tête de cette « holding company », l’entrepreneur valaisan cherche à acquérir des sociétés actives dans l’e-commerce. Spécialiste du private equity et businessman dans l’âme, Alexandre regroupe ses nouvelles entités au sein de son pôle de compétences en marketing et commerce digital. Il les accompagne dans leur développement international avec l’appui des meilleurs talents du numérique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *